Matthieu Lartot : le journaliste sensibilise au sujet des coûts exorbitants des prothèses

Matthieu Lartot continue sa convalescence post-amputation de sa jambe droite à cause d'une récidive de cancer au genou. Dans une interview avec Télé 2 Semaines, il partage ses progrès et aborde les défis financiers liés à sa situation.

© France 2

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Matthieu Lartot fait actuellement face à des changements majeurs dans cette nouvelle étape de sa vie. Les dernières semaines ont été marquées par l’amputation de sa jambe droite, suite à laquelle il entame une période de rééducation. Une décision nécessaire à la suite d’une récidive de cancer au genou. Et dire qu’il avait déjà mené ce combat il y a de cela 25 ans.

En tant que père de deux enfants, Mathieu entame désormais un chemin de réadaptation. Petit à petit, il retrouve son amour pour l’exercice physique et apprend à marcher avec une prothèse.

Cependant, ce n’est pas un parcours sans défis, confie-t-il avec Télé 2 Semaines. Mathieu partage avec honnêteté les moments où il doit faire face au « complexe du handicap » dans sa vie quotidienne.

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« Je vais la faire entendre »

Depuis son amputation, Matthieu Lartot se heurte à une réalité financière qu’il juge « inadmissible ». Pour appuyer ses propos, il souligne que la meilleure prothèse de genou coûte 100 000 euros. Une somme vertigineuse pour lui et pour beaucoup d’autres. Dans une entrevue avec Télé 2 Semaines, il exprime avec tristesse :

« Je n’ai pas les moyens de me la payer, comme beaucoup d’autres malades du cancer. »

Désireux de faire entendre sa voix, le journaliste de France Télévisions affirme :

« Si ma parole peut avoir du poids, je vais la faire entendre sur ce sujet »

Matthieu Larto
Matthieu Lartot le 2 février 2020 à Saint-Denis près de Paris, France – Crédits photos : Getty Images

Matthieu Lartot, une volonté de sensibiliser sur le cancer

Le journaliste s’est fait discret ces derniers mois. Pourtant, son objectif est clair : il vise un retour en force pour la Coupe du monde de rugby en France, dès le 8 septembre. En attendant, à 43 ans, le journaliste ne perd pas sa détermination.

Entre sa rééducation et son rôle de porte-parole, il reste optimiste. Bien qu’à sa « petite échelle », le journaliste de 43 ans entend bien faire avancer les discussions autour du cancer. C’est une histoire d’engagement, de résilience et d’inspiration. Au cours d’un échange avec Le Point, Matthieu Lartot a confié :

« Près d’un demi-million de nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année et il est encore tabou de dire qu’on en a un. On annonce, par exemple, encore trop souvent le décès de personnalités des suites d »une longue maladie’. Il faut nommer les choses ! Le cancer existe et il est même très répandu. On n’a pas à avoir honte d’être malade, il faut oser le porter sur la place publique. »

Matthieu Lartot porte la détermination de prouver que la vie d’avant est atteignable. Son retour très attendu pour la Coupe du monde de rugby en France en est la preuve vivante. Un véritable ambassadeur du courage et de la résilience.

Malgré tout, cette vie est belle

Malgré l’amputation de sa jambe, Matthieu Lartot témoigne de sa récupération étonnamment rapide.

« Je ne pensais pas récupérer aussi rapidement, les kinés et les médecins non plus. Ils sont bluffés et surpris. C’est le scénario idéal », a-t-il fièrement partagé avec Télé 2 Semaines.

Un mois et six jours après l’intervention, il arpentait déjà les rues de Paris avec des béquilles. Le journaliste sportif a d’ailleurs documenté son parcours de rééducation sur les réseaux sociaux, montrant sa détermination.

Père de deux enfants, Matthieu Lartot a été touché par une tumeur maligne rare au genou dès l’âge de 16 ans. Que la maladie récidive ou non, il était destiné à une amputation. Le 17 aout dernier, au micro de Paris Match, le père de famille avait expliqué :

« Je pouvais difficilement plier le genou, ma jambe était atrophiée, elle faisait quatre centimètres de moins que l’autre. j’avais mal au dos… Je savais qu’un jour j’allais repasser sur le billard. »

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