Plongez dans la magie de l'Inde du sud
Certains voyages marquent plus que d’autres. Ils marquent au point de devenir des balises de nos vies, des marqueurs importants avec un avant et un après. C’est ce qu’il s’est passé pour moi récemment après avoir voyagé dans le Tamil Nadu, un état de l’Inde du Sud.
Trois étapes, trois villes seulement de cet immense pays et pourtant, une véritable aventure, un voyage avec tout ce que cela implique. Les sens aiguisés, l’esprit et les yeux grand ouverts, c’est comme ça que j’ai rejoint ce magnifique pays pour un voyage que je n’oublierai pas.
Car l’Inde ne ment pas. Y aller, c’est aussi laisser sa zone de confort loin derrière soi et se confronter à la vie. L’inde est nue, brute, elle ne cache rien et montre tout ce qu’elle a à montrer à qui veut bien la découvrir. Ce qu’elle montre, c’est la vie, sans filtres, dans toute sa complexité. Je vous emmène avec moi au coeur de la magie de l’Inde du Sud.
Au départ de Paris, notre reporter photo Ronan Siri a eu la chance de faire partie du vol inaugural de Jet Airways reliant directement Paris à Chennai. Quelques onze heures plus tard, il faisait ses premiers pas sur cette terre qui allait “lui en mettre plein les yeux et plein les sens”. Il raconte.
© Ronan Siri
Chennai
Chennai, c’est la capitale de l’Etat du Tamil Nadu. Cette ville qui embrasse la côte est le poumon économique et culturel de toute l’Inde du Sud mais également le berceau de la cuisine traditionnelle indienne. Tout un programme.
Si elle est tentaculaire, intense et bondée, la ville reste magnifique, pleine de charme. Chennai est ultra-culturelle et avec des caractéristiques si propres à ce pays, des couleurs, de la vie, partout.
Je vous conseille notamment d’y visiter le Government Museum. Âgé de plus de 150 ans, il est l'un des plus beaux exemples de l'architecture du style Kerala. Mais l’intérêt se trouve évidemment aussi dans les collections qu’il propose, notamment de majestueuses statues.
Ma première vraie claque de ce voyage dans l’Inde du Sud, je l’ai prise lorsque j’ai visité le temple Arulmigu Kapaleeswarar, avec de nombreuses annexes, des jardins et même des étables à l’intérieur pour les vaches sacrées. Plus qu’un temple, c’est un véritable lieu d’accueil des fidèles, un lieu de vie. Ces derniers viennent y passer quelques heures, s’assoient, se réunissent et discutent, mangent.
Dans la vidéo (ci-dessous), vous pourrez apercevoir des sortes de petits animaux bleus accrochés aux branches d’un arbre. Celui-ci se trouve dans l’une des cours de ce temple et en réalité, ces petits objets représentent des enfants. Les couples qui souhaitent procréer viennent dans ce temple et accrochent ces objets à l’un des arbres sacrés, en guise d’offrande, de bénédiction et de remerciement pour l’enfant à venir.
Mahabalipuram
À quelques dizaines de kilomètres de là, j’ai pris la direction de Mahabalipuram, un magnifique village de pêcheurs qui frappe tout de suite par l’explosion de couleurs qu’il propose. Ce superbe village est réputé pour deux corps de métiers qui y sont répandus, les pêcheurs mais aussi les tailleurs de pierre.
On s’y balade très facilement et l’accueil, la chaleur des habitants est touchante, bienveillante. Le contact est facile, les regards sont bienveillants.
On compte de nombreux temples à Mahabalipuram, ce qui s’explique, aussi, par l’omniprésence des tailleurs de pierre. Mais une anecdote racontée par des locaux m’a marquée. Au moment du tristement célèbre tsunami de 2004, la mer s’est tellement retirée qu’elle a permis la découverte de sept temples qui étaient jusqu’alors immergés.
Pondichéri
Une centaine de kilomètres au Sud Mahabalipuram, Pondichéryi, chargée d’histoire. Pondichéry, c’est un ancien comptoir français de l’époque colonialiste et c’est quelque chose que l’on voit, qui reste gravé sur les volumes de la ville.
D’ailleurs, celle-ci est divisée en deux parties. La “ville blanche” et la “ville noire”. Vestiges d’une époque où l’on divisait les personnes en fonction de leur épiderme. Aujourd’hui, si le mélange est tout à fait harmonieux, on garde ces nominations aux deux parties de la ville. Parce que si son histoire est difficile, elle reste son histoire. Personne ne cherche à la cacher, à la romantiser.
La fin de cette époque a marqué un véritable changement, de chaque côté. En partant, les colonialistes ont décidé d’offrir leurs maisons aux indiens. Aujourd’hui, elles appartiennent soit à des riches propriétaires, soit à l’état, qui cherche, avec l’aide d’associations, de bénévoles du peuple, à les rénover pour rendre la beauté à Pondichéri.
Mais cette beauté existe déjà, partout. J’y ai aimé la cohabitation et le contraste évident entre les temples et les églises chrétiennes. Ce que j’ai adoré, là où mes sens ont été les plus sollicités, c’est dans le Grand Bazar de Pondichéri. Couleurs, senteurs, bruits, tout y était et j’assistais à un spectacle saisissant de la vie.
Découvrez ce magnifique voyage en vidéo :
Nous tenions à remercier tout particulièrement la compagnie Jet Airways, qui propose désormais 5 vols par semaine entre Paris et Chennai, ainsi que Terres de Charme, tour opérator spécialiste du sur-mesure, sans qui ce voyage n'aurait pu avoir lieu.