Le bike trip: des douleurs et du bonheur (1/3)
Deux ans, cet automne cela faisait exactement deux ans que mon dernier et unique road trip à vélo s’est terminé. Je garde tellement de bons souvenirs de cette aventure et tellement de gens me disent ‘’C’est génial’’ ou encore ‘’Je rêve de faire ça un jour’’ quand je viens à en parler, qu’aujourd’hui j’ai décidé de la partager avec vous. Un peu pour me faire plaisir, un peu pour vous décrire ce qu’une telle aventure peut vous offrir, un peu pour vous apporter des conseils mais surtout pour vous montrer que c’est à la portée de tout le monde.
En lisant le premier volet des trois qui composeront cette épopée littéraire, vous découvrirez comment Loïc, Simon et moi avons pris la décision d’enfourcher nos vélos à Grenoble pour nous rendre en Italie, puis sur la Côte d’Azur. Vous pourrez ainsi dénicher conseils, péripéties et anecdotes tout au long de ce récit chronologique de l’aventure.
Les prémices du bike trip
Nous sommes fin septembre 2011, je m’apprête à finir un stage, je suis à la recherche d’un plan pour profiter des quelques semaines de libertés que j’ai avant la reprise des cours. J’ai une idée déjà arrêté de ce que je veux comme vacances : originales, sportives et pas trop chères. Après quelques échanges avec Simon et Loïc deux amis des années lycée, nous décidons de passer nos vacances à arpenter les routes sur nos vélos. Pour ne pas trop partir à l’improviste on décide de cadrer un minimum notre aventure : une semaine d’aventure plus ou moins, budget max de 300€, pas de routes trop fréquentées et en prime le choix d’un parcours qui nous réserve quelques ascensions de cols.
[quote text_size="small"]Pas plus entraîné que n’importe qui, pas plus préparé que ça non plus, on a une envie commune : traverser les Alpes pour nous rendre jusqu’à la Méditerranée en Italie.[/quote]
Sans trop vraiment définir l’itinéraire, sans trop savoir si on est capable de le faire on se donne rendez-vous début octobre dans mon appartement à Grenoble et on fixe le départ au lendemain.
J-1 avant le départ
Nous voilà la veille du départ, comme prévu Simon et Loïc se pointe en bas de mon appartement Grenoblois. Ils sont venus en camion, on sort les vélos et le matériel pour tout monter à l’appart. L’excitation du voyage qui approche et le plaisir de se revoir rendent ce moment très agréable. On s’installe dans mon 20m2, on vérifie le matériel puis on se lance dans les derniers préparatifs notamment le choix de l’itinéraire, le rythme de croisière désiré et l’horaire de départ. Au final, on se décide pour :
- attaquer l’itinéraire par le du Col du Lautaret.
- adopter un rythme de pédalage assez tranquille afin de ne pas trop se fatiguer quitte à rouler 8 heures dans la journée
- pour un départ à 8h00 tapante.
7h00 le réveil est difficile mais il fait soleil, le moral est au beau fixe. On profite du moment pour prendre des forces ‘’le p’tit déj’ c’est sacré’’ avant de nous lancer sur la route. On finit par descendre les vélos dans la rue pour les équiper. Simon et moi on a opté pour l’installation de bagages sur nos embarcations et je suis surpris de remarquer que Loïc a choisi de se contenter du bon vieux sac à dos.
Au final il est un peu plus de 9 heures, on est un peu en retard sur le programme mais l’aventure commence. Les premiers coups de pédales sont assurés, mais les 50 premiers kilomètres s’avèrent compliqués, le manque d’entraînement et de préparation se fait sentir d’autant plus que je suis à la traîne par rapport aux autres et ça mine de rien ça fout un coup au moral.
Photos: Jonathan Arnaud
Après un bon pique-nique à Bourg d’Oisans et quelques discours pour se motiver nous reprenons la route avec la première grosse difficulté du bike trip. L’ascension du Col du Lautaret, durant laquelle on n’excède pas les 10km/h et où l’on pose même le pied à terre. Je crois qu’à ce moment-là Loïc et moi on a bien failli abandonner. Malgré tout par fierté et par envie d’arriver en haut du col on se motive et on continue à avancer. Mais nous échouons finalement à huit petits kilomètres du Col, il se fait tard et il commence à faire froid, on décide donc de passer la nuit à La Grave.
A la base nous souhaitions dormir en tente le maximum possible. Mais compte-tenu de la difficulté un peu inattendue de la première journée et de la possibilité de passer une nuit agréable et reposante en gîte pour moins de 20 euros, on n’a pas hésité bien longtemps. Nous voilà donc à dégainer pour la première fois nos cartes bancaires du voyage.
[symple_spacing size="140px"][quote text_size="small" author_title="Conseil utile"]Prenez soin de votre corps pour aller plus loin[/quote]
[symple_box color="green" text_align="left" width="100%" float="none"]Astuce
Accordez du temps à la préparation de votre vélo, rien ne doit être laissé au hasard : bagages, selle confortable, etc.[/symple_box]
Quand on entre dans notre chambre avec terrasse et que l’on découvre nos lits et la douche, on se dit finalement qu’on a bien fait d’investir un peu. On se détend sur la terrasse pour boire un verre tous les trois et faire un bilan de la journée, le soleil est rasant et agréable. On profite de la soirée pour visiter La Grave et pour recharger les batteries. Demain il faudra remonter sur nos vélos !
Pour découvrir la suite de l’aventure rendez-vous prochainement pour la publication d’un deuxième volet.