Inflation : les prix vont baisser selon Michel-Edouard Leclerc, voici quand

Michel-Édouard Leclerc, patron de l’enseigne éponyme, promet des jours meilleurs aux Français qui souffrent de plus en plus de l’inflation.

© Crédits photos : IStock

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Le patron des magasins Leclerc se montre positif vis-à-vis des négociations entre les distributeurs et les fournisseurs. Ces négociations vont selon lui porter leurs fruits et les prix vont prochainement baisser. Une bonne nouvelle donc pour les Français qui font face à l’inflation.

Une inflation qui décélère en France

Au micro d’Apolline de Malherbes, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a annoncé la baisse des prix en caisse pour le mois de juillet. C’était le 9 juin. Pour le patron de Leclerc, qui était dans la même émission, c’était des propos optimistes, voire irréalisables.

À moins que le ministre ne soit tombé d’accord avec Système U ou Intermarché pour avoir des paniers à la baisse en juillet, selon Michel-Édouard Leclerc. Ce dernier pense en fait à une autre date. L’inflation est encore présente et a démarré son ralentissement.

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À en croire les derniers chiffres de l’Insee, les prix sur un an au mois de mai s’étalaient à 14,1 %. Alors que le mois d’avant, ils étaient à 15 %. Au vu de la situation, les ministres poussent pour que les industriels acceptent de se rassembler autour de la table des négociations avec les distributeurs.

Inflation
Inflation en lettres avec un panier et une tirelire sur une bascule sur un fond sombre – Crédits photos : iStock

Inflation : les prix pourraient baisser au plus vite

Cela étant, le président de l’association des centres distributeurs Leclerc a annoncé sur RMC une possible bonne nouvelle. Et ce, après avoir déclaré aux Français qu’ils ne trouveront pas leur apéritif préféré (le Ricard) cet été dans ses magasins. C’est, selon lui, à cause de la négociation sur les prix.

Michel-Édouard Leclerc a d’abord expliqué que l’inflation était  une aubaine pour les industriels. Grâce à ce phénomène, ils augmentent leur chiffre d’affaires. Ce qui valorise leur cours boursier et leur permet de faire des profits plus importants.

À en croire le dirigeant de Leclerc, les marges des céréaliers, des transporteurs et des énergéticiens se comptent « par milliards ». Pour le fils du fondateur des centres Leclerc, l’inflation est comme « un impôt pour les citoyens ». Ce dernier espère que les prix vont baisser au plus vite, mais il faut pour cela que les négociations avancent.

« Cette inflation, on pourrait la casser », a-t-il affirmé face à Apolline de Malherbe.

Pas avant fin septembre

Si l’on en croit les chiffres avancés par le breton, 65 industriels seraient prêts à reprendre les négociations. Ils n’ont pourtant pas donné de date. 15 industriels ont déjà commencé à négocier. Seulement, ils réclament des augmentations.

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De ce fait, Michel-Édouard Leclerc préfère rester prudent à propos des baisses de prix en juillet que le ministre de l’Économie a annoncées. Le patron de Leclerc pense plutôt à fin septembre ou début octobre pour voir une baisse des prix.

Avant cela, Michel-Édouard Leclerc explique qu’ils vont tout négocier en juillet et espère pouvoir vendre les stocks payés au prix fort en août. Ce n’est qu’après qu’ils peuvent entamer une baisse des prix. L’inflation sera divisée par deux  à la rentrée, selon le dirigeant des supermarchés Leclerc.

Pas de baisse pour les fruits et légumes

En revanche, Michel-Édouard Leclerc ne prévoit pas de baisse sur le prix des produits laitiers. Ces derniers ne font pas partie de l’accord de négociation. Pas de baisse prévue non plus sur les fruits et légumes qui, selon lui, vont hausser.

Apparemment, les conditions climatiques en Espagne et en Italie sont les raisons de cette augmentation. Les beaux fruits seront « rares » si l’on en croit les propos du patron de l’enseigne. Pour terminer, Michel-Édouard Leclerc se veut rassurant vis-à-vis des parents d’élèves au vu de la rentrée scolaire.

« C’est bien négocié. Les hausses de prix vont être limitées à 2 %, voire 3 % », assure-t-il.

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En ce qui concerne Noël, le président de l’association des adhérents des centres Leclerc conseille d’acheter les jouets dès maintenant. En effet, les coûts de transport ont augmenté.

Leclerc en conflit avec le groupe Pernod-Ricard

Durant son interview, Michel-Édouard Leclerc a par ailleurs évoqué son conflit avec le groupe Pernod-Ricard. Le grand patron n’est pas sûr que l’alcool incontournable des apéritifs estivaux se fera vendre dans ses magasins dans les semaines à venir.

Il accuse Pernod-Ricard d’être « le roi de la marge ». Pour lui, ce dernier est le roi du profit dans son secteur. Les enseignes E.Leclerc ne mettront plus dans ces rayons de Ricard ou de Pastis. Et ce, « à n’importe quel prix », selon Édouard Leclerc.

Il a tenu ces propos en sachant qu’en matière de chiffres d’affaires, c’est son entreprise qui « a le plus à perdre ».

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