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Lorsque les prix grimpent et que les revenus stagnent, le pouvoir d’achat de la population fait grise mine. Aussi, au cours des derniers mois, le SMIC, salaire minimum en vigueur dans le pays, a connu plusieurs revalorisations. L’objectif ? Augmenter la rémunération minimale d’après le taux de l’inflation observé en France. Malheureusement, cela ne signifie que tous les travailleurs ont pu bénéficier d’une augmentation cette année. Loin de là. D’ailleurs, plusieurs syndicats se prononcent aujourd’hui en faveur d’une hausse du salaire des fonctionnaires. Or, ce chiffre varie énormément d’un agent à l’autre. On fait le point.
Stanislas Guerini face aux partenaires sociaux
Ce lundi 12 juin au matin, le Ministre de la Transformation et de la Fonction publique a reçu les organisations syndicales. L’objectif ? Aborder une éventuelle revalorisation du salaire des fonctionnaires. Et non pas se limiter aux différences hausses ciblées, dont le gouvernement a déjà parlé jusqu’ici, pour les métiers les moins payés du secteur public. Pour répondre à cette demande, Stanislas Guerini a répondu que le point d’indice, qui impact la rémunération de tous les agents, allait augmenter de 1,5 % dès le mois de juillet 2023.
D’autre part, une prime va s’appliquer à celles et ceux qui gagnent moins de 3 250 euros brut par mois dans la fonction publique. Ils pourront ainsi compter sur une prime d’un montant compris entre 300 et 800 euros bruts selon les cas. Elle fera l’objet d’un seul versement, à l’automne 2023.
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À savoir : le point d’indice joue un rôle primordial dans le calcul du salaire des fonctionnaires. Suite à l’inflation, ce chiffre avait déjà connu hausse de 3,5 %, suite à l’importante inflation sui a sévi ces derniers mois. Néanmoins, il faut savoir qu’avant cette augmentation à l’été 2022, la rémunération des agents du secteur public n’avait pas évolué depuis 2010.
Le salaire des fonctionnaires : critères et calcul
Dans le débat public, on associe souvent la fonction publique aux administrations ou aux emplois de bureau. Mais en réalité, elle recouvre une réalité bien plus diverse. Ainsi, elle se divise en trois secteurs :
- La fonction publique hospitalière : qui emploie, entre autres, des aides-soignants, des infirmiers, et des médecins, travaillant dans les hôpitaux publics.
- La fonction publique d’État : ce secteur concerne les fonctionnaires qui dépendent de l’administration centrale. À l’image des enseignants, mobilisés par l’Éducation nationale, ou encore les policiers, pilotés par le Ministère de l’Intérieur.
- Et enfin la fonction publique territoriale : dans laquelle on retrouve par exemple les employés de mairie.
Or, d’un secteur à l’autre, le salaire des fonctionnaires peut changer. Pour mesurer ces écarts, on tient compte du salaire médian. Cela signifie que la moitié de l’effectif gagne moins, quand l’autre gagne plus. D’après l’Insee, au cours de l’année 2020, ce chiffre s’élevait à :
- 1 800 euros mensuels pour la fonction publique territoriale
- 2 400 euros pour la fonction publique d’État
- 2 100 euros pour la fonction publique territoriale
Mais d’autres conditions peuvent impacter le salaire des fonctionnaires. Notamment la catégorie à laquelle les agents se rattachent. Pour rappel, il existe différent trois catégories distinctes, accessibles via des concours différents : A, B ou C. Cette répartition permet de répartir les agents selon leurs niveaux d’études ou de qualification.
- Le salaire médian des fonctionnaires de catégorie A s’élève à près de 3 000 euros par mois.
- Pour la catégorie B, il atteint 2 350 euros
- Et pour les fonctionnaires de catégorie C, le salaire médian équivaut à 1 800 euros.
Cela dit, la rémunération des agents évoluent aussi, à l’échelle individuelle, en fonction de l’ancienneté. Ainsi, un enseignant ne touche pas le même revenu en début ou en fin de carrière.
