Pentecôte : ce que finance la journée de solidarité

Depuis 2004, le lundi de Pentecôte correspond à une journée de solidarité, et non plus à un jour férié classique.

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En France, le printemps apporte son lot de jours fériés. Entre la fête du travail, Pâques ou la commémoration du 8 mai 1945, les occasions de se reposer ne manquent pas. Autrefois, les travailleurs pouvaient aussi compter sur le lundi de Pentecôte pour allonger leur week-end. Mais depuis une vingtaine d’années, cette date correspond à une journée de solidarité. En clair, on peut demander aux salariés de travailler durant cette journée, sans percevoir de rémunération. L’employeur reverse alors l’argent à l’État, pour financer différents dispositifs. On fait le point tout de suite, pour vous permettre de mieux comprendre ce système.

Pourquoi cette journée de solidarité a vu le jour ?

Tout a commencé en 2003. Cette année-là, la France a traversé un été caniculaire. Les températures élevées ont coûté la vie à de nombreuses personnes, notamment parmi les plus âgés. Aussi, dès le 30 juin 2004, le pouvoir exécutif a adopté une loi, prévoyait une journée de travail solidaire. Généralement, dans les entreprises comme dans le secteur public, elle a lieu le lundi de Pentecôte. Les fonds ainsi récoltés servent à financer des actions menées pour les personnes âgées ou souffrant d’un handicap.

Pour l’année 2023, l’argent collecté à cette occasion devrait représenter 3,2 milliards d’euros. Un montant considérable, qui ne correspond pourtant qu’à une infime partie du budget alloué aux dépenses publiques, consacrées à lutter contre la perte d’autonomie. En effet, au total, ces mesures coûtent 38,6 milliards d’euros. En 2022, la journée de solidarité avait permis de réunir 2,2 milliards d’euros.

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Si le lundi de Pentecôte reste associé à la journée de solidarité, les entreprises peuvent choisir d’y consacré un autre jour férié. Les salariés ont également la possibilité de donner un R.T.T ou encore sept heures supplémentaires, réparties dans l’année. Dans tous les cas, les modalités peuvent varier d’une structure à l’autre, selon les conventions collectives et les accords d’entreprise.

À savoir : Pour financer la politique d’aide à l’autonomie, la CNSA s’appuie sur la contribution sociale généralisée (CSG) à hauteur de 82 %.

Pentecôte
Le lundi de Pentecôte est une journée de solidarité – Crédits Photos : iStock

Lundi de Pentecôte : à quoi servent ces fonds en pratique ?

En toute transparence, la Caisse Nationale de solidarité pour l’autonomie a établi la liste des mesures financées via la journée de solidarité. Elle est consultable en ligne et inclut entre autres :

  • Le fonctionnement des établissements et services médicaux-sociaux. Mais aussi le soutien aux professionnels qui y travaillent.
  • Les aides individuelles versées aux personnes éligibles. Comme l’AAH par exemple.
  • Le fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées, réparties dans toute la France.
  • Le lundi de Pentecôte permet aussi de réunir des fonds pour financer l’habita inclusif, adapté aux personnes soufrant d’un handicap.
  • L’accompagne des proches comme des aidants.
  • L’augmentation des salaires pour les aides à domicile.

Si vous n’avez pas travaillé en ce lundi de Pentecôte, cela ne veut pas dire que votre employeur ne participe pas à la journée de solidarité. En effet, la loi l’autorise à décaler cette opération sur un autre jour férié. À l’exception de la fête du travail, qui tombe le 1er mai. Mais dans tous les cas, il reverse forcément  0,3 % de la rémunération des employés à la Caisse Nationale de solidarité pour l’autonomie. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter votre convention collective ou l’accord d’entreprise en vigueur dans la structure qui vous emploie.

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