Contrôle technique : voici les nouveaux critères ajoutés, allez-vous payer plus cher ?

Les temps changent, le contrôle technique applicable aux voitures aussi ! 2 critères ont fait leur apparition cette année.

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Si vous avez un véhicule, vous savez que le contrôle technique constitue une étape obligatoire. D’ailleurs, il faut effectuer cette révision tous les deux ans. Cela vous permettra de rouler en restant parfaitement en règle. Mais aussi d’éviter de nombreux problèmes ou encore des pannes lors de vos trajets. Réalisées par des centres de contrôle agréés par la préfecture, ces vérifications s’assurent du bon fonctionnement des voitures. Mais depuis peu, elles incluent également deux nouveaux critères. On vous explique tout.

Attention à la fonctionnalité eCall

On n’arrête pas le progrès ! Cette fois, il s’agit d’une innovation, obligatoire sur tous les modèles neufs, vendus en 2018 et après. Aussi appelé appel automatique d’urgence, le système eCall permet de maximiser la sécurité des automobilistes. Au cours du contrôle technique, cette vérification compte pour 3 points. Selon l’entreprise SGS, la mise en place du dispositif eCall a un impact précis sur le barème du contrôle technique. Elle fait ainsi passer le nombre de points de 133 à 136, sur la notation.

Mais à quoi sert cet outil d’appel automatique d’urgence ? Il s’appuie sur de nombreux capteurs situés sur le véhicule. Ils peuvent ainsi alerter le système en cas d’accident ou de choc. Ce qui déclenche un contact vocal avec les services de secours, et transmet automatiquement les coordonnées GPS de votre véhicule. L’automobiliste peut également actionner l’eCall par lui-même s’il se trouve en détresse. Mais pour cela reste efficace, il faut que l’appel automatique d’urgence fonctionne. Voilà pourquoi il fait désormais l’objet d’une attention particulière lors du contrôle technique. En tout, les professionnels estiment que ce dispositif peut avoir 13 défaillances, l’exposant à des pannes.

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Cela dit, le contrôle technique lui, ne porte pas sur toutes ses subtilités. Il considère simplement la présence ou l’absence du système eCall. Si un composant manque à l’appel, vous n’aurez donc pas les 3 points et vous devrez vous soumettre à une contre-visite dans un délai de deux mois. En revanche, les vérifications ne portent pas :

  • Sur la bonne marche du témoin de dysfonctionnement du dispositif d’appel d’urgence (en cas de panne détectée par le système).
  • L’état de marche du GPS
  • La version du logiciel utilisé par eCall
  • Le fonctionnement et les pannes éventuelles des composants audio.

Tous les éléments que nous venons de citer ne comptent que comme des défaillances mineures. En clair, vous n’avez pas forcément de réparation à faire après le contrôle technique.

contrôle technique
Deux nouveaux critères s’ajoutent au contrôle technique en 2023 – Crédits Photos : iStock

Contrôle technique : le relevé de vos consommations

Depuis le 20 mai 2023, l’opération de vérification devra également tenir compte des quantités de carburant utilisé par chaque véhicule. Et, en raison d’une nouvelle réglementation européenne. Il s’agit d’un nouveau critère appelé OBFCM, pour On Board Fuel Consumpton Monitoring. En français, cela veut dire « Mesure automatisée de la consommation de carburant. » En clair, depuis 2021, les constructeurs automobiles doivent intégrer un logiciel qui collecte ces informations. Désormais le contrôle technique tient compte de cette obligation, notamment après la célèbre affaire Volkswagen.

Le logiciel en question mémorise les consommations de carburant sur les modèles à moteur thermique. Mais il tient aussi compte de l’électricité consommée sur les voitures hybrides et électriques. Il révèle aussi la distance parcourue par un véhicule depuis sa mise en circulation. Enfin, il peut aussi enregistrer le débit de carburant d’une voiture. Pour autant, le relevé de ces informations, et leur transmission n’a rien d’obligatoire. Un conducteur peut donc parfaitement s’y opposer. Ainsi, avant de procéder au contrôle technique, le professionnel devra impérativement demander l’accord de l’automobiliste. Pour ce faire, il doit lui faire compléter et signé un imprimé spécifique. Il faudra ensuite en conserver une copie, et la transmettre à l’automobiliste avec le PV du contrôle technique.

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Pour rappel, les données collectées et traitées via l’OBFCM demeurent totalement anonymes. Grâce à ces informations, les pouvoirs publics et les constructeurs peuvent évaluer les consommations d’énergie des véhicules en circulation.

Sources : quechoisir.org

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