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Avec le « bonus réparation » du gouvernement, donnez une seconde vie à vos vêtements et vos chaussures. L’idée est de vous encourager à réparer plutôt qu’à remplacer, pour préserver votre budget et l’environnement. C’est également une opportunité de valoriser les artisans et les commerçants locaux, qui vous offrent des services de réparation de qualité.
Ce « bonus réparation » est donc un triple avantage : écologique, anti-gaspillage et économique. C’est aussi une affaire en or. En effet, il est bénéfique à la planète, aux artisans, aux commerçants et aux consommateurs. Comment en profiter ? Quand sera-t-il lancé ? Sous quelle forme se présentera-t-il ? On vous informe de tout dans la suite de cet article.
« Bonus réparation » : une offre écologique
Nos confrères de TF1INFO ont révélé dans un article du 11 juillet dernier un chiffre alarmant :
« Les Français jettent 700 000 tonnes de vêtements chaque année ».
Face à ce fléau écologique, la secrétaire d’État chargée de l’Écologie, Bérangère Couillard, tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle que les deux tiers de ces textiles « finissent dans des décharges ». Pour limiter ce gaspillage, elle a lancé une idée ce mardi. Elle propose aux clients de donner une seconde vie à leurs vêtements et leurs chaussures.
Pour inciter à cette pratique, Bérangère Couillard envisage de créer un « bonus réparation » pour les biens textiles.
« À partir d’octobre, les consommateurs vont pouvoir être accompagnés dans la réparation de leurs vêtements et chaussures », a annoncé la secrétaire d’État.
Bérangère Couillard a tenu ces propos lors d’une visite à Paris des locaux d’un incubateur consacré à la mode responsable, La Caserne.
Comment se manifestera ce « bonus réparation »
Comme le « bonus réparation » pour l’électroménager, le « bonus réparation » pour les textiles prend la forme de réduction. Des réductions de quel montant ? Nos confrères d’ÉconomieMatin paru le 12 juillet dernier ont essayé de répondre à cette question.
« Le montant de l’aide proposée variera en fonction du type d’intervention. Il sera compris entre 6 et 25 euros », précisent-ils
Par exemple, le montant de l’aide peut être de sept euros pour remplacer un talon et 10 à 25 euros pour mettre une doublure. Comment sont fixés ces prix ? Le tarif va être calculé de façon que la réparation coûte moins d’un tiers du prix de rachat. C’est cohérent, vu que l’objectif est d’encourager la réparation.
Pour réaliser cela, selon le cabinet de la secrétaire d’État, un budget de 154 millions d’euros est consacré à cette aide. Ce sommet doit couvrir la période 2023-2028.
Qui peut bénéficier de ce « bonus réparation » ?
Ce « bonus réparation » sur les vêtements et les chaussures est accessible à tous. Pour en profiter, vous n’avez qu’à aller réparer vos tenues chez un artisan de quartier ou dans les ateliers de réparation. Toutefois, vérifiez auprès d’eux s’ils ont obtenu la labellisation de l’éco-organisme Refashion.
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En effet, cet éco-organisme gère le fonds et le label pour l’État. D’ailleurs, Bérangère Couillard « invite tous les ateliers de couture et les cordonniers à rejoindre le système, à être labellisés ». Dans l’article d’ÉconomieMatin susmentionné, on peut lire :
« L’aide sera mise en place dès que 500 couturiers et cordonniers seront labellisés. »
Pour les couturiers et cordonniers, peu importe la taille de votre entreprise ou votre marque d’affiliation, la labellisation est possible. D’ailleurs, l’organisme Refashion a déjà fait de grandes avancées l’année dernière.
« En France, 3,3 milliards de vêtements, chaussures et pièces de linge de maison ont été mis sur le marché en 2022, soit 500 000 de plus qu’en 2021 », indique l’organisme relayé dans l’article de TF1INFO susmentionné.
L’objectif de cet organisme est d’accompagner l’industrie vers une économie plus circulaire. Et cela s’accorde parfaitement avec le « bonus réparation » que l’État veut mettre en place.
Une réforme de la filière textile
Le « bonus réparation » de vêtements est un maillon dans la grande réforme de la filière textile. L’État a lancé cette refonte depuis 2022. Les industries de textile sont particulièrement ciblées, car c’est une des industries les plus polluantes de la planète. Dans cette réforme, deux objectifs priment :
- Obliger les marques à plus de transparence,
- Aider financièrement les organismes spécialisés dans le réemploi et la seconde vie des vêtements ou structurer un secteur du recyclage.
Vous l’aurez saisi, le « bonus réparation » s’inscrit dans ce second objectif. La loi anti-gaspillage (Loi Agec) prévoit cette réforme pour assurer une économie circulaire. Le financement vient des milliards d’euros d’éco-contributions des producteurs, importateurs et distributeurs. Ces fonds sont récoltés en vertu du principe « pollueur-payeur ».