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Élisabeth Borne revoit sa stratégie pour la réforme du RSA. En effet, en plus d’être une allocation, le Revenu de solidarité active (RSA) va se concentrer davantage sur la réinsertion professionnelle. Cela est la ligne directrice de la réforme qu’Élisabeth Borne a annoncée vendredi dernier à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône).
Après avoir accompli la réforme des retraites, le gouvernement s’attaque actuellement au taux de chômage. Pour atteindre le plein emploi, une réforme sur l’emploi est en cours d’élaboration. Ce changement commence par le remplacement de Pôle Emploi par France Travail. Nous vous en dirons plus sur ce changement dans cet article.
Qu’est-ce le Revenu minimum d’insertion ?
Pour comprendre ce qu’Élisabeth Borne veut dire par « renouer avec l’esprit du RMI », il faut d’abord définir ce terme. Le RMI ou revenu minimum d’insertion est une allocation versée par la CAF ou MSA.
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Cette aide a été mise en place en 1988 par le gouvernement du socialiste Michel Rocard. En gros, c’est le prédécesseur du RSA actuel. En effet, en 2009, le RMI est devenu RSA. Les conditions d’octroi de l’allocation sont presque les mêmes. Toutefois, l’idée que la Première ministre veut retrouver, c’est l’accompagnement vers l’emploi.
Selon Élisabeth Borne, l’idée du RMI était de :
« Permettre à chacun d’avoir de quoi vivre en étant en même temps accompagné vers l’emploi […] une démarche d’insertion. »
Cependant, selon elle, la deuxième partie de cette idée a été un peu perdue.
L’accompagnement a été perdu selon Élisabeth Borne
Voulant développer son propos, Élisabeth Borne a expliqué :
« Les allocations ont pris de plus en plus de place dans les budgets des départements au détriment de l’accompagnement et de l’insertion dans l’emploi. Ce qu’on veut faire c’est renouer avec l’esprit du RMI et s’assurer qu’on ne laisse pas des bénéficiaires du RSA pendant des années sans accompagnement. »
La cheffe du gouvernement affirme qu’on a perdu de vue l’importance de l’accompagnement et de l’insertion dans l’emploi. D’ailleurs, ce constat, les chiffres le prouvent. En effet, même si le taux de chômage en France a diminué, le nombre d’allocataires du RSA n’a pas baissé d’un poil depuis 2017.
Selon des chiffres relayés dans un article de 20 minutes posté le 9 juin dernier, le nombre de bénéficiaires du RSA est autour de 1,9 million. Selon le même article, seuls 40 % d’entre eux sont inscrits à Pôle Emploi. Ce qui sous-entend que 60 % des bénéficiaires du RSA ne cherchent pas de travail.
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Ainsi, ce qu’Élisabeth Borne entend par « renouer avec l’esprit du RMI », c’est de mettre l’accent sur l’accompagnement et l’insertion à l’emploi. Un objectif qui permettra certainement d’augmenter le nombre d’inscrits à Pôle Emploi. Et tout cela est déjà en cours.
« Une démarche gagnant-gagnant »
La mise en place du RSA sous condition colle parfaitement avec l’idée de mettre l’accent sur l’insertion professionnelle. En effet, la nouvelle condition pour bénéficier du RSA est d’effectuer 15 à 20 heures d’activités professionnelles par semaine. Selon la cheffe du gouvernement :
« C’est une démarche gagnant-gagnant. »
D’après nos confrères de 20 minutes, ce discours d’Élisabeth Borne a été fait devant un parterre d’élus, d’entreprises et d’acteurs de l’emploi. Les présidents de la région Renaud Muselier et du département Martine Vassal étaient même présents.
Bien évidemment, la mise en place du RSA sous condition est l’une des démarches de la réforme de l’emploi en France. Avec le remplacement de Pôle Emploi par France Travail, cette mesure sera plus personnalisée. Mieux encore, cela permettra de mieux contrôler les allocataires qui ne respectent pas leurs obligations.
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Le déplacement d’Élisabeth Borne maintenu
Pendant son déplacement à Salon-de-Provence, Élisabeth Borne a rencontré d’anciens allocataires du RSA. Elle a également rendu visite à de jeunes bénéficiaires de contrats d’engagement jeunes (CEJ).
Ce dernier est un système d’engagement mis en place par Élisabeth Borne lorsqu’elle était encore ministre du Travail. Ce système a connu un succès, car le même principe a inspiré le « contrat d’engagement » des allocataires du RSA. Ainsi, plus de 300 000 jeunes ont signé un CEJ depuis son lancement en mars 2022.
Concernant le déplacement en soi, malgré une attaque au couteau contre plusieurs enfants dans la ville où Élisabeth Borne se rendait, la Première ministre a maintenu sa visite.
« On suit très attentivement la situation. Le président est sur place, il sera aux côtés des familles. On est vraiment encore pleinement bouleversés par ce qui s’est passé », a-t-elle assuré.