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La hausse des taux immobiliers n’a pas que des inconvénients. Pour les candidats au crédit, il peut s’agir d’une opportunité pour obtenir plus facilement des crédits immobiliers. Explication.
Crédits immobiliers : des taux en hausse
Cela fait plusieurs mois que les taux de crédits immobiliers suivent une tendance haussière. Conséquence directe de cette augmentation, les banques se voient contraintes de rouvrir les vannes du crédit.
Selon Meilleurtaux, les taux enregistrés depuis cette rentrée continuent de grimper. Depuis plusieurs semaines, les taux des emprunts qui s’échelonnent sur 25 ans sont passés de 4 % en moyenne. Contre 4,06 % pour les emprunts à 20 ans. Pour les crédits à 15 ans, les banques ont fixé à 4,19 % leur taux.
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Si l’on suit les évolutions des taux, on constate une hausse importante dans un délai extrêmement court. En effet, en mars 2022, les taux de crédits immobiliers n’atteignaient même pas les 2 %. Ils tournaient autour des 1 %.
Les taux ont donc été multipliés par quatre en seulement un an et quelques mois. Une hausse forte et rapide qui devrait se poursuivre selon les experts. En effet, plusieurs courtiers annoncent un taux de 4,5 % d’ici la fin de l’année.
« Tout dépendra de l’impact sur l’économie de cette politique qui d’ores et déjà a conduit la demande de crédits à des niveaux historiquement bas. Cela devrait être encore le cas ces prochaines semaines », a expliqué Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer.
Les causes de la hausse
La hausse des taux de crédits immobiliers s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, l’inflation qui sévit en France depuis plusieurs mois. En effet, l’augmentation des prix à la consommation produit un effet domino sur les établissements bancaires. À cause de la forte inflation, la banque centrale se voit contrainte de relever ses taux directeurs.
Alors, pour ne pas subir de perte, les banques ajustent également leur taux. Pour ce faire, elles se basent sur les nouveaux taux directeurs fixés par la banque centrale.
« Tant que la BCE poursuivra le relèvement de ses taux directeurs, il sera compliqué pour les banques de rentabiliser les crédits », estime Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.
Comme les taux directeurs, le taux d’usure a également enregistré une hausse significative ces derniers mois. Pour information, il s’agit du taux maximum au-delà duquel un établissement bancaire ne peut accorder d’emprunt.
Au 1er septembre, le taux d’usure était de 5,56 % pour les emprunts d’une durée supérieure ou égale à 20 ans. Un mois plus tôt, soit le 1er août, la banque centrale l’avait fixé à 5,33 %.
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Avantageux pour les candidats au crédit
Selon Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer, il est peu probable que les banques procèdent à une baisse des taux immobiliers. Compte tenu de la situation actuelle, il leur est difficile d’accéder à cette requête sans enregistrer de perte.
« Avec une hausse de près d’un quart de point, elle reste significative et devrait se poursuivre les prochains mois », a-t-elle ajouté.
Mais l’augmentation des taux n’a pas seulement pour effet de relever les emprunts des banques. Elle favorise également l’accès au crédit pour les futurs acquéreurs.
En effet, cette augmentation des taux sur ces crédits immobiliers devrait profiter à ceux qui veulent emprunter. Grâce aux nouveaux taux immobiliers, leur banque devrait accéder plus facilement à leur demande.
Un éventuel inconvénient, la diminution de la capacité d’emprunt des futurs débiteurs. Malgré l’ouverture des vannes du crédit, ils pourraient en effet payer plus cher leur emprunt.
En outre, les courtiers prévoient une stabilisation des taux à 4,5 %. Selon les statistiques, les prix de l’immobilier devraient également baisser et atteindre les -4 % d’ici un an.
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Enfin, concernant les conditions d’octroi des prêts, les banques ont déjà commencé le renforcement. De nombreux candidats au crédit ont malheureusement vu leur requête leur être refusée. Selon l’observatoire CSA/Crédit Logement, les prêts accordés ne cessent de diminuer.
En effet, ceux-ci ont baissé de 20,5 % entre 2021 et 2022. Au cours du deuxième trimestre 2022 et le deuxième trimestre 2023, le taux d’emprunt accordé a également chuté de près de 52 %.
Évidemment, cette situation met à mal les emprunteurs les plus modestes. Surtout que la capacité des ménages à acheter ne cesse de reculer. En 2022, elle a reculé de 4,5 mètres.