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Les familles monoparentales semblent être de plus en plus nombreuses en France. Selon la députée de Renaissance Marie-Pierre Rixain, c’est le moment de faire évoluer la loi concernant les congés de naissance. En effet, jeudi dernier, l’élue a déposé une proposition de loi permettant aux familles monoparentales de cumuler congé maternité et paternité.
Marie-Pierre Rixain pointe notamment une inégalité économique entre hommes et femmes liée aux congés actuels. Elle réclame une réforme de ce système. Ses raisons ont été exposées par TF1 Info dans un article paru le 15 juin dernier. Nous vous expliquons dans les lignes qui suivent les possibles modifications que ce nouveau texte va apporter.
Familles monoparentales : une évolution entre-temps
Le visage de la famille en France a changé ces dernières années. Selon l’Insee, voici à quoi ressemblait la famille française en 2020.
« En France, en 2020, 8,0 millions de familles vivent avec au moins un enfant mineur sous leur toit. Une famille sur quatre est monoparentale, une proportion en augmentation depuis 2011. »
Nos confrères de TF1 Info confirment cette tendance des familles monoparentales en France.
« Alors qu’en 1975, les familles monoparentales ne représentaient que 9,4 % des familles, elles sont aujourd’hui 25 % », affirment-ils.
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Pour une députée de l’Essonne, ce chiffre témoigne de l’évolution de la famille française. Elle considère donc qu’il faut faire évoluer la loi sur la protection sociale en conséquence. Cette élue de la République a d’ailleurs présenté une proposition de loi pour permettre aux familles monoparentales de profiter du congé maternité et du congé paternité.
Pourquoi réformer les congés de naissance ?
Tout salarié a le droit de prendre un congé maternité ou paternité à la naissance d’un enfant dans la famille. Cet arrêt provisoire de travail vise à permettre aux parents de s’occuper au mieux de leur bébé. Comme le suggèrent leurs noms, l’un est destiné à la mère et l’autre au père.
Depuis 2020, le congé paternité est passé de 11 à 25 jours, sans compter les trois jours obligatoires à la naissance. Ce privilège est accordé au géniteur de l’enfant, qu’il vive ou non avec la mère. Pour le père non biologique, il doit vivre sous le même toit que la mère de l’enfant. Ces deux congés sont essentiels pour l’enfant.
En effet, la députée Renaissance Marie-Pierre Rixain considère que les congés maternité et paternité sont :
« L’occasion d’une présence parentale cruciale dans les premiers mois de l’enfant qui a une incidence positive, durable, et déterminante sur la santé et le développement des enfants. »
La députée poursuit en disant :
« Chaque enfant, qu’importe son cadre familial, doit pouvoir bénéficier des mêmes chances et du même temps de présence parentale […] Ne pas permettre cette souplesse revient à n’envisager qu’un seul modèle familial, biparental, sans tenir compte de la diversité des structures familiales. »
La souplesse que Marie-Pierre Rixain veut instaurer est de faire bénéficier aux familles monoparentales un cumul des congés maternité et paternité. Pour elle, le système actuel doit changer, car il est créateur d’inégalités.
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Promouvoir la parité financière entre les genres
La nouvelle proposition de loi ne se contente pas du cumul des congés maternité et paternité pour les familles monoparentales. Elle envisage aussi d’autres réformes.
Ainsi, Marie-Pierre Rixain juge que le système actuel favorise l’inégalité financière entre les hommes et les femmes. Pour y remédier, elle veut améliorer la situation économique des mères pour plus d’égalité. Comment compte-t-elle y parvenir ?
Selon nos confrères de TF1 Info, elle propose de :
« Créer un revenu minimum de maternité, qui permettrait aux indépendantes, agricultrices ou étudiantes qui ne remplissent pas les conditions pour percevoir le revenu de remplacement versé par l’Assurance maladie de bénéficier d’une source de revenus viable. »
En plus du congé paternité pour une mère célibataire et du revenu minimum de maternité, la députée va plus loin. En effet, la nouvelle proposition de loi veut améliorer le remplacement des indépendantes pendant leurs jours de congés.
Il faut savoir que contrairement aux salariés, les indépendants n’ont effectivement pas de remplaçant pendant leur congé de naissance. À noter qu’actuellement, cette proposition n’a pas encore été examinée par une commission ni inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.
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