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On sait depuis longtemps qu’il faut surveiller sa consommation d’énergie. Ne serait-ce que pour réduire l’impact de nos activités sur l’environnement. Mais, depuis que le tarif de l’électricité a commencé à flamber en 2022, les petits gestes à adopter au quotidien font de plus en plus parler d’eux. Éteindre les pièces, laver son linge à froid… Autant de solutions qui permettent de faire baisser la note à la fin du mois. De toute façon, aujourd’hui, les ménages peuvent encore compter sur le bouclier tarifaire pour ne pas payer leur électricité trop cher. Mais, à l’avenir, certains foyers, les plus aisés, pourraient finir exclus de ce dispositif. On vous explique tout.
Le bouclier tarifaire pèse sur les finances publiques
Si elle permet d’éviter aux ménages de subir la hausse du prix de l’électricité, cette mesure a un coût. En effet, l’État paye pour préserver le pouvoir d’achat des Français. Or, mois après mois, cette dépense pose un problème. Aussi, le Conseil d’analyse économique a publié une nouvelle étude ce mardi 11 juillet. Ses conclusions ? Il faut sortir les foyers ayant les plus hauts revenus du bouclier tarifaire. Il ne s’agit pas d’une sanction mais bien d’un moyen d’encourager la sobriété énergétique, tout en réduisant le coût pour l’État. En revanche, les plus précaires devraient continuer à profiter d’un tarif réduit de l’électricité.
« Étant donné son poids pour les finances publiques, un retour au tarif règlementé devrait être envisagé, avec une sortie du bouclier plus rapide pour les ménages les plus aisés, tandis que les plus modestes continueraient de bénéficier d’un accompagnement. »
Dans cette publication, le Conseil d’analyse économique fait référence aux 20 % de ménages les plus riches de France. Mais, la fin du bouclier tarifaire n’est pas la seule solution. L’institution préconise aussi l’attribution d’un chèque énergie aux plus modestes.
« Les deux approches permettraient d’inciter à une réduction de la consommation d’électricité. »
Privilégié des aides ciblées à destination des Français
D’après une déclaration de Bruno Le Maire en avril, le bouclier tarifaire restera en vigueur jusqu’en 2025. Or, cette politique a un coût important, estimé à 110 milliards d’euros de 2021 à 2023, pour les entreprises, les collectivités ainsi que les ménages. Aussi, en cas de nouvelle crise énergétiques à l’avenir, les économistes français ont revu leur copie. Désormais, ils plaident pour une solution comme celle récemment adoptée par l’Allemagne. En claire, il s’agit d’un dispositif basé sur la quantité d’électricité qu’un ménage a consommé par le passé. Dans ces conditions, le pays prend en charge 40 % de la facture de l’année n-1.
Bien sûr, cela implique un plafonnement des aides accordées. Et, ce, afin d’éviter que cette mesure ne paye les factures des gros consommateurs avec l’argent public. En effet, aujourd’hui, les ménages les plus aisés bénéficient du bouclier tarifaire comme les autres. Potentiellement, l’État paye peut-être pour des climatisations, des piscines chauffées ou encore des éclairages sur de grandes propriétés privées. Mais, en tenant compte des quantités consommées par chaque ménage, le dispositif pourrait avoir une action plus ciblée. Cependant, pour qu’une telle évolution soit possible, il faudra revoir également l’appareil statistique de l’État. Espérons que ces recommandations pourront trouver un écho auprès du gouvernement. En attendant, les Français n’ont pas fini d’apprendre à vivre avec la sobriété. En effet, alors l’été bat son plein, le pays doit aussi faire face à une sécheresse importante. Résultats ? La consommation d’eau fait l’objet de restrictions dans 65 départements. Tout un programme…
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