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À l’âge de l’économie numérique, il suffit de payer une somme mensuelle pour accéder à une multitude de biens et de services. Cela semble pratique et avantageux, mais attention aux pièges de l’économie de l’étourderie. Vous risquez de dépenser de l’argent pour des choses dont vous ne profitez pas.
L’économie de l’étourderie est un terme qui désigne le fait que les consommateurs oublient souvent de résilier les abonnements qu’ils n’utilisent plus. Cela fait le bonheur des vendeurs, qui profitent de cette inattention pour augmenter leurs revenus. Comment éviter de tomber dans ce piège ? Nous vous donnons quelques conseils.
Économie de l’étourderie : qu’est-ce que c’est ?
Aujourd’hui, tout passe par le numérique, et tout demande un abonnement. Pour écouter de la musique, regarder des films, etc, il suffit de verser une somme régulière pour y accéder. Le plus souvent, le versement est mensuel et dans beaucoup de cas, c’est fait automatiquement. Le versement automatique vous évitera l’interruption du service en cas d’oubli de versement.
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Cependant, si vous oubliez le service ou vous ne l’utilisez plus, le versement automatique devient un sérieux problème. En effet, sans que vous profitiez de quelconques services, votre compte bancaire est prélevé chaque mois. C’est ce qui se passe lorsque vous oubliez d’annuler un abonnement que vous n’utilisez plus. On parle alors de l’économie de l’étourderie.
Ce dernier est un gaspillage pour les consommateurs, mais une aubaine pour les prestataires. En effet, rapportée dans un article de Boursorama, une étude américaine a révélé les profils des prestataires avec l’économie de l’étourderie.
« L’inattention augmente les revenus des vendeurs d’un taux allant de 14 % à plus de 200 % ».
L’oubli : un atout pour la survie d’un abonnement
Pour arriver aux pourcentages mentionnés plus haut, les chercheurs américains ont fait une étude sérieuse. Les scientifiques ont analysé plus de quatre ans de bases de données de paiements par cartes bancaires. L’étude s’est portée sur 10 grands services par abonnement numérique ou pas et qui se spécialise dans différents domaines.
Au cours de l’examen, un phénomène a attiré l’attention des chercheurs :
« Les mois qui suivent le remplacement d’une carte sont associés à de plus grands taux de résiliation ».
Qu’est-ce que cela implique ? Avant de répondre à cette question, voyons d’abord une autre. Pourquoi les mois qui suivent le remplacement d’une carte sont liés à des résiliations ? Parce que c’est le moment où les consommateurs sont vigilants. Autrement dit, c’est le moment où l’économie de l’oubli ne fonctionne pas.
Ou bien, même si les consommateurs ne sont pas vigilants, les fournisseurs sont contraints de les informer. Ces derniers doivent demander les nouvelles coordonnées de la nouvelle carte pour pouvoir continuer le prélèvement automatique. Les chercheurs en déduisent donc que certains abonnements qui ont duré 1 an, n’auraient duré que 4 mois si l’abonné était attentif.
Ainsi, on peut affirmer que l’oubli des consommateurs est une assurance de pérennité pour certains abonnements. Toutefois, avec la baisse du pouvoir d’achat actuel, ce gaspillage est un sérieux handicap pour les consommateurs. Comment y remédier alors ?
Économie de l’étourderie : les solutions
L’étourderie peut coûter cher aux consommateurs. Ainsi, les chercheurs américains ont imaginé des solutions pour les aider à ne pas tomber dans les pièges de l’économie de l’oubli. Voici quelques-unes de ces solutions :
Un abonnement qui s’arrête tout seul
Plutôt que de laisser les consommateurs dans le jeu de l’économie de l’étourderie, pourquoi ne pas leur proposer un désabonnement automatique. Par exemple, si le client n’a pas fait de choix actif au bout d’un mois, l’abonnement est annulé par défaut.
C’est une idée intéressante. Cependant, elle pourrait aussi agacer les consommateurs. En effet, avec ce système, ils devraient penser à renouveler leurs abonnements tous les mois. Ce qui n’est pas très pratique.
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Une validation tous les 6 mois
Si le désabonnement automatique pose problème, pourquoi ne pas demander une validation tous les 6 mois. C’est une méthode qui permet d’éviter l’oubli.
Un bouton de désabonnement en 3 clics
Parfois, les consommateurs veulent se désabonner, mais c’est le désabonnement qui est compliqué. Depuis le 1er juillet 2023, le gouvernement français a déjà trouvé une solution à cette difficulté.
« En France, les pouvoirs publics ont imposé, depuis le 1er juillet dernier, la mise en place d’un bouton de résiliation, permettant au client de mettre fin à l’abonnement en trois clics maximum », peut-on lire dans un article de MoneyVox publié le 23 août dernier.
L’économie de l’étourderie fait beaucoup parler d’elle. En effet, la Federal Trade Commission (FTC) aux États-Unis a attaqué Amazon en justice en juillet dernier. Le géant est accusé d’avoir « sciemment dupé des millions de consommateurs » avec le renouvellement automatique de l’abonnement à Amazon Prime.
