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Engagé, c’est une bien longue lutte qu’a dû mener Pôle emploi pour pouvoir venir à bout de cette affaire. Un ancien couple accusé d’arnaque a finalement reçu leur sentence. Ce jeudi 24 août, ce n’est que dix ans après les faits que le tribunal a prononcé le jugement.
Pôle emploi est l’organisme public français chargé de la gestion de l’emploi et du chômage. Il joue un rôle central dans le soutien aux demandeurs d’emploi et dans la mise en relation des personnes cherchant un travail avec les employeurs proposant des postes vacants.
Dans leur service, Pôle emploi propose des prestations financières temporaires, telles que l’allocation chômage, pour soutenir les personnes sans emploi pendant leur recherche. Malgré l’intention, l’organisme subit chaque année de lourdes pertes à cause de manœuvres frauduleuses. Pôle emploi effectue des contrôles réguliers pour lutter efficacement contre les arnaques afin d’aider les personnes qui sont réellement dans le besoin.
Une fraude à l’aide au retour à l’emploi
Accusé de fraude à l’aide au retour à l’emploi, un couple, actuellement divorcé, a été jugé ce jeudi 24 août pour une arnaque remontant à plus de dix ans. Dans Pôle emploi, nous devons impérativement être sur la liste des demandeurs d’emploi pour pouvoir bénéficier des allocations.
Les personnes inscrites sur cette liste ont l’obligation de communiquer chaque mois les informations sur leur situation professionnelle et les revenus perçus. Le Service prévention et lutte contre la fraude de Pôle Emploi on effectué des contrôles réguliers pour vérifier que ces déclarations sont correctes. Une démarche nécessaire lorsqu’on compte les arnaques cumulées dont a été victime l’organisme. Cette fraude à l’aide au retour à l’emploi n’est qu’un exemple dans le lot.
Entre novembre 2012 et décembre 2013, l’ancien bénéficiaire de l’allocation aurait escroqué plus de 9.300 € à l’organisme. Une arnaque que Pôle emploi va mettre beaucoup de temps avant de s’en rendre compte. En 2005, l’organisme est passé en action et a déposé une première plainte. Il avait saisi un juge d’instruction, mais l’enquête n’a pas avancé.
Ce n’est qu’en 2018 que le salarié va se montrer, son ancienne épouse quant à elle n’apparaîtra que huit ans après les faits, en 2021. Ce n’est donc que onze ans après leurs manœuvres frauduleuses que l’ancien couple a pu être jugé.
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Lors de son témoignage, l’homme a expliqué qu’il ne comprenait pas pourquoi on l’a arrêté. Le concerné a affirmé qu’il n’était pas au courant de l’affaire et qu’il n’avait jamais reçu de correspondance de Pôle emploi. Son ancienne épouse, par contre, a admis sa complicité dans cette affaire d’arnaque. Elle a aussi reconnu avoir constaté un transfert des sommes sur leur compte bancaire. Cependant, elle a clamé avoir agi sous la pression de son mari.
Arnaque à Pôle emploi : un couple jugé… dix ans après les faits https://t.co/EzdThZi1bm pic.twitter.com/PAUiLg0JRh
— Capital (@MagazineCapital) August 25, 2023
Les deux étaient déjà coutumiers des arnaques
Selon ses dires, c’était son ancien mari qui retirait les sommes en liquide. Ensuite, il les envoie en Algérie chez la famille du monsieur. Mais selon le tribunal, le couple était déjà coutumier de telles arnaques. La femme avait déjà fait des affaires similaires. De son côté, la justice a déjà l’homme condamné pour faux et escroquerie.
Comme sentence, chacun d’entre eux s’est vu infliger une peine de 100 jours-amendes, avec une amende de 8 € pour l’homme et de 4 € pour la femme. De plus, ils devront restituer la somme de 9 343 € qu’ils ont soutirée par le passé à Pôle emploi.
Outre cette affaire, un homme a également été condamné dans le Nord récemment. Il a été jugé pour fraude aux allocations familiales devant le tribunal de Cambrai. Pendant trois ans et demi, le concerné a bénéficié d’une allocation adulte handicapé alors qu’il ne résidait plus en France. L’accusé avait déménagé au Maroc sans prévenir, mais il continuait à toucher son allocation. Dans ses coordonnées, avait donné l’adresse de sa mère dans le Nord. De plus, l’homme s’était marié au Maroc, un détail qu’il a omis de déclarer aux autorités.
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Dans cette affaire d’arnaque, la mère du concerné a été jugée de complicité, parce qu’elle a fourni une fausse attestation d’hébergement à son fils. Au tribunal, l’individu se justifie en disant qu’il était parti au Maroc mais n’avait pas l’intention d’y rester. Il serait parti de la France après un divorce et la perte de son travail, mais qu’il n’avait pas eu l’intention de rester au Maroc. Selon ses dires, il a continué à percevoir son allocation tout simplement parce qu’il ne savait pas qu’il fallait résider en France pour pouvoir y bénéficier.