Quelques jours de balades à la découverte de l'Andalousie

Publié il y a 7 ans

"Andalousie, je me souviens des prairies bordées de cactus...". Ces paroles que l'on doit à Cabrel prenaient tout leur sens lorsque j'ai mis les pieds en Andalousie en mai dernier avec mon acolyte. Sauf que mes souvenirs ne s'arrêtent pas là, ils sont nombreux à avoir investi ma mémoire après avoir passé plusieurs jours à arpenter cette magnifique région.

Au mois de mai dernier, nous prenions la direction de Marseille où deux petites heures de vol nous attendaient pour rejoindre l'Espagne et l'Andalousie. Une sieste et demie plus tard, c'est à Malaga que je foulais pour la première fois le sol de cette région qui tend les bras à l'Afrique. Un bref passage au bureau d'Interrent pour la location d'une petite voiture à un prix cadeau : environ 15 € pour cinq jours de location, garanti sans surprises (n'oubliez pas de choisir l'option carburant plein / plein). C'était parti pour deux heures deux routes pour rallier le complexe Las Mayoralas à Periana, dans l'arrière pays de Malaga.

Periana, c'est un petit village planqué dans l'arrière pays de Malaga, niché entre deux Parcs Naturels, le Parque Natural Montes de Malaga et le Parque Natural Sierras de Tejeda. Je vous laisse imaginer le décor de ce lieu, tranquillement installé au milieu d'une magnifique nature où les animaux cohabitent avec harmonie, et à leur rythme, celui imposé par le soleil de plomb, omniprésent.

C'est avec Ruralidays que nous avons pu dénicher une superbe villa dans le complexe Las Mayoralas, dans un cadre idyllique : Une villa spacieuse et tout confort au bord d'un lac, en plein cœur de la nature. C'est donc au milieu de nulle part et dans le plus grand des calmes que nous posions nos bagages, en soirée.

Au petit matin, nous avons pris la route, direction les gorges d'El Chorro, dans le parc naturel de Los Ardales, où se trouve le désormais célèbre Caminito del Rey (le petit chemin du roi), surnommé le "chemin le plus dangereux du monde". Deux heures de route nous séparaient de notre destination, deux heures à rouler à travers la campagne andalouse, où l'on a vu plus d'ânes, de chevaux et de champs de tournesols que de maisons ou de voitures. Un pur bonheur de conduire dans ces conditions.

Le Caminito del Rey a été construit entre 1901 et 1905 à 100 mètres au-dessus de la rivière Guadalhorce, et est devenu une "via ferrata" pour les amateurs de sensations fortes. Des petites corniches d'à peine un mètre de large sur trois kilomètres de long ont fait le succès du parcours, mais faute d'entretien et de sécurité, plusieurs accidents mortels ont été à déplorer, provoquant sa fermeture en 2000.

En 2011, des travaux de rénovation ont été entrepris, et le Caminito del Rey a finalement rouvert au grand public en mars 2015. Ce que je peux vous dire, c'est que sa réputation n'est plus du tout à l'ordre du jour. Le parcours est élargi, largement sécurisé, encadré, et l'on déplore même (un peu) le manque de risque ou de réelles sensations fortes.

Du coup, c'est dans les yeux que se concentrent désormais les sensations, et croyez-moi, elles sont fortes. Après quelques kilomètres à flanc de falaise, à admirer les aigles qui surplombent le parc naturel, les immenses roches et les coulées d'eau qui ruissellent en bas, c'est une superbe randonnée qui allait nous mener au bout d'une balade d'environ quatre heures, largement recommandée.

Au terme de ces quatre heures de marche, un bar. L'occasion de nous rafraîchir avec une bonne bière bien fraîche ;).

Pour la soirée, c'est à Malaga que nous avons décidé d'aller profiter d'un petit apéro/tapas, bien mérité pour le coup. Malaga, c'est une ville du bord de mer peuplée par un peu moins de 600 000 habitants. À l'image des villes portuaires, elle n'en met pas plein la vue, de premier abord. Mais pénétrer dans ses rues et la laisser s'offrir à nous, c'est laisser la magie opérer. Et la magie opéra : une première rencontre dans un bar à tapas, laquelle nous a mené dans une soirée linguistique, au cœur d'un grand patio où se mêlaient des personnes du monde entier, et terminer la soirée dans un appartement, transformé en bar improvisé. Rencontres, découvertes, échanges : n'est ce pas ça le voyage ?

Au lendemain, après un bon déjeuner englouti avec notre belle campagne andalouse comme seul décor, nous avons repris la route en direction de la côte, puis suivi la direction du Sud sans trop savoir où aller, juste pour flâner et voir du pays. Après deux bonnes heures, les panneaux routiers nous proposaient de nous rendre à Marbella. Ça tombait bien, on ne connaissait pas du tout.

Marbella, c'est une sorte de station balnéaire typiquement méditerranéenne, où plages, soleil et centre historique font le bonheur de nombreux touristes tous les ans. Nous étions début juin et la ville n'était pas encore en pleine effervescence, l'occasion pour nous de la découvrir tranquillement.

Dans ce centre historique, nous avons discuté avec le gérant d'un petit hôtel qui nous a appris que nous étions là le seul jour de l'année où il fallait vraiment être : le grand jour de la Feria de Marbella ! Nous avons donc décidé de découvrir cette grande fête traditionnelle locale, et avons réservé une chambre d'hôtel à seulement 40 € la nuitée, pour deux personnes.


"La Feria de Marbella ( ou Feria de San Barnabe) a lieu tous les ans au début du mois de juin, à Marbella. Pendant une semaine, toute la ville célèbre la reconquête de Marbella par les rois Catholiques, en 1485. Marchés, attractions, musique et danses traditionnelles, feux d'artifice, tout est bon pour marquer l'évenement provoqué par cette fête très chère aux locaux."


Le "grand" soir, un bus parcourait la ville pour amener gratuitement les festivaliers à l'endroit où se déroulait la grande soirée de la Feria, au Nord de la ville. Nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre, mais le monde et l'ambiance dans le bus nous donnait déjà un avant goût.

Arrivés sur place, c'était incroyable. Des milliers et des milliers de personnes, enfants, parents, grands-parents, en famille ou entre amis, peuplaient cette immense fête. Les enfants s'éclataient dans un parc d'attraction spécialement ouvert pour l'occasion, pendant que les autres faisaient la fête dans l'une des centaines de cabanes alignées sur deux grandes "rues". Chacune de ces cabanes offrait une fête différente, pour tous les goûts.

Une nuit plus tard, c'est en terrasse et au bord de mer que l'on s'est posés pour goûter aux excellents churros de la région, finalement assez éloignés de ceux que l'on trouve en France. Une dernière balade sur les magnifiques plages de ce "St Trop" espagnol, et il était temps de reprendre la route, toujours sans trop savoir où aller. L'instinct avait bien fait les choses la veille, alors on allait le suivre jusqu'au bout => Direction Séville !

C'est donc dans la capitale andalouse que nous allions passer notre dernière journée, et le premier sentiment qui nous a envahi au moment de la quitter était : "Il faut qu'on revienne ici !". Car Séville, c'est un peu la ville européenne idéale : Belle, historique, jeune, dynamique, ensoleillée, vivante. Séville est terriblement séduisante.

À peine arrivés au terme de deux nouvelles heures de route, c'est la Plaza de Espana que nous avons choisi de découvrir sur les conseils de nombreuses personnes. Une place mythique située en plein coeur du Parc de Maria Luisa, qui a notamment servi de décor à des films tels que Lawrence d'Arabie ou encore Star Wars Episode II : L'attaque des clones...

L'après-midi, nous avons pris la direction du centre historique de la ville, le plus grand d'Espagne, un quartier exceptionnel qui offre à voir la Cathédrale de Séville, classée au patrimoine de l'Humanité par l'Unesco, l'ancienne fabrique de tabac devenue Université, et ouverte au public, ou encore le Palais Reales Alcazares. Mais ce centre est aussi rendu extrêmement agréable par les transports en communs nombreux qui le vident des voitures, les espaces verts qui sont nombreux et la vie qui s'organise en extérieur. 

À Séville, l'histoire semble se marier à la perfection avec la modernité pour créer un cocktail de dynamisme unique, à ne surtout pas manquer !

Le temps nous a malheureusement manqué pour découvrir plus en profondeur cette ville qui semble être une véritable merveille si l'on s'y attarde. Pour nous, c'était l'heure de reprendre la route, direction l'aéroport de Malaga et un retour en France que l'on aurait adoré repoussé de quelques jours...

Par David Louvet Rossi