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Dans une société marquée par des inégalités économiques, la question de la classe sociale revêt une importance cruciale. Déterminer si l’on est riche, pauvre ou simplement dans la classe moyenne peut avoir des implications significatives sur divers aspects de notre vie quotidienne. Cependant, comment savoir où l’on se situe réellement dans cette hiérarchie sociale par rapport à notre pouvoir d’achat ?
Pouvoir d’achat : des inégalités en France
Ce jeudi 8 juin, l’Observatoire des inégalités a rendu publique son étude sur les inégalités en France pour l’année 2023. Le rapport catégorise la population selon ses revenus et donc son pouvoir d’achat. En incluant le seuil de pauvreté, la classe populaire, la classe moyenne, la classe aisée et ceux du dessus.
Capital rapporte que l’Observatoire se base sur les revenus mensuels après impôts et prestations sociales pour établir son classement. Le seuil de pauvreté est de 940 euros par mois pour une personne seule. Ce qui est équivalent à 50 % du niveau de vie médian, selon l’étude relayée par Capital.
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Classe populaire à partir de 1 495 euros par mois
Quel est le pouvoir d’achat d’une famille monoparentale ? Le seuil de ses revenus évolue à 1 223 euros. Tandis que pour un couple sans enfant, il est de 1 411 euros. Pour un couple avec deux enfants de plus de 14 ans, le seuil s’élève à 2 351 euros.
Il faut savoir que la classe populaire inclut les individus en France qui perçoivent moins de 1 495 euros pour une personne seule. Alors que c‘est 1 944 euros pour une famille monoparentale. Ou moins de 2 691 euros pour un couple avec un enfant de moins de 14 ans.
Selon l’étude, les classes moyennes ont un revenu moyen d’environ 1 880 euros pour une personne seule. On fait partie de cette classe lorsque l’on perçoit un revenu compris entre 1 495 et 2 693 euros pour une personne seule.
Entre 1 944 et 3 501 euros pour une famille monoparentale, ou entre 2 243 et 4 040 euros pour un couple sans enfant.
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Un système de redistribution encore bancal
Les célibataires atteignent la classe aisée avec un revenu supérieur à 2 693 euros. Il atteint le seuil de richesse s’ils dépassent les 3 762 euros. Pour une famille monoparentale, ces seuils sont de 2 501 à 4 889 euros respectivement. Pour les couples sans enfant, les seuils sont de 4 040 à 5 643 euros.
S’ils sont avec un enfant de moins de 14 ans, ils sont de 4 847 à 6 770 euros. Enfin, pour les couples avec un enfant de plus de 14 ans, le seuil est supérieur à 6 733 euros, mais inférieur à 9 404 euros. Seulement 7 % de la population dépasse le seuil de richesse et le pouvoir d’achat qui va avec.
L’organisme publie :
« Au bout du compte, les 10 % les plus riches reçoivent à eux seuls près de 7 fois la masse des revenus perçue par l’ensemble des 10 % les plus pauvres. Le système français de redistribution, fait d’impôts et de prestations sociales, réduit les inégalités, mais il est encore bien loin d’égaliser la répartition des revenus. »
Pouvoir d’achat : inégalités à l’école et au travail
Les enfants de cadres sont peu nombreux dans les écoles, mais dominent les écoles normales supérieures. Le taux de chômage est élevé pour les ouvriers non qualifiés, tandis qu’il est bas pour les cadres.
Les inégalités sociales restent fortes en France, comme le montrent les données du rapport sur les revenus et le pouvoir d’achat. Les écoles des zones défavorisées ont seulement 42 % d’élèves en CP ayant une bonne compréhension orale du vocabulaire.
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De plus, la compétition scolaire, surtout l’apprentissage précoce de la lecture, accentue les inégalités. Les écarts persistants dans le parcours scolaire amplifient les inégalités au fil du temps pour impacter le pouvoir d’achat, plus tard.
Les différentes classes sociales se maintiennent à distance sur le lieu de travail. En effet, chaque année, environ 20 000 ouvriers ont des accidents graves. Entraînant 500 décès, contre 1 800 et 69 respectivement pour les cadres.
Les métiers du bas de l’échelle, tels que les aides-soignantes, les maçons, les travailleurs à la chaîne et les livreurs, ont un impact physique quotidien. Ils se répercutent au-delà du travail : fatigue, maladies chroniques, réduction de l’espérance de vie.
Les travailleurs de la classe populaire en France doivent se lever tôt et travailler dur. Ils sont souvent employés avec des contrats précaires ou payés à la tâche, ce qui les rend révocables à tout moment. Ils sont exclus des prises de décision et n’ont aucun pouvoir sur leur travail ou leur façon de l’exercer.
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À la place, ils doivent seulement s’adapter aux demandes et se mettre au service des autres. Malgré une population de plus en plus diplômée, il y a un contraste marqué entre le désir d’autonomie et la réalité du travail contraint.