Faux arrêts maladie : ce que prévoit le gouvernement pour lutter contre ce fléau

Ces derniers mois, certains n'hésitent pas à trafiquer des arrêts maladies pour gagner de l'argent, en toute illégalité.

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En France, nous pouvons compter sur un certain nombre d’avantages. Parmi ces acquis sociaux gagnés au fil du temps, on retrouve les arrêts maladies. Ils permettent aux travailleurs de s’absenter en cas de problème de santé. Ces documents délivrés par des médecins permettent de justifier sa situation auprès de son employeur. Mais aussi de percevoir des indemnités via la sécurité sociale. Seulement, de nos jours, même de tels justificatifs peuvent faire l’objet d’une falsification. Résultats ? Certains individus malhonnêtes n’hésitent plus à en faire commerce sur Internet. Zoom sur une nouvelle arnaque qui se développe sur les réseaux sociaux !

Une escroquerie bien ficelée

Gabriel Attal, désormais à la tête du ministère des Comptes publics entend bien mettre un coup d’arrêt à ces dérives. Car plusieurs témoignages ont démontré qu’on pouvait facilement acheter des arrêts maladies frauduleux via Telegram ou encore Snapchat. Une nouvelle qui n’a rien d’étonnant quand on sait que certains malfaiteurs ont déjà commercialisé de faux permis et pass Navigo.  Même si la manipulation semble très facile, elle reste parfaitement illégale. Et donc particulièrement risquée.

Mais comment ça marche ? Bien que personne ne vous conseille de chercher à prendre part à cette escroquerie. Mais d’après le gouvernement, les internautes se contentent de taper des mots-clés, comme « arrêts maladies » dans la barre de recherche de l’application Snapchat pour trouver leur bonheur. Ils peuvent ainsi tomber sur différents profils, à même de leur procurer des certificats falsifiés. Selon toute vraisemblance, ces escrocs parviennent à usurper l’identité de vrais médecins pour commettre leurs méfaits.

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Pour l’heure, les pouvoirs publics soupçonnent aussi que des professionnels du secteur de la santé soient également impliqués dans ces trafics. Et pour cause : le journal Le Parisien a mené l’enquête. Et d’après les informations recueillies, certains arnaqueurs ont accès au logiciel AmeliPro. Or, il s’agit d’un outil numérique uniquement destiné aux professionnels. Cette plateforme sert, entre autres, à rédiger les arrêts maladies.

Arrêts maladies
Une nouvelle arnaque implique de faux arrêts maladies – Crédits Photos : iStock

Arnaque aux arrêts maladies : la qualité et le prix des faux peut varier

Bien sûr, sur les réseaux sociaux, on trouve aussi des vendeurs qui semblent plutôt opérer en amateur. Ainsi, la plupart du temps, ils utilisent des formulaires vierges. Parfois, il s’agit plutôt de recycler des arrêts maladies déjà complétés, en modifier certaines informations. Une pratique qui demeure aussi punie par la loi. En règle générale, ceux qui achètent ces justificatifs en ligne doivent donc y faire ajouter leur nom, leur prénom, numéros de sécurité sociale, les dates d’absence souhaitées ainsi qu’un motif d’arrêt. Ensuite, il ne reste plus qu’à payer l’addition.

Or, côté tarifs, les chiffres peuvent changer du tout au tout. Au minimum, les arrêts maladies se trouvent pour 20 euros. Mais dans certains cas, le prix peut atteindre jusqu’à 70 euros. Et d’après les autorités, ce genre de commerce illicite eut s’avérer très lucratif. Ainsi, l’automne dernier, la police a mis la main sur un escroc établi dans le Val-d’Oise, sur la commune de Montmagny. Le jeune homme, âgé de 22 ans, avait empoché près de 37 000 euros en commercialisant de faux arrêts maladies via un compte Snapchat. Et d’un autre côté, ce genre de dérives peut coûter cher à l’Assurance maladie. Elle aurait ainsi perdu près de 3,4 millions d’euros à cause de ce genre d’arnaques en 2021.

Gabriel Attal prend donc le sujet très au sérieux. Ainsi, dans une récente interview accordée aux journalistes dans le Parisien, il a détaillé un nouveau plan. À l’avenir, les professionnels de santé feront l’objet d’une surveillance accrue. Ainsi, un médecin délivrant une quantité anormale d’arrêts maladies pourraient avoir des ennuis. Enfin, l’Assurance maladie va mobiliser 450 cyberenquêteurs pour faire la lumière sur ces faits. A priori, ils n’hésiteront pas à jouer les acheteurs pour démanteler les réseaux existant en ligne.

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Sources : cnews.fr

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