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L’été approche et le gouvernement veut éviter tous les risques face à la canicule. Pour cela, il veut mettre en place un plan comprenant 15 mesures pour faire face à d’éventuelles périodes d’intenses chaleurs.
Le gouvernement face à la canicule
Ce jeudi, le gouvernement a présenté 15 mesures pour anticiper les risques face à la canicule en cette période estivale. Il veut éviter les vagues de chaleur comme celles de l’été 2022. Son objectif est donc d’« anticiper, informer, protéger ».
« Les effets du réchauffement climatique sont déjà à l’œuvre en France » et « l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur d’ici 2050 est inévitable », estime le ministère de la Transition écologique.
Ces vagues de chaleur ont, selon lui, des impacts sur tous les aspects de notre économie. Sans oublier ses effets dans la vie quotidienne, comme la santé, le travail, la vie sociale et culturelle, les ressources naturelles, les forêts, etc. La France a connu des périodes de canicule 2 fois plus fréquentes depuis les années 2000 qu’avant 1989.
Et d’ici 30 ans, elles seront deux fois plus nombreuses. En 2022, la tendance a été assez emblématique, en battant plus de 1 500 records locaux de chaleur. Soit 33 jours de canicule dans l’intervalle juin/août. C’était la vague de chaleur la plus précoce enregistrée entre le 15 et le 19 juin.
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Une campagne grand public
Pour y faire face, l’État veut mener une campagne grand public. Durant cette campagne, il indiquera les travaux et les comportements à avoir au sein de son logement. Il conseillera sur les « bons gestes » à adopter pour prévenir les noyades ou prendre soin de ses animaux de compagnie.
Il y aura également un recensement des îlots de chaleur et des fontaines dans les communes. Le gouvernement en informera la population et diffusera des messages de prévention dans les transports et par SMS en cas de fortes chaleurs.
Dès l’été 2023, les gestionnaires du réseau d’électricité RTE et Enedis devront aussi renforcer les moyens de surveillance et d’intervention. Pour cela, ils vont déployer des équipes d’urgence durant les vagues de chaleur et de sécheresse.
Ce qui évitera des coupures de courant, selon le gouvernement. Quant aux personnes vulnérables, elles devront s’inscrire sur des registres communaux utilisés depuis la canicule de 2023. Ainsi, elles se feront informer et secourir en cas de chaleurs excessives.
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Contrôles annuels, recensement des événements…
En outre, les bâtiments scolaires et les salles d’examen feront également l’objet de contrôles annuels. Pour les entreprises, le gouvernement mettra en place un guide sur les mesures et les travaux destinés à améliorer la température dans les bureaux.
L’inspection du travail intensifiera ses contrôles dans les secteurs les plus vulnérables aux risques liés à la chaleur. Il y aura également, dans chaque département, un recensement des événements culturels et sportifs.
C’est pour qu’ils adaptent leur organisation en cas de canicule, parce qu’eux aussi, font face aux aléas climatiques. Dans l’éventualité où les risques s’annoncent élevés, les préfets pourront décider de reporter ces événements, voire les annuler.
Canicule : un plan pour anticiper les catastrophes
Pour rappel, fin mai, le gouvernement a lancé une consultation publique qui va se tenir jusqu’à la fin de l’été. Le but étant de déterminer la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation de la France (TRACC).
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C’est là-dessus qu’il entend se baser pour la mise en place de son prochain plan d’adaptation français au réchauffement climatique (PNACC). Ce plan est attendu pour la fin de l’année. La période de canicule pourrait durer deux mois.
Des zones particulièrement exposées pourraient même vivre jusqu’à 90 nuits tropicales par an. À en croire le gouvernement, il pourrait y avoir des pluies extrêmes plus intenses, notamment sur une large moitié nord.
Il prévoit également des épisodes de sécheresse de plus d’un mois l’été dans le Sud et l’Ouest. Il y aura plus de pénuries d’eau accompagnées de fortes tensions sur l’agriculture et la forêt, puis la quasi-totalité des glaciers pourraient disparaître.
2,3 milliards d’euros en plus
Cela a amené le gouvernement français à proposer trois chantiers, à ajouter aux mesures déjà effectives comme le plan Eau ou le Fonds vert. Ainsi le gouvernement pourra mettre à jour les différents référentiels sur lesquels les autorités s’appuient pour anticiper les effets du réchauffement.
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Il pourra également accompagner les collectivités locales et lancer des études de vulnérabilité pour adapter l’activité économique.
« Les mesures d’adaptation à mettre en place dès aujourd’hui, quelle que soit la trajectoire d’adaptation fixée, représentent au minimum 2,3 milliards d’euros additionnels par an », prévient le gouvernement.
Afin de financer cette transition écologique, hausser les impôts pourrait être la solution selon France Stratégie. Pour l’heure, le gouvernement a choisi une coupe dans les dépenses publiques.
Pour cela, il a demandé à tous les ministères de réduire leurs dépenses de 5 % pour 2024, ce qui dégagera 7 milliards d’euros. Au moins une partie de cette somme servira à financer la transition écologique.