Aide alimentaire : une étude révèle que seulement la moitié des personnes concernées y ont recours

L’aide alimentaire vise à soutenir les personnes dans une situation précaire. Or, seule la moitié des bénéficiaires en a recours.

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Le Crédoc s’est penché sur l’aide alimentaire il y quelque temps et a mené une étude. Le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie a ainsi découvert qu’une personne sur deux en situation de précarité alimentaire n’en a pas recours. En cause, le manque d’informations sur l’aide, mais aussi par honte.

16% de la population fait face à des difficultés alimentaires

Les temps sont durs en France. L’inflation a en effet laissé des conséquences sur le quotidien des Français, notamment au sein des foyers les plus modestes. Certains n’arrivent même plus à joindre les deux bouts.

Le Crédoc a d’ailleurs affirmé que 16% de la population française s’est trouvé dans une situation de précarité alimentaire en novembre 2022. Et cela, à cause de l’absence de moyens financiers. Certains Français n’arrivent plus en effet à compenser leurs besoins alimentaires, à cause de la hausse de prix des produits.

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Heureusement, des mesures ont été prises face à cette situation. Des aides alimentaires ont été mises en place afin de soutenir les familles les plus démunies. Pourtant, la moitié des personnes pouvant bénéficier de ces aides n’en a pas recours, d’après une étude du Crédoc.

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Des personnes offrant une aide alimentaire – Crédits photos : iStock

Aide alimentaire : pourquoi n’ont-ils pas recours à ce dispositif ?

Parmi les personnes se trouvant dans une situation de précarité alimentaire, seules une sur deux profite de l’aide alimentaire. Bien évidemment, il y a des explications à cela. Pour commencer, c’est par méconnaissance de ces aides alimentaires que certaines bénéficiaires n’en ont pas recours.

D’un autre côté, l’étude a aussi révélé que c’est tout simplement par honte qu’ils n’en demandent pas. Par conséquent, comme l’indique le Crédoc, certains bénéficiaires se trouvent dans une situation de « débrouille ».

Dans les détails, 35% des personnes concernées n’ont pas recours aux aides alimentaires, car ils ont honte ou se sentent gênés d’en demander, tandis que 35% d’entre elles pensent ne pas en avoir droit.

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Ainsi, ces personnes cherchent donc des solutions d’économie. Si certains ont diminué la quantité et la fréquence de leurs repas (49%), d’autres se sont penchés vers des aliments à qualité moins intéressante (46%).

« Les personnes en situation de précarité alimentaire s’approvisionnent principalement via des canaux qui ne leur sont pas spécifiques », a révélé le Crédoc.

Certains foyers modestes préfèrent notamment se tourner vers les hypermarchés ou supermarchés pour faire leurs courses. D’autres, soit 42% d’entre eux, préfèrent aller dans les magasins de hard discount.

« L’autoproduction est également citée par une proportion similaire de personnes précaires (12%) et non précaires (14%) », a ajouté le Crédoc.

Les diverses aides alimentaires

En dépit de la présence des non-recours, les banques alimentaires sont de plus en plus nombreuses en France. Selon le ministère de l’agriculture, elles constituent un réseau de près de 6 000 associations et Centres communaux d’action sociale (Ccas).

Pour pouvoir profiter de ces aides alimentaires, il faudra en faire une demande et aussi justifier les ressources.

À titre informatif, les aides alimentaires existent sous plusieurs formes, en fonction des besoins des personnes concernées. De plus, les banques alimentaires disposent de différents formats de redistribution.

Il y a, par exemple, les épiceries sociales ou solidaires qui vendent des produits alimentaires à des prix moins élevés. La réduction peut atteindre jusqu’à 10% voire même 30% du prix du marché.

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Il y a également les associations ou les Ccas qui distribuent des colis ou des paniers alimentaires aux foyers modestes. Bien évidemment, il y a les Restos du cœur qui proposent des paniers-repas.

« Pour recevoir l’aide alimentaire sous forme de panier-repas, il faut s’inscrire chaque année et justifier de l’insuffisance de ses ressources. L’inscription est un moment difficile mais importante qui demande une écoute chaleureuse », ont affirmé les Restos du cœur.

Toutefois, aucun justificatif de ressources n’est demandé pour obtenir un repas chaud venant d’un « Camion du cœur ».

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Des personnes offrant une aide alimentaire – Crédits photos : iStock

Des épiceries en « libre-service » pour les foyers modestes

Sinon, il y aussi l’association du Secours publique qui, elle aussi, pense aux personnes dans une situation de précarité alimentaire. Pour les aider, elle a mis à disposition des épiceries en « libre-service ». Grâce à cela, les personnes concernées peuvent faire leurs courses comme tout le monde, ou sous forme de paniers de produits alimentaires.

Les aides alimentaires peuvent aussi se présenter comme des « jardins solidaires ». Il s’agit de parcelles cultivables qu’on met à disposition des foyers modestes. Ils vont, ensuite, entretenir ensemble un potager. La production de légumes et de fruits pourra leur servir des repas. Ils peuvent aussi aider d’autres familles grâce à cette production.

Pour terminer, les centres d’accueil proposent aussi un repas chaud aux personnes isolées ou aux SDF. Pour cela, aucune inscription à l’aide alimentaire n’est nécessaire.

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Sources : actu.fr

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