New-York, véritable terre d'inspiration (1/2)

Publié il y a 9 ans
Classé dans États-unis

New-York, ce n’est pas seulement Times Square, les scènes de films américains, les taxis jaunes ou les hamburgers. Non. New-York, c’est aussi et surtout, une ville cosmopolite emplie d’Histoire et une véritable terre d’inspiration. 

Me voilà en route pour New-York, la tête remplie de rêves et d’images vues et revues en boucle au cinéma. Difficile de ne pas avoir d’idées reçues sur une ville comme New-York. C’est parti pour 15 jours de découverte, d’étonnement et (surtout) de marche !

Un peu d’Histoire pour commencer…

Flag of Honor dans le quartier de “Ground Zero” - Photo: Elodie Choisy
Flag of Honor dans le quartier de “Ground Zero” - Photo: Elodie Choisy

8 heures d’avion et un demi-Lexomil plus tard (ma phobie de l’avion me perdra), me voilà dans le Financial District. Vous savez, c’est ce quartier aux tours jumelles qui ont fait l'actualité du 11 septembre 2001. A la télévision, les images étaient choquantes et à peine croyables. Je me demande encore comment est-ce que la réalité a pu à ce point dépasser la fiction ? J’ai  donc débuté ce voyage par la visite de ce lieu empreint d'émotion "Ground Zéro". A mon sens, cette dénomination marque la fin de quelque chose et le départ à 0 d'autre chose. Mais pas seulement. J'ai la sensation qu'il est indispensable de commencer la découverte de cette ville par cet endroit car cela m’a permis de mieux comprendre l'état d'esprit des New-yorkais plus de dix ans après cet événement. Un peuple blessé, meurtri et choqué qui a su trouver la force de se relever. Un peuple solidaire.

Citation du Président John F. Kennedy - Photo: Elodie Choisy
Citation du Président John F. Kennedy - Photo: Elodie Choisy

Le musée de l'immigration... Oui, c'est très touristique, c'est un peu le passage obligatoire lorsqu'on se trouve pour quelques jours à NY mais très sincèrement ça en vaut le détour. Tout ce mélange de nationalités et de couleurs que j’avais pu observer dans les rues depuis mon arrivée, cette cohabitation entre les différents peuples dans des quartiers très hétéroclites, China Town, Harlem et j'en passe... Tout part de là, de cette fameuse île emprunte d'émotion qui ne peut nous laisser insensible.

Avouons que la reconstitution des faits est particulièrement réaliste. L'audio guide français nous permet de recréer cette atmosphère particulière : des explications précises, des témoignages, des bruits de fond, des questions qui nous sont posées et qui nous renvoient à notre propre histoire... Rien n'est laissé aux hasards.

Il y avait 25 salles. Chacune décrivait un moment précis. Les immigrés arrivaient par bateaux entiers, inquiets de ne pas savoir où on les emmenait. En premier lieu, ils voyaient la Statue de la Liberté. Puis, ils débarquaient sur Ellis Island. La peur de l'inconnu y était très présente. Ce n'est pas pour rien que l'exposition se nomme "Ellis Island : Isle of hope, Isle of tears". On leur faisait grimper les escaliers pour une raison peu commune. Des médecins se trouvaient en haut pour observer les personnes et voir si elles étaient en bonne santé. Dans le cas contraire, ils avaient le droit à une visite médicale approfondie. La meilleure façon de voir s’ils avaient une maladie était de leur retourner la paupière avec un petit appareil peu sympathique.

Par la suite, ils n'échappaient pas aux tests mentaux. Les médecins avaient mis au point des tests universels qui permettaient à chacun de les faire sans parler l'anglais. En effet, plus de 40 langues et dialectes étaient parlés par les immigrés. Beaucoup d'interprètes étaient présents pour aider à la bonne compréhension des ordres.

Ceux qui étaient considérés comme étant en mauvaise santé étaient reconduits dans leur pays. Beaucoup de larmes d'où "Isle of tears" car de nombreuses familles ont été séparées, certains n'ont plus jamais revu leur grand-mère, leur frère...

Pour les dîners, de la bonne nourriture était servie. Certains n'avaient jamais vu une banane, comme les Polonais qui la considéraient comme un fruit exotique. Des repas cashers étaient aussi servis pour les juifs pratiquants. De nombreuses associations ont vu le jour, une grande solidarité y était présente. Autant d'anecdotes qui m'ont marqué. Cette visite m'a profondément émue et marqué. Je comprends mieux l'histoire de ce pays.