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L’Allocation Adulte Handicapé (AAH) a pour objectif de garantir une autonomie financière aux personnes en situation de handicap. La réforme de l’année dernière a marqué une étape importante avec la déconjugalisation de cette aide pour les bénéficiaires en couple. Avant cela, les revenus du conjoint étaient pris en compte, ce qui réduisait souvent les montants perçus. Plus d’un an après, l’Insee dresse un premier bilan des impacts de cette réforme.
Les effets positifs de la réforme l’AAH
Au total, cette mesure a touché plus de 200 000 foyers, avec des effets largement favorables pour une majorité :
- Les bénéficiaires concernés ont vu leur allocation augmenter de 2 840 euros en moyenne par an.
- Cette hausse correspond à une augmentation mensuelle moyenne de 237 euros sur l’AAH
Ces résultats s’appliquent uniquement aux cas où la déconjugalisation est plus avantageuse que l’ancien calcul, comme le précise l’Insee :
« c’est‑à‑dire sans prendre en compte le système transitoire de maintien du calcul conjugalisé, lorsque celui‑ci est plus favorable pour les personnes déjà bénéficiaires de l’AAH au moment de la mise en œuvre de la réforme. »
Malgré ces aspects positifs, certains allocataires n’ont pas bénéficié des mêmes avantages.
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Les perdants de la réforme
Selon l’Insee, parmi les foyers concernés :
- 150 000 foyers ont vu leur AAH augmenter.
- En revanche, 50 000 foyers ont constaté une réduction de leurs droits.
Les bénéficiaires les plus touchés sont souvent les plus modestes, comme le note l’Insee :
« Les personnes qui gagnent à la déconjugalisation de l’AAH sont principalement situées entre le 4e et le 9e décile de niveau de vie (…) les perdants se concentrent dans les trois premiers dixièmes de niveau de vie. »
En résumé, les ménages les plus aisés ont globalement bénéficié d’une augmentation, tandis que les foyers les plus précaires ont vu leur situation se détériorer.
Pourquoi certains sont pénalisés par la réforme AAH ?
Les effets négatifs de la déconjugalisation concernent particulièrement les foyers où le bénéficiaire a des revenus individuels supérieurs au nouveau plafond. Par exemple :
« Les revenus cumulés du couple auraient été inférieurs au plafond de ressources conjugalisé en vigueur avant la réforme, mais le bénéficiaire dépasse avec ses revenus individuels le nouveau plafond de la prestation individualisée. »
Cependant, cette perte ne concerne pas les allocataires qui percevaient déjà l’AAH avant la réforme. Ces derniers peuvent toujours choisir de conserver l’ancien mode de calcul conjugalisé s’il est plus avantageux. Une situation qui situations des questions d’équité entre les bénéficiaires. Affaire à suivre…