Huile d’olive : 80 % des produits analysés présentent un taux d’anomalie trop élevé, alerte la Répression des Fraudes

Les huiles d’olive vendues en France comportent un taux d’anomalies trop élevé si l’on en croit la Répression des fraudes. Les détails.

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La DGCCRF alerte sur les huiles d’olive vendues en France. D’après la Répression de fraudes, elles comportent un taux d’anomalie trop élevé. Cette dernière entend donc maintenir « une surveillance active » du secteur. On vous dit tout.

Huiles d’olive : un taux d’anomalie trop élevé

Problèmes d’étiquetage, mentions infondées, pratiques commerciales trompeuses, c’est ce à quoi la France fait face. En effet, mercredi 7 juin 2023, la Répression des fraudes (DGCCRF) a fait une révélation sur les huiles d’olive commercialisées en France.

Elles présenteraient « un taux d’anomalie encore trop élevé » d’après des contrôles menés en 2021. Ces contrôles portaient sur 211 établissements au total, dont des producteurs, des distributeurs ou des détaillants. 130 produits se sont fait analyser dans les principaux départements producteurs d’huile d’olive ainsi qu’en Île-de-France.

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Résultats : 39 % présentaient des anomalies et le taux de celles-ci va au-delà des 80 %. En outre, parmi les prélèvements effectués, 42 % étaient non conformes pour des problèmes d’étiquetage associés ou non à des problèmes organoleptiques ou physico-chimiques.

Le but de ces analyses était de déterminer les catégories d’huile d’olive, leurs origines ainsi que la présence d’huiles en mélange.

Huile d'olive
Une femme avec une liste de courses dans le rayon huile d’un supermarché – Crédits photos : iStock

Les principales anomalies relevées

Voici les anomalies que la Répression des fraudes a rencontrées lors de ces contrôles :

  • Surclassement d’huiles d’olive vierges en huile d’olive vierge extra
  • Défauts d’étiquetage à propos de l’origine ou l’entité productrice
  • Présence de pesticides non autorisés en agriculture biologique
  • Anomalies sur les déclarations nutritionnelles
  • Non-respect de dispositions relatives à l’information du consommateur (exemple, la date de durabilité)
  • Pratiques commerciales trompeuses

En raison de ces anomalies, il y a eu 4 procès-verbaux pénaux, 17 injonctions pour remise en conformité des mentions d’étiquetage et 65 avertissements.

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Huiles d’olive : des défauts de composition

À en croire 60 millions de consommateurs, chaque année, les Français consomment quelque 110 000 tonnes d’huiles d’olive. Il s’avère en effet que cet or vert est bénéfique pour la santé puisque riche en acides gras essentiels. Il diminuerait également le risque de maladies cardiovasculaires et du mauvais cholestérol.

Les amateurs d’huiles d’olive, quand ils veulent en acheter dans un supermarché, préfèrent les références « vierge extra ». Celles-ci sont garantes d’un faible taux d’acidité du produit et ont de meilleures qualités en matière de goût.

Sauf que, dans son édition du mois de juin, 60 millions de consommateurs révèle une tout autre réalité. En effet, le magazine a constaté plusieurs défauts de composition altérant le goût et impactant l’organisme. Un constat qu’il tire d’une analyse sur 24 huiles d’olive « vierge extra » dont 11 tamponnés bio.

De « vierge extra » à « vierge »

D’après le magazine, la moitié des 24 références « vierge extra » analysées ne devrait pas porter cette mention. Leur composition en acides gras et stérols est conforme au cahier des charges de cette catégorie, mais la qualité gustative et olfactive fait défaut.

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Le jury de 60 millions de consommateurs a donc déclassé cette moitié en huile « vierge » au vu des saveurs rances, de l’humidité… La raison de ces odeurs serait un lavage insuffisant ou bien le développement de moisissures sur les olives stockées en milieu humide.

Huile d'olive
Une femme achetant de l’huile d’olive dans un supermarché – Crédits photos : iStock

Ces huiles d’olive ne présentent aucun ajout d’huile ou autres ingrédients dénaturant dans leur composition. En revanche, 60 millions de consommateurs a découvert des traces de contaminants. Sur les 24 références analysées, 23 présentent des plastifiants (phtalates) qui sont parfois considérés comme des perturbateurs endocriniens et reprotoxiques.

« Difficile de connaître l’origine de la contamination : cuves, bâches, tuyaux utilisés lors du stockage ou du transport… Quoi qu’il en soit, la réglementation interdit l’utilisation de matériaux contenant des phtalates dans la chaîne de production et de stockage des corps gras comme l’huile d’olive », rapporte le média de l’Institut national de la consommation.

Des traces d’hydrocarbures d’huiles minérales

60 millions de consommateurs note également la présence des traces d’hydrocarbures d’huiles minérales dans 5 huiles d’olive. Notamment celles d’Aldi ou Bio Village. Ce sont des dérivés chimiques cancérigènes et génotoxiques.

Il n’y a pas de certitude quant à l’origine de la contamination. À en croire Franck Dejean, responsable de département à l’institut des corps gras et produits apparentés (Iterg), il y en a un peu partout. Elle peut se faire pendant la récolte par les moteurs diesel et les lubrifiants des machines agricoles.

Ou bien pendant le stockage avec les bâches ou encore par la pollution environnementale. Cela étant, de ce banc d’essai, une seule bouteille sors du lot en étant la plus propre. Elle se vend chez Lidl sous la référence « Primadonna » et à un prix raisonnable de 6,99 euros.

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