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Depuis le début de l’année 2022, les ménages ont vu leur pouvoir d’achat diminuer. En cause ? Une inflation sévère, qui fait grimper les prix dans de nombreux domaines. Factures, abonnements, assurances ou encore courses alimentaires… Les Français payent de plus en plus cher et peuvent parfois se retrouver dans le rouge très tôt dans le mois. Dans ce contexte économique difficile, certains se montrent particulièrement vigilants quant aux montants de leurs salaires. Une réflexe bien naturelle, pour faire face à des dépenses qui enflent chaque mois. Heureusement, pour faciliter le quotidien des travailleurs, les fiches de paie vont changer, à partir du 1ᵉʳ juillet 2023. On vous explique tout.
« Le montant social net »correspondant à vos salaires
Chaque mois, les salariés peuvent compter sur l’argent que leur employeur leur verse, en contrepartie de leur travail. Un revenu amplement mérité. Pour éviter de mauvaises surprises, et faire valoir ses droits, il vaut mieux se pencher régulièrement sur ses bulletins de salaires. En effet, une erreur comptable peut toujours arriver. Or, si vous avez l’habitude d’éplucher vos fiches de paie, vous savez que ces feuilles n’ont rien de simple de prime abord. Cotisations, impôts, retenues sur salaires, primes… chacune des éléments figure sur le document, donnant lieu à une ligne supplémentaire.
Résultat ? Beaucoup de salariés ont du mal à s’y retrouver lorsqu’ils reçoivent leurs fiches de paie. Aussi, à partir du 1ᵉʳ juillet, leur structure devrait changer, afin de permettre une meilleure compréhension. Un arrêté, publié en février dernier, impose une refonte des bulletins de salaires, qui prendra effets du 1ᵉʳ juillet 2023. Parmi les évolutions clés prévues par ce texte, on retrouve le « montant net social ». Ce chiffre correspond aux salaires, auxquels on déduit les prélèvements sociaux obligatoires. Et, il a une utilité pour celles et ceux qui déclarent leurs revenus auprès de la CAF, pour obtenir des aides comme le RSA ou la prime d’activité. Désormais, cette information sera facile à trouver, sans aucun calcul à faire. Ce qui devrait limiter les erreurs de déclaration auprès des administrations. Et, donc un meilleur accès aux droits sociaux.
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Une évolution plus large des fiches de paie
Pour rappel, jusqu’ici, les allocataires devaient eux-mêmes calculer le montant net social, en tenant des comptes des primes et en déduisant les prélèvements sociaux. Un casse-tête qui donnait lieu à de nombreux malentendus avec la CAF ou encore la MSA. Pour compléter cette mesure sur les salaires, les employeurs devront, à partir de 2024, déclarer le montant net social pour chacun de leurs salariés. Et ce, auprès des organismes sociaux. Rappelons que les entreprises procèdent déjà à une formalité similaire avec le montant net imposable, déclaré auprès du fisc.
Mais, les nouveautés ne se limitent pas au fameux montant net social. Elles causeront aussi une vraie restructuration du modèle en vigueur pour les bulletins de salaires. Avec un objectif : la simplification de ce document, si utile dans la vie courante des salariés comme des patrons. Aussi, les fiches de paie auront désormais un plan plus net, avec des informations plus facile à trouver. Une affaire de mise en page, et, par extension, de mise en valeur des informations.
Les avantages et déductions appliqués sur les salaires pourront être indiqués plus clairement sur les bulletins de paie. En revanche, d’autres données, sans incidence sur les revenus des salariés, pourront disparaitre du document, afin de limiter sa complexité. Espérons que cette évolution permettra aux Français d’avoir une vision plus nette de leur paie et de leurs cotisations.