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L’Insee a confirmé ce vendredi 11 août 2023 que l’inflation sur un an avait baissé à 4,1 % en juillet, après 4,5 % en juin. L’institut de statistiques a aussi fourni des tableaux qui montrent le niveau de l’inflation selon les types de produits dans les supermarchés.
Le prix du sucre, granulés de bois et du pomme de terre
Le sucre a subi la plus forte augmentation de prix : 47,7 % en un an. La cause principale est la baisse de production dans des pays comme le Brésil ou l’Inde, affectés par des intempéries. Le bois de chauffage ou les granulés de bois ont connu une inflation de 22,9 % en un an.
C’est le deuxième taux le plus élevé. La raison principale est que la demande de ce combustible non fossile a augmenté à cause de la hausse des tarifs du gaz et de l’électricité.
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La récolte 2022 a été mauvaise pour les pommes de terre, ce qui a réduit l’offre alors que la demande ne changeait pas. Le prix des pommes de terre a donc grimpé de 22,8 % en un an. Les chips, qui sont faites à partir des pommes de terre, ont suivi la même tendance et ont vu leur prix augmenter de 22,1 %.
Sur un an, les produits laitiers ont connu une forte hausse de prix. Le lait entier a augmenté de 20,8 % et le lait demi-écrémé de 20,7 %. La crème et le lait en poudre ont fait un bond de 21,2 %.
La baisse des prix
En juillet 2023, certains produits ont affiché des prix inférieurs à ceux de juillet 2022, marquant ainsi une baisse.
Les produits pétroliers illustrent particulièrement cette tendance. L’Insee rapporte que le fioul a chuté de 29,2 % sur un an. Le gazole et l’essence ont enregistré des baisses de 14,2 % et 7,8 %. Ces variations signalent un léger apaisement de la crise pétrolière, malgré des prix toujours élevés.
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Les produits high-tech enregistrent également une réduction des prix. Les imprimantes et scanners ont baissé de 6,5 %. Les téléviseurs de 4,7 %, les appareils photo et caméras de 3,5 %, et les téléphones portables de 2,5 %. Cette tendance à la baisse est en grande partie due à la normalisation ou à la stabilisation de l’approvisionnement en semi-conducteurs. Ce qui contribue à une légère réduction des prix.
Des variations de prix sont observées : lait à 1,50 €, biscuits à 2,10 €, viande hachée à 4 €. Ces différences s’expliquent par des facteurs variés entre magasins.
Comment sont fixés les prix dans les supermarchés ?
Les produits alimentaires en supermarché coûtent de plus en plus cher depuis plusieurs mois. Les consommateurs voient leur ticket de caisse augmenter ! Plusieurs facteurs expliquent cette hausse des prix : la guerre en Ukraine, la situation post-Covid, la crise climatique, les pénuries de certains ingrédients…
Mais qui décide des prix des produits ? Les étiquettes ne sont pas arbitraires, elles suivent un cadre réglementé assez technique.
Les industriels et les distributeurs négocient une fois par an les tarifs annuels des produits des marques nationales. Comme le Coca-Cola, le Nutella, les couches Pampers ou les yaourts Danone. Ils peuvent aussi se revoir en cours d’année si les coûts des matières premières agricoles varient.
Le temps rend les échanges de plus en plus tendus. Les marques veulent augmenter les tarifs (à cause de l’inflation sur l’énergie, les transports, la main-d’œuvre, les emballages depuis 2022…), mais les magasins résistent pour garder des prix attractifs et fidéliser leur clientèle.
Chaque infrastructure fixe ses prix
Les produits de marques de distributeurs (MDD) ont un prix différent des autres : ils dépendent de l’appel d’offres. Le distributeur (Carrefour, Auchan, Système U…) choisit un fournisseur qui peut fabriquer sa gamme de beurre ou de biscuit, par exemple. Ensuite, ils négocient le prix ensemble.
Les produits bruts (fruits et légumes, boucherie traditionnelle, poissonnerie…) ont des tarifs locaux. Ils sont fixés avec les producteurs directement.
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Chaque supermarché décide du prix final de chaque article après les discussions. Le tarif d’un même produit peut varier selon l’enseigne ou le quartier. Mais il y a une règle : pas de vente à perte. Les produits alimentaires doivent être vendus au moins 10 % plus cher que le prix d’achat pour protéger les agriculteurs.
La promotion est un autre aspect du prix. Les marques financent des opérations promotionnelles (promos) dans les magasins toute l’année. En 2023, il y a une nouveauté : le trimestre anti-inflation. Le gouvernement l’a voulu, mais les distributeurs le payent.
Ils choisissent, ou pas de faire un « panier » de produits du quotidien à prix très bas.