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Le tarif réglementé du gaz prendra fin le 30 juin prochain. Ce qui signifie que plus de 2 millions de foyers doivent changer leur contrat. Sinon, ils basculeront de manière automatique vers l’offre « Passerelle », qui apparaît pour l’heure comme plus avantageuse que la concurrence vu son mode de calcul.
Fin du tarif réglementé du gaz
Après 77 années d’existence, le tarif réglementé du gaz va disparaître à partir de ce 30 juin 2023. Ce qui marque la fin d’un repère pour des millions de Français. Cette révolution tarifaire va concerner près de 2,5 millions de ménages en tout.
Dès le lendemain, soit le 1er juillet, ces ménages basculeront vers un nouveau contrat géré par Engie. Il s’agit de l’offre Passerelle. Ce système existera tant que des foyers y seront abonnés. Si cela vous concerne, vous devez avoir reçu plusieurs courriers d’informations ces derniers mois à ce sujet.
En cas de doute, veuillez contacter directement votre fournisseur d’énergie. Si l’on se fie aux dernières estimations, les derniers clients au tarif réglementé du gaz sont majoritairement liés avec Engie. Soit de 93 % selon la Commission de régulation de l’énergie.
Cela étant, le basculement automatique vers un contrat Passerelle ne s’appliquera que si vous ne faites aucune démarche. Vous pouvez accéder à son tarif sur le site du géant français de l’énergie. Ce tarif évoluera tous les 1ers du mois, à la hausse ou à la baisse, selon votre consommation et votre lieu de résidence.
Seulement, lorsqu’elle est avantageuse au moment de son entrée en vigueur, cette offre pourrait ne pas durer.
« C’est une offre qui garantit [à peu près] les mêmes protections que le tarif réglementé. Toutefois, l’offre Passerelle — comme l’était le tarif réglementé » — dépend du prix sur les marchés et peut subir des variations mensuelles », avance Lucile Buisson, chargée de mission énergie, environnement et transports chez l’UFC-Que Choisir.
À savoir sur l’offre Passerelle
Il faut savoir que le contrat « Passerelle » est un contrat sans engagement et est conclu pour une durée non déterminée. Vous avez donc, si vous le souhaitez, la possibilité de le résilier n’importe quand, et ce, sans frais. Notez cependant qu’en cas de rupture du contrat, vous ne pourrez plus y souscrire par la suite.
Il y a aussi une autre option. En effet, vous pouvez aussi souscrire à un contrat auprès d’un autre fournisseur. Pour vous aider dans votre quête, le gendarme de l’énergie publie tous les mois un prix repère. Pour le mois de juillet, il est à 8 centimes d’euros le kilowattheure.
« Si le fournisseur est autour de ce prix-là, sa proposition est conforme aux valeurs du marché. S’il est très décalé, plus haut ou plus bas, il faut se demander pourquoi », prévient la présidente de la Commission de régulation de l’énergie, Emmanuelle Wargon.
Quoi qu’il en soit, sachez que vous n’avez pas à réclamer un changement de compteur dans le cas d’un changement de contrat. Vous n’avez pas non plus à demander à résilier votre contrat à tarif réglementé du gaz en amont si vous êtes encore client. C’est ainsi que ce soit avant ou après le 1er juillet.
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Autres fournisseurs au tarif réglementé
Comme dit plus haut, c’est le fournisseur Engie qui détient le plus de clients souscrits au tarif réglementé du gaz. Cependant, il n’est pas le seul à fournir de gaz via cette tarification. Il y en a plusieurs autres, dont Gaz de Bordeaux.
Celui-ci est issu de la division de l’entreprise locale de distribution du même nom en deux entités distinctes. Regaz qui se charge désormais du rôle de distributeur et Gaz de Bordeaux qui fournit les quelque 270 000 clients. Sur la zone historique du fournisseur, Bordeaux et 46 communes des environs sont au tarif réglementé de vente.
« Il va transiter sur notre offre de bascule qui sera indexée sur l’indice de référence de la CRE. On est inférieur au prix repère de la CRE d’environ 5 % et la plupart de nos consommateurs concernés optent pour la bascule car c’est une offre intéressante qui est la même que celle proposée aux nouveaux clients », explique Cyril Vincent, directeur général de Gaz de Bordeaux.
Pour l’heure, Gaz de Bordeaux se penche sur cette offre de marché à prix indexé. Il devrait néanmoins prochainement proposer à nouveau d’autres offres à prix fixe.
« Quand la situation redeviendra normale avec des prix assez bas, les offres à prix fixes reviendront », assure Cyril Vincent.