Retraite : comment se passe le calcul, quels sont les facteurs pris en compte ?

Trouvez-vous que votre retraite n’est pas proportionnelle à ce que vous avez cotisé ? Dans cet article, on vous explique pourquoi.

© Crédits photos : IStock

Montrer le sommaire Cacher le sommaire

Sachez que les cotisations vieillesse ne sont pas le seul facteur qui définit ce que vous recevez comme revenu une fois à la retraite. Il y a d’autres éléments en jeu comme votre domaine d’activité professionnelle ou le nombre de vos enfants entre autres. Le point.

Rapport cotisation vieillesse/montant de retraite

En France, les Français qui commencent à travailler de manière déclarée doivent se soumettre obligatoirement au système de retraite. Ils (ainsi que leur employeur) doivent cotiser pour leur retraite de base et aussi, dans la plupart des cas, à un régime complémentaire. Et ce, que leur activité soit salariée ou non.

Le système de retraite français se base sur un régime de répartition et contributif. De répartition, car les cotisations versées pendant la vie active une année donnée servent à payer les pensions des personnes déjà à la retraite cette même année. Ces cotisations ne sont donc pas « mises de côté » pour sa propre retraite.

À lire Retraite Agirc-Arrco : ces justificatifs à ne surtout pas oublier de renvoyer si vous avez des enfants à charge

Il s’agit d’un transfert direct des générations en activité vers celles retraitées. Les cotisations vieillesse se calculent selon le niveau de salaire ou de revenu d’activité que vous percevez. Ces cotisations sont celles pour la retraite auxquelles vous êtes soumis durant votre vie active.

On les prélève de vos revenus pour les reverser aux différents organismes chargés de la gestion des retraites. À savoir la CNAV ou l’Agirc-Arrco entre autres, c’est selon votre secteur d’activité professionnelle. Les cotisations vieillesse que vous versez pour votre retraite de base vous servent également à valider des trimestres.

Retraite
Couple de seniors naviguant ensemble sur Internet – Crédits photos : iStock

Trimestres destinés à définir, une fois à la retraite, si vous avez droit à une pension complète ou non. Sachez que les chômeurs ont également des droits à la retraite. De même que les personnes en arrêt maladie, handicapées, à faibles revenus et les femmes en congé de maternité.

C’est en raison de notre système de retraite qui est aussi solidaire. Par ailleurs, si vous avez des enfants et que vous avez commencé à travailler jeune, vous pouvez bénéficier de dispositifs spécifiques. Dispositifs permettant d’améliorer votre pension.

À lire Retraite : vous pouvez réclamer vos trimestres de travaux d’utilité collective

Le montant des cotisations vieillesse

Cette impression de payer des cotisations vieillesse élevées par rapport à la pension perçue n’est pas irréaliste. En effet, selon chaque situation, leur montant suit des modèles de calculs différents. Les montants des cotisations vieillesse versées servant à financer les pensions des seniors actuels sont de plusieurs ordres.

Ils sont indiqués sur votre fiche de paie si vous êtes salariés. Pour le régime général, une part de ces cotisations se fait plafonner et porte sur le salaire brut. Celui à hauteur d’un plafond défini par la Sécurité Sociale (PSS) au-delà duquel elles ne génèrent pas de droit à la retraite.

Actuellement, le taux de ces cotisations est fixé à 6,9 % pour un salarié. Pour d’autres cotisations, le taux applicable (0,4 %) concerne la totalité de la rémunération. Elles sont donc déplafonnées. Si vous êtes micro-entrepreneur, les cotisations vieillesse se calculent différemment. C’est selon votre chiffre d’affaires et du type de votre activité.

Leurs montants peuvent donc être différents. Un vendeur de prestations de services doit appliquer un taux de cotisation vieillesse de 21,2 % à son chiffre d’affaires trimestriel ou mensuel. C’est pour calculer leur montant. Si vous êtes dans le domaine de la location de meubles de tourisme, vous devez appliquer au taux égal à 6 %.

À lire Retraite : ces situations où vous pouvez gagner des trimestres sans travailler

Montant et régimes de retraite

Une fois à la retraite, les pensions versées se calculent selon vos revenus, votre âge de départ et le nombre d’années travaillées. Cela étant, le montant de votre pension dépend également du régime de retraite auquel vous êtes affilié.

Êtes-vous du régime général ? Votre retraite de base se calcule dans ce cas à partir de la moyenne des 25 meilleures années de leurs revenus. Ce qui représente un salaire de référence dit salaire annuel moyen pour les salariés et revenu annuel moyen pour les indépendants.

Une retraite de base à taux plein, autrement dit sans décote, représente 50 % de ce salaire ou revenu brut de référence. Pour calculer la pension des fonctionnaires et des salariés des régimes spéciaux, on prend en compte leur rémunération des 6 derniers mois.

Le montant de la pension de ces retraités représente donc 75 % de leur revenu d’activité hors primes. De même pour ceux qui sont éligibles à une retraite à taux plein. Cela étant, si vous avez travaillé sous différents statuts au cours de votre carrière professionnelle, cela peut affecter considérablement le montant de votre pension.

À lire Retraite : découvrez les meilleurs pays pour changer de vie

La durée d’assurance retraite

Votre nombre d’années travaillées impacte aussi le montant de votre pension. Pour espérer toucher une pension maximum, vous devez avoir travaillé et cotisé à l’assurance retraite d’une durée minimum variable selon votre année de naissance.

Retraite
Calcul du montant de la retraite – Crédits photos : iStock

Ceux dépendant du régime général des retraites doivent réunir au moins 167 trimestres pour la génération 1957. À partir de la génération 1973, il faut 172 trimestres. Autrement, leur pension de retraite se fait réduire. En effet, selon votre année de naissance, cette pension subit une décote.

Autrement dit, elle est réduite d’un pourcentage variable selon le nombre de trimestres manquants. Conséquence : au lieu de toucher une pension à taux plein de 50 % de son salaire ou revenu brut de référence, son niveau peut s’abaisser. Soit à 48 % pour 8 trimestres manquants, ou à 42,5 % pour 12 trimestres manquants.

Cela peut aller jusqu’à 37,5 % pour 20 et plus trimestres manquants. En outre, si votre durée d’assurance est trop courte, votre pension se calcule au prorata de vos seules années travaillées et cotisées. Pour calculer la durée d’assurance retraite, l’Assurance retraite de la Sécurité Sociale prend en compte les périodes de chômage.

À lire Retraite des indépendants : la hausse des pensions aura-t-elle vraiment lieu ?

Le rôle du régime complémentaire

Avez-vous cotisé à l’assurance vieillesse pour votre retraite toute votre vie ? Sachez que le montant de votre pension peut aussi varier en fonction de votre régime complémentaire. Les cotisations vieillesse versées pour sa retraite complémentaire permettent au moins pour ceux du régime général d’acquérir un nombre de points de retraite.

Points transformés sous la forme d’une pension complémentaire qui s’ajoute à celle de base lorsque vous liquidez votre retraite. Chaque actif peut ainsi acquérir un nombre de points différents durant sa vie active. C’est votre régime complémentaire qui fixe sa valeur chaque année. Ce qui a pour conséquence de faire varier sa pension complémentaire, parfois de manière importante.

Voyager Loin est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :