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Posséder son propre logement ou devenir multipropriétaire… Voilà des ambitions qui font rêver beaucoup de monde. Mais pour s’acheter un bien, il faut très souvent passer par une étape incontournable : le crédit immobilier. Cette solution permet de débloquer les fonds nécessaires à l’achat, pour rembourser ensuite le tout à la banque, en plusieurs petites mensualités. Seulement, depuis que l’inflation a commencé à impacter notre économie, beaucoup de ménage ne parviennent plus à se faire prêter de l’argent. Et les taux grimpent. Aussi, les ventes de biens immobilier neufs s’en ressentent….
Comment favoriser l’accès à un crédit immobilier ?
Pour permettre au marché de redevenir plus fluide, le Haut conseil de stabilité financière pourrait agir dès le 13 juin 2023. L’objectif ? Modifier la formule de calcul relative au taux d’endettement. De nos jours, la plupart des banques ont l’obligation d’utiliser cet indicateur pour accorder (ou non) un crédit immobilier. Mais il peut facilement compliquer la vie des petits investisseurs. Notamment ceux qui souhaitent acheter afin de louer leur bien par la suite.
Pourtant, il existe une autre manière de calculer le taux d’endettement. Selon Bruno Le Maire, qui préside le HCSF, permettre aux banques de rallonger la durée de remboursement d’un crédit immobilier, sur plus de 25 ans, n’a rien de souhaitable. Il ne semble pas non plus convaincu par un taux d’endettement de plus de 35 %. Cela dit, le ministre de l’Économie reste ouvert à d’autres mesures, pour fluidifier le marché des achats immobiliers. Dans ce cas, les banques pourraient mettre en place une dérogation sur les critères obligatoires, pour quelques petits investisseurs.
Quel est l’autre calcul applicable pour le taux d’endettement ?
À l’heure où nous écrivons ces lignes, la formule utilisée par les banques ne joue pas en faveur des particuliers qui souhaitent obtenir un crédit immobilier. Notamment si ces derniers ont encore l’emprunt de leur résidence principale à rembourser. Car les mensualités de ce premier crédit immobilier comptent pour des charges, dans le taux d’endettement. Ils peuvent donc voir leur requête rejetée par la banque.
Seulement, il n’en a pas toujours été ainsi. Jusqu’en 2022, les banques se servaient d’une formule dite de calcul différentiel. Elle tenait compte des revenus locatifs en plus de charges. Avec une simple soustraction, un conseiller pouvait alors avoir une idée claire de la capacité de remboursement d’un client. si les revenus locatifs dépassaient les charges, on parlait alors de projet autofinancé. En validant le retour à cet ancien calcul, de nombreux ménages auraient plus de chance d’obtenir leur crédit immobilier. En particulier ceux qui perçoivent de 3 000 à 5 000 chaque mois.
Mais outre la formule du taux d’endettement, d’autres experts appellent à faire preuve de vigilance sur d’autres aspects à prendre en compte. Notamment le reste à vivre, dont les emprunteurs disposent pour régler leurs dépenses quotidiennes. Et ce, une fois les revenus locatifs encaissés, et les mensualités de crédits payées. Espérons donc que le marché puisse se montrer plus favorable à l’avenir. Le revenu médian des Français n’est ni à 3 000 euros, ni à 5 000 euros, mais de 1 850 euros par mois.