Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Par les temps qui courent, mettre de l’argent de côté peut relever du parcours du combattant. En effet, depuis plus d’un an, le pouvoir d’achat des Français ne cesse de décliner. En cause ? Une redoutable inflation, qui fait grimper tous les prix au quotidien. Dans ces conditions, les ménages doivent se serrer la ceinture pour faire leurs courses, sans finir dans le rouge. Mais pour encourager les plus économes, les livrets d’épargne ont pourtant leurs taux d’intérêt augmenter ces derniers mois. Avec un taux d’inflation moins élevé, la Banque de France pourrait bien réévaluer le dossier. Ce qui risque de désavantager les épargnants les moins aisés. On vous explique tout…
Les livrets d’épargne populaire deviendront moins rentables
Uniquement accessible sous conditions de ressources, ce placement offre, pour l’heure, une très belle rémunération, fixée 6,1 %. Un taux plutôt intéressant dans un contexte d’inflation. Toutefois, rappelons que, contrairement à d’autres livrets d’épargne, il a un plafond assez faible. En clair, le LEP ne permet de placer que 7 700 euros. Mais son statut de bon plan pourrait bien changer.
En effet, la Banque de France va étudier son taux d’intérêt en août 2023. Et selon toute vraisemblance, il devrait baisser, suivant la courbe de l’inflation. Un coup dur pour tous les ménages modestes qui comptent sur des livrets d’épargne populaire. D’après les experts, il faudra s’attendre à voir la rémunération de ces comptes épargnes redescendre à 5,8 % !
À lire Cindy Van Der Auwera (Familles nombreuses) : sa nouvelle aventure qu’elle annonce avec fierté
Livret A : le calcul classique passe au second plan
Parmi tous les livrets d’épargne qui existent, celui-ci restent sûrement le plus connu, et le plus répandu. Et pour cause : il n’existe pas conditions particulières pour ouvrir un livret A. En revanche, on ne peut en détenir qu’un à la fois. Côté plafond, il dépasse très loin le LEP, puisque vous pouvez y placer jusqu’à 22 950 euros. Si vous faites partie de ceux qui tentent de mettre des fonds de côté, vous savez déjà que le livret A a beaucoup vu son taux évoluer ces derniers mois. Emportant aussi dans son sillage, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) qui offre la même rémunération.
A priori, ces deux livrets d’épargnes doivent voir leur taux d’intérêt en fonction de l’inflation. C’est en tout cas le calcul classique que le gouverneur de la Banque de France applique en temps normal. Mais dans cette institution comme ailleurs, il semble que les règles peuvent changer selon les besoins du gouvernement. Aussi, la Caisse des dépôts et le Ministère du Logement ne paraissent pas favorables à un taux d’intérêts supérieur à 3 %. En janvier dernier, le gouverneur de la Banque de France avait donc présenté une formule de calcul différente. Pour se justifier, il évoquait alors des circonstances exceptionnelles.
Mais quelques mois plus tard, la situation reste critique, même pour ceux qui détiennent des livrets d’épargne. À ce jour, si la Banque de France avait appliqué les mêmes principes que d’habitude, le livret A et le LDDS offriraient une rémunération de 4 %. Les experts pensent donc que ces livrets d’épargnes pourraient bénéficier d’une hausse de taux. Pour autant, elle ne devrait pas dépasser le 3,75 %. Ce qui reste léger, dans une France meurtrie par la précarité et l’inflation.