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Tout travail mérite salaire, et cet adage est d’autant plus pertinent dans un contexte économique tendu. Avec une inflation galopante et des coûts de la vie en hausse, travailler sans une juste rémunération peut rapidement devenir insoutenable. Par ailleurs, les arrêts maladie augmentent en raison de conditions de travail difficiles. Poussant l’assurance maladie à renforcer les contrôles. Dans ce climat incertain, le cabinet en ressources humaines Mercer a publié son rapport annuel sur les politiques de rémunération. Focus sur leurs prévisions.
Salaire : les prévisions du cabinet Mercer
Mercer a publié son enquête annuelle « Total Remuneration Survey », qui analyse les politiques salariales et les budgets d’augmentation dans les entreprises françaises. Selon leurs résultats, les années 2023 et 2024 ont vu des augmentations respectives de 4,95% et 4%, en réponse à l’inflation. Pour 2025, avec une inflation modérée, le cabinet anticipe une hausse de 3% des salaires.
Une bonne nouvelle à noter : 100 % des entreprises interrogées prévoient d’augmenter au moins 80 % de leurs salariés. Cependant, une augmentation généralisée pour tous reste rare.
« En effet, le niveau d’inflation modéré incite les entreprises à attribuer des augmentations de salaire en fonction de la performance individuelle, de l’échelle salariale et de la compétitivité sur le marché de l’emploi, afin d’attirer et de retenir les talents, au détriment des augmentations collectives », indique le rapport.
Un marché de l’emploi en demi-teinte
Si cette hausse des salaires semble positive, elle est à relativiser face à une autre tendance… Les entreprises ne prévoient pas de recrutements massifs en 2025. Moins de recrutements signifie davantage de fonds disponibles pour les augmentations. Mais, cela ne compense pas toujours la charge de travail supplémentaire pour les équipes en place.
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En effet, en France, recruter un salarié coûte souvent plus cher que d’augmenter les effectifs existants. Seules 20 % des entreprises interrogées envisagent de recruter. Contre 34 % l’année précédente. Cela souligne l’importance pour les entreprises de conserver leurs collaborateurs. Dans cette mesure :
« Les négociations annuelles obligatoires dans les entreprises s’annoncent difficiles pour 2025 en raison des incertitudes économiques. Notre dernière enquête révèle que davantage d’entreprises ont choisi d’anticiper leurs négociations, soit 11 % d’entre elles en 2024 contre 8 % en 2023 à la fin octobre. Bien que les budgets soient restreints cette année, les entreprises devront veiller à maintenir leur attractivité sur le marché de l’emploi et à retenir leurs collaborateurs », conclut le rapport.