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Depuis février 2022, les Français ont vu leur pouvoir d’achat fondre comme neige au soleil. Un effet, une forte inflation a touché notre économie. Ce qui a fait grimper le prix de nombreux produits essentiels, tout en alourdissant les factures des ménages. Dans ce contexte, chacun a besoin de revenus plus importants. Et, les fonctionnaires ne font pas exception à la règle. Aussi, pour leur éviter de tomber dans la précarité, Stanislas Guerini a annoncé que certains agents du secteur public pourraient toucher une prime de pouvoir d’achat. On fait le point tout de suite.
Prime pouvoir d’achat : de quoi parle-t-on ?
Dans l’actualité, les responsables politiques associent généralement la fonction à deux notions : le travail de bureau, et le coût de ces emplois. Néanmoins, les fonctionnaires regroupent une très large diversité de métiers, et de rémunérations. Certains exercent dans les mairies, d’autres dans les hôpitaux ou encore les écoles et les commissariats. Des professions qui demeurent essentielles au bon fonctionnement de notre société. Or, pour limiter, aider les agents ayant des salaires modestes, le Ministre a proposé la mise en place d’une prime de pouvoir d’achat. Cette mesure s’ajoute à la revalorisation du point d’indice de la rémunération dans la fonction publique, à hauteur de 1,5 %.
Toutefois, cette annonce ne satisfait pas forcément les organisations syndicales. Car ces dernières attendaient plutôt une revalorisation globale, permettant de remonter l’ensemble des salaires. En effet, la prime pouvoir d’achat évoquer par Stanilas Guerini va rester ciblée et limitée dans le temps.
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- Elle prendra la forme d’un versement unique, envoyé à l’automne 2023.
- Le montant de cette prime pouvoir d’achat oscillera entre 300 et 800 euros selon les cas.
- Elle ne concernera que les fonctionnaires ayant des revenus inférieurs à 3 250 euros bruts par mois.
- A priori, les contractuels pourront aussi en bénéficier.
Des mesures au compte-gouttes
Le Ministre de la Fonction Publique rappelle cependant que les personnels de l’Éducation Nationale pourront s’appuyer sur les primes prévues par le pacte enseignant pour améliorer leurs revenus. Pour rappel, ces coups de pouces, accordés en contrepartie d’un travail supplémentaire, varient de 500 à 1000 euros par mois. Une mesure distincte de la prime pouvoir d’achat, qui n’est pas vraiment d’un cadeau, mais plutôt de la rémunération de missions effectuées hors des heures de cours.
Or, alors que les fonctionnaires n’ont pas connu d’augmentation depuis 2010. Hormis la très récente hausse du point d’indice, ayant eu lieu en 2022. Aussi, la revalorisation de 1,5 % promise par Stanislas Guerini n’a pas réellement suffi à combler les syndicats. Si la prime pouvoir d’achat devrait concerner de nombreux agents, elle ne résoudra pas non plus le problème du niveau de vie dans la durée. Aussi, le Ministère de la fonction publique a décidé d’aller plus loin. Dès 2024, ils pourront obtenir 5 points supplémentaires. Ce qui équivaut à augmentation de 25 euros bruts par moins. Cela dit, les catégories B et C, moins bien rémunérées, pourrait espérer 9 points de plus (45 euros brut).
Le gouvernement doit encore préciser, dans les prochaines semaines, les modalités de versement de la prime pouvoir d’achat. En clair, on ignore encore si les fonctionnaires et contractuels devront en faire la même. Ou bien s’ils pourront la recevoir automatiquement. Espérons que ce coup de pouce suffira pour les aider à maintenir leur niveau de vie malgré la crise.