Afrique du Sud : l'élevage des lions en captivité pour la chasse sera bientôt interdit

Publié il y a 1 an
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Une victoire pour les associations de protections des animaux...

Aux quatre coins de notre planète, les pays adoptent progressivement des mesures pour protéger (enfin) les animaux. Après l'Égypte  où les chameaux ne devront plus transporter de voyageurs sur les sites touristiques, c'est au tour de l'Afrique du Sud de faire un grand pas pour interdire une industrie se faisant sur le dos d'un des animaux les plus emblématiques du continent africain : le lion.

Ce dimanche 2 mai, le pays a affirmé sa volonté d'interdire l'élevage des lions en captivité pour la chasse ou pour permettre aux touristes de caresser les lionceaux et se prendre en photo avec eux. Le but ? Redorer l'image de la nation et lui donner un côté plus « authentique »

Des milliers de lions

Avec près 8000 à 12 000 lions élevés dans 350 fermes, l'Afrique du Sud est le seul pays du monde à encore pratiquer « la chasse en enclos » qui porte très bien son nom. Les lions sont enfermés pour que de riches étrangers puissent venir les tuer sans jamais rater leur cible (et sans y passer plusieurs jours, comme dans la nature). De temps à autre, vous pouvez tomber sur une photo via les réseaux sociaux où vous verrez une personne avec un gros lion à ses pieds. Il sera toujours né en captivité et mort lors d'une chasse dans un enclos. Mais leur triste vie ne s'arrête pas là... Ces lions seraient aussi utilisés pour le commerce de leur os, pour les touristes et pour les recherches scientifiques.

Crédit : Rudi De Meyer - Unsplash

Une commission pour changer les choses

Pour faire bouger les choses, le gouvernement a missionné des experts qui ont été chargés d'étudier les règles d'encadrement de la chasse, le commerce et la captivité des lions, éléphants, rhinocéros et léopards. Et ces derniers ont été clairs : il est temps d'arrêter purement et simplement la domestication et la captivité des lions.

Lors d'une conférence de presse, la ministre sud-africaine de l'Environnement, Barbara Creecy, n'y est pas allée avec le dos de la cuillère : « Nous ne voulons plus d’élevage en captivité, de chasse (d’animaux élevés) en captivité, de câlinerie (de lionceaux) en captivité, d’utilisation de lions en captivité ».

Si la prise de conscience est importante, elle sera aussi rapide puisque cette commission a demandé au gouvernement que « cette nouvelle mesure soit prise immédiatement » pour éviter que les touristes puissent encore entrer en contact avec de petits lionceaux et inonder les réseaux sociaux de photos qui ne sont pas à la hauteur de la réalité des conditions de vie sur place. Selon l'AFP, cette proposition doit être traduite rapidement en loi d'ici quelque temps, même si cela risque de faire grincer des dents chez les éleveurs.

Crédit : Kurt Cotoaga - Unsplash

La chasse est toujours autorisée

Si une grande victoire est gagnée de ce côté, cela ne signe pas l'arrêt de la chasse encadrée en pleine nature. D'après l'ONG sud-africaine, Endangered Wildlife Trust, 3500 lions vivent encore à l'état sauvage dans le pays, et ces derniers n'auront pas la paix pour le moment...

La ministre est claire : « La chasse légale et encadrée d’espèces emblématiques permise par le cadre réglementaire continuera d’être autorisée ». Ce n'est pas encore demain la veille que le roi de la savane pourra dormir sur ses deux oreilles.

Crédits : Wade Lambert - Unsplash - AFP
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Par Chloe Villemant

Rédactrice en chef du site Voyager Loin. Passionnée par le voyage, je vous emmène avec moi dans une belle aventure à la découverte de notre planète ! Baroudeuse 2.0 et apprentie aventurière, je suis une ultra connectée qui prend le temps de déconnecter devant la beauté du monde.