Chômage : bonne nouvelle pour les demandeurs d’emploi, l’allocation va augmenter

L’Unédic a annoncé une revalorisation des allocations chômage à partir du 1er juillet. La prestation sociale augmentera de 1,9 %.

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La CGT juge insuffisante la hausse annoncée par l’organisme en charge de la gestion de l’assurance chômage. Sophie Binet, sa secrétaire générale, a même décrié le patronat pour avoir refusé de revenir sur les règles d’indemnisation du chômage issues des deux dernières réformes. Les détails à travers ces quelques paragraphes.

Une revalorisation jugée insuffisante

Comme indiqué par l’exécutif, les allocations chômage versées par Pôle emploi vont faire l’objet d’une revalorisation à compter du 1er juillet. L’augmentation sera à hauteur de 1,9 %, conformément à celle appliquée en avril. Mais cela ne convient pas à la CGT.

En effet, le syndicat estime cette revalorisation bien trop basse pour permettre un maintien du pouvoir d’achat des chômeurs indemnisés. Il a notamment évoqué la forte inflation de cette année, qui aurait dû servir de paramètre pour établir un devis plus raisonnable de l’augmentation à appliquer.

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Dossiers – Crédits photos : iStock

Selon la CGT, quasiment toutes les organisations syndicales ont suggéré une revalorisation basée sur le niveau d’inflation. Pour sa part, le syndicat a demandé « 10 euros par jour pour tous les allocataires et la définition d’une véritable allocation plancher ».

« Cette revalorisation totalement insuffisante a été votée par les seules organisations patronales, tandis que toutes les organisations de salariés se sont abstenues », a fait savoir la CGT.

Le vote contre d’une seule organisation a tout chamboulé. Ce vote a induit la non-revalorisation des indemnités. Ce qui a porté l’augmentation des allocations chômage à 1,9 %.

Lors d’une réunion organisée devant le siège de l’Unédic, Sophie Binet, secrétaire générale du syndicat, a crié au scandale. Elle a notamment décrié le patronat, qui a refusé de revenir sur les règles d’indemnisation du chômage issues des deux dernières réformes.

Une revalorisation qui prête à débat

Le gouvernement doit faire parvenir une lettre de cadrage aux différents partenaires sociaux pour négocier les règles d’assurance chômage qui expirent le 31 décembre. À défaut d’un accord entre les parties, le gouvernement aura la mainmise pour décider des règles à appliquer.

D’après Sophie Binet, ce scénario est le plus susceptible de se produire. En effet, la secrétaire générale du syndicat voit mal le gouvernement et le patronat conclure un accord. Puisque selon elle, ce dernier n’a qu’une priorité : négocier la gouvernance de l’Unédic.

« Il préfère que le gouvernement fasse le sale boulot à sa place (…) Mais nous n’accepterons pas de discuter de la gouvernance si on ne discute pas des règles d’indemnisation », a-t-elle déclaré.

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Tout cela intervient au moment où Pôle emploi doit faire l’objet d’une restructuration. Pour information, l’organisme va faire peau neuve pour se muer en France Travail. Une initiative prise par l’exécutif afin de baisser le taux de chômage jusqu’à 5 % d’ici 2027.

Ce que la CGT dénonce également, accusant le gouvernement de saccager l’assurance chômage par des décisions qui lui sont seulement favorables.

« Le gouvernement poursuit le saccage de l’assurance chômage par des décisions successives de baisse des droits et annonce sa volonté de capter plus de deux milliards d’euros supplémentaires sur la collecte destinée au paiement des allocations », a indiqué le syndicat.

Chômage : les demandeurs d’emploi mis à mal

La revalorisation des allocations chômage ne va pas arranger le cas des demandeurs d’emploi dont la durée d’indemnisation a diminué de 25 % en février dernier. Alors qu’ils espéraient une augmentation plus importante des allocations, ils se retrouvent malgré eux dans l’incapacité de maintenir leur pouvoir d’achat.

D’après les statistiques de l’Unédic, la revalorisation qui aura lieu le 1er juillet 2023 concerne 2,1 millions de demandeurs d’emploi indemnisés par l’assurance chômage. Ce qui représente environ 546 millions d’euros de dépense pour le gestionnaire de l’assurance chômage en 2023 et 2024.

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Groupe de candidats méconnaissables en attente pour un entretien d’embauche – Crédits photos : iStock

Notons que cette revalorisation va s’appliquer à l’ensemble des paramètres, à savoir la partie fixe de l’ARE, l’Aref, et l’allocation chômage minimale.

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De fait, le montant de cette dernière va passer de 31 à 31,59 euros par jour. La partie fixe de l’ARE quant à elle, sera revalorisée de 12,71 à 12,95 euros. Enfin, l’Aref, elle, passera de 22,19 à 22,61 euros par jour.

À titre informatif, l’allocation chômage ne sera pas le seul dispositif à connaître une hausse le 1er juillet 2023. La pension minimum va elle aussi faire l’objet d’une revalorisation.

Comme indiqué par le cabinet de la ministre Karine Lalieux, la prestation sociale va augmenter de 2 %. Cela correspond à une hausse de 40,91 euros pour une pension ménage et de 32,74 euros bruts par mois pour un isolé.

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