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Ces derniers mois, les ménages ont dû apprendre à composer avec des prix en hausse constante. Une situation difficile, causée par une inflation record qui sévit depuis le début de l’année 2022. Résultat ? Le pouvoir d’achat a peu à peu diminué. Et à l’heure de faire les courses, certains consommateurs n’ont plus la possibilité remplir leur panier comme avant. Certains renoncent à la viande et au poisson, quand d’autres se mettent à sauter des repas pour limiter leur budget. Un constat accablant qui pèse autant sur la santé que sur le moral des Français. Cela, le Ministre de l’Économie a promis que le coût de nombreux produits allaient bientôt commencer à baisser en supermarchés. On fait le point tout de suite.
Inflation : quand aura lieu le recul des prix en grandes surfaces ?
En mars dernier, le gouvernement, à travers l’action de la ministre déléguée au commerce, Olivia Grégoire, a lancé le trimestre anti-inflation. Cette opération consiste pour les enseignes de la grande distribution, à proposer une sélection de produits, vendus au prix le plus bas possible. Une mesure salutaire, pensée pour aider les ménages en cette période d’inflation. Toutefois, il convient de rappeler que ce dispositif laisse énormément de libertés aux chaînes de magasin pour composer leurs offres. Chez Système U par exemple, les supermarchés ont opté pour une liste de 150 articles du quotidien, proposés à prix coutant.
Mais dans les hypermarchés Carrefour, les consommateurs ne peuvent retrouver que 100 produits essentiels, à des tarifs bloqués, face à l’inflation. Et globalement, les opérations concernent surtout des marques discount ou distributeurs. Pour permettre au plus grand nombre de faire les achats qui comptent le plus, la plupart des enseignes ont accepté de reconduire le trimestre anti-inflation jusqu’en septembre 2033.
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Une évolution « très concrète » pour les consommateurs
À en croire Bruno Le Maire, les Français vont aussi constater une diminution des prix sur de nombreux articles vendus en grandes surfaces, dès cet été. Une bonne nouvelle après des années d’inflation. Pour étayer cette promesse, le Ministre de l’Économie s’appuie sur la baisse des tarifs pratiqués sur le marché de gros. Une évolution qui devrait naturellement se répercuter en rayons, dès juillet 2023.
Pour l’heure, Bruno La Maire n’a pas encore arrêté la liste de tous les produits concernés. Mais il a tout de même mentionné plusieurs catégories d’articles comme :
- La nourriture pour animaux (croquettes, pâtées…)
- Les pâtes
- Les huiles végétales
- La volaille
Pour rappel, il s’agit des aliments les plus touchés par l’inflation ces derniers mois. Le Ministre indique aussi que 75 industriels ont pris l’engagement de baisser leur prix. Il pourra ainsi dévoiler la liste des marques nationales concernées dans les prochains jours. Toutefois, sur certains aliments, pour le porc ou le bœuf, il ne faut pas s’attendre à baisse tarifaire. Car sur ces viandes, les coûts de production demeurent élevés.
Inflation : les méthodes du gouvernement face aux acteurs de l’agroalimentaire et de la grande distribution
Bruno Le Maire ne peut pas entièrement réglementer les prix pratiqués dans les magasins ou chez les fournisseurs. En revanche, il a indiqué une nouvelle mesure, permettant d’indexer les tarifs sur ceux des matières premières. Le consommateur devra pouvoir en bénéficier en rayons. Une bouffée d’air frais après des mois d’inflation. Selon le Ministre de l’Économie, on peut attendre une diminution de 2 à 10 % sur plusieurs produits. Il a également évoqué la possible reprise des négociations commerciales. Avec tout de même, une certaine prudence, car cette étape ne fera pas forcément chuter les tarifs en supermarchés.
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Afin de convaincre les industriels, Bruno Le Maire a plus d’un tout dans son sac. Ainsi, il aura bientôt en main la liste des 75 entreprises ayant pris des engagements tarifaires. Avec l’appui de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes, il vérifiera la mise en place leurs promesses. Une étape nécessaire d’après lui pour réparer les dégâts faits par l’inflation.
« La confiance c’est bien, le contrôle c’est encore mieux. », prévient le Ministre de l’Économie
En effet, depuis Bercy, la menace du « name and shame » plane sur les acteurs de l’agroalimentaire. Car la DGCCRF n’hésitera pas à pointer du doigt en place publique, les industriels ayant failli à leurs engagements. Une méthode déjà testée il y a quelques jours pour dénoncer les influenceurs ayant des pratiques commerciales abusives.