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Pour avoir le droit de prendre le volant, il faut avoir passé le code, suivi des cours de conduite, avant de réussir l’examen du permis de conduire. Une formalité qui peut s’étaler sur plusieurs mois, mais aussi représenter un sacré budget. Surtout en cas d’échec. Cela dit, une fois le fameux sésame en poche, il ne faut pas se croire au-dessus des lois. En effet, lorsqu’on circule en deux-roues comme en voiture ou en camion, il faut respecter le Code de la route. Pour constater les infractions, les autorités s’appuient sur des radars, qui peuvent détecter un bolide lancé à trop vive allure. Le conducteur aperçoit un flash, puis reçoit alors une amende dans les jours qui suivent. Mais, depuis plus d’un an, certaines municipalités ont des radars bien particuliers, qui peuvent flasher, même lorsqu’on roule sans dépasser les limitations. On vous explique tout.
Que détectent ces nouveaux appareils ?
Sur la route, on enseigne aux automobilistes à respecter la priorité, à se montrer prudent ou encore à tenir compte des autres véhicules. Pour décourager ceux qui veulent aller plus vite que la musique, en mettant les autres en danger, l’état a installé des radars aux bords des voies de circulation. Familièrement, on dit qu’on s’est « fait flasher » lorsqu’un radar nous a pris sur le fait, et a émis le fameux signal lumineux. Toutefois, depuis 2022, il existe des radars qui peuvent vous épingler, même si vous ne roulez qu’à une allure modérée. En effet, ces engins, souvent inconnus des conducteurs, servent à sanctionner celles et ceux qui font trop de bruit sur la route.
Ces appareils ont même droit à leur petit surnom. En raison de leur forme étrange, certains les nomment les radars méduses. Leur objectif ? Flasher les véhicules qui dépassent les 83 décibels. Aussi, si vous roulez avec la musique à fond dans l’habitacle, vous pourriez bien recevoir une amende. Généralement, on retrouve ces radars dans le centre-ville. L’objectif ? Limiter les nuisances sonores liées à la circulation. De quoi calmer toutes celles et ceux qui aiment parader toutes fenêtres ouvertes en poussant les basses ou en forçant le moteur.
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Derrière cette mesure, on retrouve un rapport publié en 2021 par le Conseil nationale du bruit, en collaboration avec l’Ademe. D’après ce document, le bruit a un vrai « coût social », estimé par ces experts à environ 147 milliards d’euros dans notre pays. En effet, ceux vivent avec des nuisances sonores au quotidien ont plus de chance de développer certaines pathologies au cours de leur vie.
Des radars en phase de test ?
Sur ce point, l’OMS a déjà publié des données similaires. Selon l’organisation mondiale de la santé, le bruit se classe deuxième parmi les facteurs environnementaux qui causent le plus de dommages sur la santé en Europe. Pour rappel, à la première place, on retrouve la pollution de l’air.
Afin de préserver les Français, ces nouveaux radars devaient donc limiter le bruit dans certaines municipalités. Mais, on ne les retrouve pas forcément dans toute la France. Pourtant, le Ministère de la Transition écologique souhaite en installer davantage.
« Des réglementations existent déjà mais la généralisation des contrôles est un levier essentiel pour lutter efficacement contre cette source de pollution, en particulier sur la voie publique. »
La phase d’expérimentation de ces radars continue jusqu’en janvier 2024. Une fois cette échéance passée, les pouvoirs publics évalueront l’efficacité du dispositif pour lutter contre les nuisances sonores. Ainsi, pour l’heure, ces appareils flashent, mais n’entraînent pas de verbalisation.
Mais, à terme, si vous dépassez le 83 décibels sur la route, vous risquez une amende de 4ᵉ classe, s’élevant à 135 euros. A priori, ces radars visent surtout les voitures de sport ou encore les deux roues, souvent trop bruyants. Néanmoins, cette mesure pourrait finir par tomber aux oubliettes. Car durant la phase de test, les appareils ont tendance à sanctionner des véhicules toutefois autorisés à circuler en centre-ville…
