Léa Salamé sans filtres sur les inégalités salariales qu’elle a subies

Léa Salamé a confié avoir dû menacer de partir pour obtenir une augmentation et une égalité de traitement avec ses collègues masculins.

© France 2

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Dans une interview accordée à l’émission On refait la télé, diffusée sur RTL le samedi 9 septembre 2023, la journaliste a révélé avoir été victime de discrimination salariale dans sa carrière. Léa Salamé, qui présente son talk-show Quelle époque ! sur France 2, a dénoncé le fait que les femmes soient moins payées que les hommes à compétences égales.

Léa Salamé, une journaliste engagée

Elle anime Quelle époque !, le talk-show à succès de France 2, pour la rentrée 2023. Elle retrouve ses fidèles complices, Christophe Dechavanne et Philippe Caverivière. Ensemble, ils décryptent l’actualité avec humour et pertinence.

Léa Salamé, la présentatrice du talk-show Quelle époque ! sur France 2, a révélé son salaire au micro de RTL, samedi 9 septembre 2023. La journaliste de 43 ans n’a pas caché ce qu’elle gagnait pour animer cette émission qui cartonne.

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L’animateur radio Eric Dussart lui demande :

« Est-ce que vous êtes une vraie businesswoman ? Est-ce que vous négociez âprement vos contrats ? ».

La compagne de Raphaël Glucksmann a parlé sans détour de son salaire au micro de RTL. Léa Salamé, la journaliste de 43 ans qui présente Quelle époque ! sur France 2, a aussi déploré l’injustice salariale qui affecte encore beaucoup de femmes.

Léa Salamé a confié être « mauvaise, comme beaucoup de femmes » pour négocier son salaire ou demander une augmentation. Elle a révélé avoir discuté de ce sujet avec Christine Lagarde, la directrice actuelle de la Banque centrale européenne.

Celle qui a été ministre de l’Économie lui confirme que :

« Le problème, nous les femmes, c’est qu’on ne sait pas négocier son salaire. Les hommes, ils savent, ils n’ont aucun problème à dire : “Je veux 20 % d’augmentation et c’est comme ça, pas autrement”. Nous, on est là, on bredouille ».

L’ultimatum de la journaliste

Cette injustice, Léa Salamé l’a connue malgré son succès professionnel. Un jour, elle a appris que son salaire était inférieur à celui de ses pairs masculins. Elle n’a pas accepté cette situation et a réclamé l’égalité. Elle a même envisagé de quitter son poste si elle n’était pas respectée.

« On m’a augmenté, sinon je partais. C’est-à-dire que quand c’est dealé, une co-présentation, c’est une co-présentation. C’est pas l’homme qui gagne 30 % de plus », affirme la jeune femme.

La mère de famille poursuit et dénonce la façon de justifier de tels écarts :

« Comme je partais de plus bas, ils ont l’impression de te faire une augmentation, mais tu restes plus bas que l’homme, et c’est un problème ».

Ce « reproche » qu’on lui a souvent fait

Elle a marqué la saison audiovisuelle française. Léa Salamé a profité de vacances en famille et s’est confiée sans détour. Elle anime aussi la matinale de France Inter, où elle a subi des critiques.

Sur Télé Câble Sat Hebdo la journaliste déclare :

« J’entends les remarques sur France Inter, son côté bien-pensant et bobo. Je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas snob ».

Le succès de Quelle Epoque repose-t-il finalement sur sa personnalité ? En 2022, elle a animé 34 émissions et attiré environ 1,19 million de téléspectateurs chaque samedi. Même si elle se dit dure, elle fait des records d’audience.

« Le fait de nommer une femme journaliste avec une image un peu dure, d’intervieweuse pugnace ou agressive — ce que l’on m’a reproché — était risqué », déclare la journaliste et de poursuivre avec : » On ne pensait pas faire ces scores-là ».

Léa Salamé explique son changement de prénom

Lors d’une interview accordée à Konbini le mercredi 19 avril 2023, Léa Salamé a expliqué les raisons de son changement de prénom. Elle est arrivée en France à l’âge de 5 ans et a été victime de harcèlement de la part de ses camarades de classe à l’école.

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La jeune femme a décidé de changer son prénom à l’âge de 13 ans pour éviter les moqueries.

Dans le format vidéo Small Talk elle explique :

« Hala, en français, on ne prononce pas le H et quand j’étais petite, à l’école, on se moquait de moi, on se moquait de mon prénom, on me disait “Allah akbar, tes parents t’ont appelé Dieu”, “Allah est grand”, etc. Ça me heurtait énormément parce que je voulais leur dire que mon prénom voulait dire bienvenue en libanais, un prénom là-bas usuel, très fréquent… c’était une souffrance ».

Lorsqu’elle est passée du collège au lycée, elle a demandé à sa mère de changer ses deux prénoms. La journaliste voulait être connue sous le nom de Léa plutôt que Hala. Léa Salamé a pris cette décision sans en informer son père, Ghassane Salamé, ancien ministre libanais de la Culture.

Elle affirme au micro de Konbini que ses origines libanaises et arméniennes l’ont aidée à se faire remarquer dans les médias :

« J’avais peur qu’il se dise que je n’assumais pas mon origine et mon arabité. Et au fond, je ne l’assumais pas à cet âge-là. Il avait raison. Je voulais avoir une mère de la Creuse et un père de Bretagne. Je voulais en plus avoir les yeux bleus alors que mes parents parlaient avec un accent. J’ai mis du temps à accepter ma différence qui allait être ma force ».

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