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La crise du logement en France est un sujet complexe et multifactoriel. Malgré la suppression de la taxe d’habitation, l’inflation galopante actuelle rend la situation difficile. Les foyers sociaux sont remplis, les prix de location ont augmenté et les taux d’intérêt pour les prêts immobiliers sont élevés.
Pour résoudre ces problèmes, la Première ministre Élisabeth Borne a dévoilé un plan dimanche 4 juin dernier. Le but étant de désamorcer le « risque de bombe sociale ». Ce plan inclut la suppression du dispositif Pinel, le prolongement du PTZ, et plus encore. Nous faisons le point sur tout cela dans la suite de cet article.
Quelles sont les origines de la crise du logement ?
Avant de plonger dans les détails du plan gouvernemental visant à résoudre la crise du logement en France, prenons un moment pour comprendre ses causes. Selon un article du magazine 60 millions de consommateurs, la France souffre d’un manque de constructions.
« Tout recule : la construction de maisons neuves a chuté de plus de 30 %, selon la Fédération française du bâtiment, tandis que les ventes aux investisseurs institutionnels et bailleurs sociaux plongent de près de 40 %, selon la FPI », analysent nos confrères.
Sophie, une mère célibataire de 39 ans, dit être « emprisonnée » auprès de Franceinfo dans un article paru le 5 juin dernier. Dans les détails, avec 1 600 euros de salaire et 400 euros de pension et d’allocation, la maman solo n’arrive pas à louer une maison. Malheureusement, ce n’est pas un cas isolé.
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L’autre cause de la crise du logement est la baisse du pouvoir d’achat des ménages. En effet, les prix des logements augmentent alors que le pouvoir d’achat des ménages diminue. Pour remédier à cette situation, le gouvernement a alors annoncé dimanche soir une série de mesures techniques.
Allongement du PTZ jusqu’en 2027
Le gouvernement a élaboré un plan pour tenter de résoudre la crise du logement en se basant sur les discussions du Conseil national de la refondation (CNR). Ce dernier a en effet rassemblé un total de 700 propositions. Parmi ces suggestions, le gouvernement en a retenu quelques-unes pour les mettre en œuvre.
« Le gouvernement en a retenu une série de dispositions techniques censées répondre à tous les volets de la crise du logement, mais pas de mesure choc comme l’encadrement des prix du foncier, l’une des propositions fortes issues du CNR », lit-on dans un article du Huffington Post publié le 4 juin dernier.
En effet, selon la locataire de Matignon dans son discours relayé dans le même article :
« Ce n’est pas en une fois que l’on résout l’intégralité de la politique du logement. On touche un peu sur tous les leviers (…) On doit à la fois agir sur le structurel et répondre à une forme de crise conjoncturelle. »
Ainsi, le prêt à taux zéro (PTZ), qui devait initialement prendre fin en 2023, a été prolongé jusqu’en 2027 avec quelques améliorations. Le gouvernement prévoit notamment de recentrer l’offre sur les catégories de logements suivantes :
- Les logements neufs en collectif situés dans les zones tendues
- Les logements anciens sous condition de rénovation en zone détendue
Logement : fin du dispositif Pinel
Le dispositif Pinel, qui offre des réductions d’impôts pour les biens en location, est jugé inefficace et sera supprimé fin 2024. À la place, l’État prévoit de mettre l’accent sur les logements locatifs intermédiaires. C’est-à-dire des logements mis en location à tarif modéré sans être des foyers sociaux.
En ce qui concerne le logement social, une mesure a été retenue, mais attend encore un « pacte » avec les bailleurs sociaux. En clair, le gouvernement prévoit d’aider ces derniers à rénover leur parc immobilier.
Renforcement de plusieurs dispositifs
Plusieurs dispositifs pour encourager la construction et la rénovation de logements seront renforcés. Tout d’abord, une enveloppe supplémentaire de 160 millions d’euros sur 5 ans sera allouée au programme « Logement d’abord ». Ce dispositif vise à fournir un logement permanent aux personnes mal logées.
De plus, pour relancer la construction de biens neufs, les logements invendus seront rachetés. La Caisse des Dépôts et Action Logement prévoient d’acheter 47 000 logements invendus aux promoteurs pour les rénover.
Enfin, le programme MaPrimeRénov’ sera renforcé pour encourager la rénovation. Le nombre de guichets « France Rénov » passera de 450 à 1 300 et le nombre d’« accompagnateurs Rénov’ » de 2 000 à 5 000. À noter que ces mesures seront financées par la suppression du dispositif Pinel et le recentrage du PTZ, selon Matignon.