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Depuis plus d’un an, les Français font face à une forte inflation. Résultat ? Sur nos factures, comme dans les grandes surfaces, les prix ne cessent de grimper. Aussi, difficile de maintenir son pouvoir d’achat sans des hausses de salaires. Pour l’heure, le SMIC a déjà l’objet de plusieurs revalorisations au cours des derniers, ainsi que l’impose la loi. Mais tous les travailleurs n’ont pas forcément vu leur rémunération suivre la courbe de l’inflation. Ce lundi 12 juin, Stanislas Guerini doit rencontrer les partenaires sociaux, pour aborder les revenus versés aux agents de la fonction publique. L’occasion pour le Ministre d’évoquer d’éventuelles augmentations. On fait le point.
Les points de discussion inscrits à l’ordre du jour
La réunion organisée en ce 12 juin devra revenir sur l’accord de l’an dernier, en approfondissant plusieurs sujets encore en suspens. Ainsi, les syndicats attendent Stanislas Guerini sur la protection sociale complémentaire et la prévoyance accordée aux fonctionnaires. Bien que n’ayant pas directement à voir avec les salaires, ce système les assure en cas de handicap ou de problème de santé. Depuis 2022, l’État finance la complémentaire santé des agents de la fonction publique, à hauteur de 50 %. Mais concernant la prévoyance en cas d’invalidité ou d’incapacité, les négociations n’ont pas avancé. Or les syndicats souhaitent prendre le sujet en main, pour trouver un nouvel accord avant le début de l’été 2023.
Ensuite, les partenaires sociaux devront se pencher sur un autre dossier, intimement lié aux salaires des fonctionnaires. À savoir, une réforme des rémunérations et de la gestion de carrière dans la fonction publique. Or, il s’agit d’un chantier titanesque, promis par Emmanuel Macron, lorsqu’il faisait campagne pour sa réélection en 2022. Aussi, Mylène Jacquot, qui représente la CFDT, a déjà fait savoir qu’elle ne s’attendait à rien avant le deuxième semestre de l’année 2023.
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Salaires : entre urgence et austérité
Même si certains ont tendance à penser que les fonctionnaires travaillent moins que les autres, ils ont pourtant un rôle primordial pour faire tourner le pays. En effet, parmi eux, on retrouve les professeurs, les soignants des hôpitaux publics ou encore les agents chargés d’accueillir la population dans tous les services publics. Au total, la France emploi plus de 5 millions d’hommes et de femme dans la fonction publique. Et comme tous les travailleurs du pays, ils ont bien du mal à tenir le coup avec des salaires stagnants. Stanislas Guerini ne pourra donc pas éviter ce sujet, considéré comme prioritaire par les syndicats. Ces derniers préconisent même une hausse globale des revenus pour les agents.
Mais le Ministre, risque plutôt d’opter pour des actions d’urgences, centrées sur certains agents. Pour l’heure, il n’a d’ailleurs donné aucun chiffre ni aucun engagement sur ce point. Il faut dire que Stanislas Guerini doit aussi composer avec un autre objectif, fixé par le gouvernement : réduire les coûts, à hauteur de 5 % d’ici à 2024. Il n’y a, semble-t-il, toujours pas d’argent magique, à en croire le pouvoir exécutif. Dans ce contexte, certains salaires vont augmenter. Mais les revalorisations ne concerneront pas tous les agents. Selon toute vraisemblance, les hausses cibleront, en priorité, les agents percevant un traitement en bas de la grille indiciaire de la fonction publique. En clair, les agents ayant les revenus les plus modestes. Espérons que le Ministre saura conjuguer le bon sens à la bonne gestion financière, sans se mettre les syndicats à dos…
