Les terres de feu et de glace islandaises sublimées par les photographies de Grégory Gerault

Publié il y a 7 ans

Fasciné par l'Islande, un pays dans lequel il se rend plusieurs fois par an depuis une quinzaine d'année, le photographe Grégory Gerault a ainsi eu toutes les occasions du monde pour immortaliser les paysages sublimes de cette île, terre de glace et de feu.

Pour Grégory, l'entrée dans le monde vaste et impressionnant de la photographie a commencé à ses 18 ans, le premier déclic d'une petite série : "La rencontre avec un photographe aujourd'hui disparu Magdi Senadji, un maître du noir et blanc, dandy, collectionneur de livre et fin connaisseur de l'histoire de l'art de la photo. Sans lui je ne me serai jamais intéressé à la photo. Il a été mon mentor."

Ensuite, son expérience et ses envies se sont développées à force de perséverances, comme les nuits passées à "déveloper les films et faire des tirages" après avoir déambulé dans les rues de Paris muni d'un objectif et de pellicule en noir et blanc. Actuellement, Grégory est photographe reporter pour l'agence Hemis.

Un premier voyage en Islande et c'est le coup de foudre. Même après avoir voyagé dans de nombreux recoins du monde, c'est ce pays qui retiendra finalement le plus son attention. Ses travaux sur ce pays, qu'il appelle "sa terre de prédilection", a notamment été exposé au Petit Palais à Paris ou encore au Musée de la Photographie de Reykjavik.

Et au final, pourquoi l'Islande plus que d'autres pays ? "Les gens, peu nombreux (2,7 habitants au km2), indépendants, créatifs, à part comme beaucoup d'îliens. Ils se débrouillent et beaucoup savent "lire" la nature. La lumière qui change en permanence, des paysages hors du commun. La nature est reine en Islande."

En voyant ses clichés, on a un peu l'impression de voir deux mondes cohabiter : les humains et la nature, mais que la population locale est finalement très "à l'écoute" de cette nature. Grégory confirme : "Absolument. Les islandais sont amoureux de leur île, de ses glaciers, de ses volcans, de son littoral, de sa faune et de sa flore. Ils campent énormément, marchent, aiment être dehors. Ce sont les premiers admirateurs et pour certains connaisseurs de l'Islande."

On sent la passion transpirer à travers ces mots... Mais également à travers ses photographies, certainement encore plus éloquentes. Pour lui, son travail vise à "faire rêver celui qui regarde l'image, lui donner l'envie d'y aller, surprendre. Je ne suis pas certain de ce que j'essaie de transmettre mais je sais comment j'essaie de le faire. En revenant sur les lieux encore et encore, en attendant la bonne lumière, en faisant le bon cadre (je ne recadre rien), ce genre de choses... J'essaie d'être respectueux envers les paysages ou les gens et la photographie, si cela a un sens."

En plus de partager sa passion à travers ses photographies, Grégory collabore avec l'agence Photographes du Monde, dont le but est de faire partager cette passion pour l'activité de photographe, qu'elle soit amateure ou professionnelle en organisant des voyages dans diverses régions du monde lors desquels les participants sont accompagnés par un spécialiste de la région choisie et pratiquent, améliorent, leur photographie.

Dans le cas de Grégory, c'est bien sûr l'Islande dont il est le spécialiste. "C'est pour moi extrêmement gratifiant. J'ai enfin la possibilité de passer le relais, de partager ce que je sais. Les photo-voyageurs ne sont pas des clients comme ceux que je peux avoirj par ailleurs. Il y a une relation avec chaque groupe et avec chacun d'entre eux qui dure en général bien au-delà du voyage."

Pour lui, l'intérêt est double, autant pour le photographe spécialiste qui renouvelle à chaque son parcours de la région que pour les participants à ces voyages : le fait de partir vers une destination dont on rêve, dans un groupe resserré et accompagné d'un photographe professionnel qui a une véritable expertise de la région.

"Mon but lorsque je pars avec un groupe ce n'est pas de faire des photos. Je photographie seul et des images j'en ai déjà beaucoup. Non, ce que je veux c'est qu'ils ramènent eux des images, c'est pour cela que je suis là. La journée entière est consacrée à la photo (très tôt pour le lever du soleil et jusqu'au coucher, la nuit lorsqu'il y a des aurores boréales). Prise de vue mais aussi éditing, analyse d'images, conseils de post-prod. Il faut être passionné."

Grégory organise ainsi deux voyages vers l'Islande qui auront lieu à partir du mois de mai jusqu'au mois d'août. L'un en 4x4l'autre relativement plus classique. Il propose également un voyage en Irlande pour explorer le Connemara.


A voir ces photographies, j'ai encore plus envie de me rendre là-bas, tout de suite. Quelle chance de pouvoir voyager jusqu'en Islande et d'admirer des paysages aussi sauvages et pleins de beauté (sans parler des aurores boréales). Je pourrais bien tomber moi aussi amoureux de ce pays.

Par Corentin Vilsamon