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Depuis presque six mois, la France connaît de vifs débats et une période mouvement social intense. En cause ? La réforme des retraites, portée par le gouvernement d’Elisabeth Borne. Dans ce texte, longuement décrié par l’opposition, le point qui cristallise toutes les tensions reste le recul de l’âge légal de 62 à 64 ans. Cette mesure impopulaire a déclenché la colère des syndicats et de certains citoyens. Malgré tout, certains travailleurs peuvent tout de même échapper à cette obligation. Le projet de loi récemment adopté par le pouvoir exécutif prévoit, en effet, un départ anticipé. Mais il ne concerne que celles et ceux qui peuvent justifier d’une carrière longue. On fait le point tout de suite.
Départ anticipé : de quoi parle-t-on ?
Après un cheminement démocratique mouvementé, la réforme des retraites devrait entrer en vigueur dès le mois de septembre prochain. Certains décrets d’application ont même déjà été publiées au Journal officiel. Or, ce nouveau texte aura des effets très concrets sur la notion de départ anticipé, pour les travailleurs ayant commencé leur carrière très jeune. Ainsi, voici le principe qui s’appliquera dès la rentrée :
- Ceux qui ont rejoint la vie active avant 16 ans pourront obtenir un départ anticipé dès 58 ans.
- Les actifs ayant travaillé avant 18 ans pourront prendre leur retraite dès l’âge de 60 ans.
- Les personnes qui exerçaient déjà une activité professionnelle avant leur vingtième anniversaire pourront s’arrêter à 62 ans.
- Enfin, ceux qui ont commencé leur carrière avant 21 ans, pourront y mettre un terme dès l’âge de 63 ans.
Rappel : on considère qu’une personne a commencé sa vie active dès lors qu’elle a validé 5 trimestres. Ainsi, pour faire valoir un début de carrière à 16 ans, il faut avoir cotisé 4 à 5 trimestres avant cette année-là.
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Comment estimer vos droits le plus précisément possible ?
Alors que la réforme entre bientôt en application, certains peuvent avoir du mal à s’y retrouver entre les anciennes et les nouvelles conditions. Aussi, concernant le départ anticipé, il faut tenir compte de la carrière de chacun. D’autant que certains trimestres, validés lors des périodes de chômage ou encore d’un congé parental peuvent entrer en ligne de compte. Si vous souhaitez avoir une idée claire de ce qui vous attend, vous pouvez compter sur ce simulateur, mis en ligne par le site Info Retraite.
Pour utiliser cet outil, il vous suffira d’entrer certaines informations, comme votre année de naissance et l’âge auquel vous avez fait votre entrée dans le monde du travail. À partir de ces données, vous obtiendrez une réponse claire, concernant le nombre de trimestres à cotiser et l’âge auquel vous pouvez demander un départ anticipé. Veillez à bien vous renseigner quant au nombre de trimestres réellement validés durant vos jeunes années. En effet, les contrats d’apprentissage antérieurs à 2014 ne donnaient pas forcément lieu à des cotisations. Idem si vous avez simplement exercé de façon occasionnelle, dans le cadre d’emplois saisonniers ou à temps partiel pendant vos études. Cette petite vérification pourra vous éviter des déceptions.
Enfin, pour estimer vos droits avec encore plus de précisions, rendez-vous sur le simulateur général en ligne sur Info Retraite. Vous aurez ainsi encore plus d’informations sur le montant de votre pension, en cas de décote, de taux plein ou de surcote.
