Matthieu Lartot : le journaliste se livre sur son inévitable amputation

Le 17 août 2023, au cours d’un échange avec Paris Match, Matthieu Lartot déclare qu'il aurait de toute façon été contraint à l'amputation, même sans la récidive de la maladie.

© France 3

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Au cours de cette interview accordée à Paris Match, Matthieu Lartot est revenu sur ses derniers mois difficiles suite à son opération. Durant, le célèbre journaliste sportif a également déclaré que son chirurgien lui aurait affirmé que la perte de sa jambe était « inéluctable ». Explications !

Matthieu Lartot, un vrai guerrier

Matthieu Lartot, journaliste passionné de rugby à France Télévisions, a traversé un véritable enfer. Il y a quelques mois à peine, il s’est retiré pour combattre une récidive du cancer du genou, le même qui l’avait frappé quand il avait tout juste 18 ans.

Cette fois, le sarcome était six fois plus gros que la première fois. Fort heureusement, la chimio a réussi à réduire la taille de cette tumeur. Au cours d’une entrevue avec Paris Match, il raconte :

« J’ai eu de la chance : la chimiothérapie a pu réduire la taille de la tumeur et me permettre d’avoir une amputation plus basse. On a gagné deux centimètres. Pour l’appareillage et le confort de marche ce n’est pas négligeable. »

Même lorsque sa chirurgienne lui a annoncé qu’il devrait peut-être se faire amputer la jambe, Matthieu Lartot l’a accepté sans rechigner. Le journaliste sportif était déjà prêt dans sa tête.

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« Il n’y a pas le choix ! »

Si la chimio a réussi à diminuer la taille de cette tumeur, le plus surprenant fut son attitude. Devant tellement d’épreuves, Matthieu Lartot a choisi de garder le sourire.

« Mais c’était ça ou je mourais. Il n’y a pas le choix ! Il faut accepter que sa vie ne sera pas la même. Je ne suis pas du genre à me morfondre. Physiquement c’est très exigeant ce que je vis. Il fallait que mon cerveau soit prêt à mener cette rééducation. »

Au lieu de se lamenter sur son sort, le journaliste préfère se projeter vers le futur. Skier, pédaler, tout ce qu’il n’a pas pu faire pendant 25 ans à cause de la maladie, il le fera bientôt. Après tout, comme il l’a si bien dit :

« Après la maladie, il doit y avoir une vie. »

Alors, les téléspectateurs ne voyaient rien derrière leur poste de télévision, mais Matthieu Lartot était en galère. Il pouvait à peine plier son genou, sa jambe était atrophiée, plus courte de quatre centimètres que l’autre. Forcément, il a dû compenser, ce qui, malheureusement, a eu des répercussions sur son dos.

Matthieu Lartot
Matthieu Lartot le 2 février 2020 à Saint-Denis près de Paris, France – Crédits photos : Getty Images

Bien qu’optimiste, il était sûr qu’il devrait retourner sur la table d’opération un jour. De toute façon, sa prothèse avait une date limite. La chirurgienne lui a même dit que même sans ce fichu cancer, il aurait perdu sa jambe.

« La chirurgienne qui m’a opéré m’a même dit que même s’il n’y avait pas eu de nouveau cancer, il aurait été impossible de changer la prothèse. J’aurais perdu ma jambe. C’était inéluctable. »

Un message d’espoir

Bien que les résultats de ses analyses étaient carrément « excellents », Matthieu Lartot reste prudent. Il sait que cette maladie peut être fourbe, alors il ne crie pas victoire trop vite. Il a dit que les traitements sont derrière lui, et maintenant, il va être sous surveillance tous les trois mois pendant cinq ans.

En attendant, il a décidé d’activer son mode warrior. Le quadragénaire se remet déjà au sport, il se fait des séances pour reprendre la forme. D’ailleurs, le 14 juillet, il a posté une photo sur Instagram, lui et son fils Noah, en train de faire des planches. Il avait notamment écrit :

« Même en permission, ça bosse. Avec un sparring partner en PLS. »

Le prochain défi

Le journaliste sportif a un objectif bien en tête maintenant. Il veut faire son grand retour pour la Coupe du monde de rugby en France à partir de septembre. Et franchement, en voyant ce qu’il a pu faire jusqu’à maintenant, il semblerait bien qu’il n’y ait personne qui oserait se mettre en travers de son chemin.

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