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Il s’agit d’une tendance qui inquiète les citoyens comme les autorités. En effet, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, l’usurpation d’identité peut toucher n’importe qui. Bien sûr, il existe quelques astuces pour s’en prémunir. Néanmoins, à la moindre négligence, certains n’hésitent pas à récupérer les données sensibles des autres pour se faire passer pour eux. Les victimes peuvent alors se retrouver dans des situations surréalistes, sur le plan judiciaire, administratif ou financier. Un homme vivant sur la commune de Pressigny-les-Pins, non loin d’Orléans, en a fait l’amère expérience. Depuis quelques années, son existence a pris des allures de casse-tête. On vous explique tout.
Usurpation d’identité : un cauchemar moderne
Documents, carte d’identité, passeport, numéro de sécurité sociale…toutes ces données restent sensibles, et ne doivent pas circuler. Quand vous naviguez sur Internet, vous devez donc éviter de les partager avec autrui. Pour lutter contre l’usurpation d’identité, les autorités multiplient les avertissements à destination de la population. Vous devez alors vous montrer prudent quand vous transmettez des justificatifs par courriel ou au moyen d’un formulaire à remplir en ligne. Tous les moyens sont bons pour éviter de tomber dans ce piège.
Un Français originaire du Loiret vit difficilement depuis que des malfaiteurs ont décidé d’utiliser son identité pour commettre des infractions sans risquer aucune poursuite de leur côté. Pourtant, avant cette mésaventure, tout semblait aller pour le mieux. En 2016, il décroche un emploi en tant que chauffeur routier. Mais, rapidement, les contraventions affluent dans sa boîte aux lettres. En quelques années, il a reçu pas moins 48 amendes, ce qui équivaut à 32 000 euros à payer de sa poche. Et, tout cela à cause de l’usurpation d’identité qu’il subit. Aujourd’hui, l’homme a bien du mal à faire valoir ses droits et à prouver son innocence.
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Des dizaines d’individus impliqués
Les amendes reçues par la victime concernent surtout des infractions au Code de la route. En clair, l’homme paie le prix fort pour les méfaits commis par d’autres. Visiblement, cette usurpation d’identité profite à beaucoup de monde.
« On a identifié 35 personnes me faisant porter le chapeau. »
Pour l’homme originaire du Loiret, cette affaire tourne à la catastrophe. En effet, toutes ces amendes ont fini par lui coûter son permis de conduire. Or, ce père de famille, avec deux enfants à charge, ne peut pas se passer de ce document dans le cadre de son travail sur les routes. Résultat ? Il a perdu son emploi de chauffeur routier. En 2020, il pensait avoir franchi un cap important, car les autorités l’ont reconnu comme victime d’usurpation d’identité. Malheureusement, les difficultés n’ont pas cessé sur le plan administratif. En effet, le numéro figurant sur le permis de conduire ne peut pas faire l’objet d’un renouvellement. Chaque conducteur le garde à vie. Or, malheureusement pour lui, les infractions continuent à avoir lieu et à tomber sur lui.
Aujourd’hui, il tente de remettre sa situation en ordre, en sollicitant le Ministère de l’Intérieur. Il peut aussi compter sur l’aide de plusieurs notables locaux, comme Thomas Ménagé (député RN) et Alain Duprun, le maire de Pressigny-les-Pins. Espérons que ces démarches pourront aboutir et améliorer sa situation chaotique.