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On approche de plus en plus de la mise en application de la réforme. Trimestre retraite, carrière longue… vous devez vérifier plusieurs éléments avant le 1er septembre pour éviter une décote. On vous dit tout dans cet article.
Les trimestres nécessaires
La réforme des retraites, promulguée le 14 avril dernier, entrera en vigueur le 1er septembre prochain. Si cette réforme a fait couler beaucoup d’encre, elle pourrait encore vous réserver quelques surprises.
En effet, avec le passage progressif de l’âge de départ à 64 ans, son impact sera très rapide sur tous les actifs. Il va falloir se préparer pour sa mise en application pour éviter de mauvaises surprises. Notamment les futurs retraités.
Auparavant, avec l’ancien système de retraite, il fallait valider un trimestre tous les trois ans pour obtenir une retraite à taux plein. Désormais, avec la réforme, il faudra valider un trimestre supplémentaire par an pour l’obtenir.
Cela dit, à compter du 1er septembre, il faudra avoir validé 169 trimestres pour bénéficier du taux plein. Ainsi, ce ne sera plus 168 trimestres comme avant. Ainsi, il est possible que vous ayez validé le nombre de trimestres nécessaires avant la réforme.
Néanmoins, pas assez pour remplir les nouvelles conditions. Dans ce cas, vous devez contacter votre caisse d’assurance retraite, car votre future pension pourrait se faire minorer.
Le rachat de trimestres
En ce qui concerne le rachat de trimestres, il y a des actifs qui ont racheté des trimestres non cotisés. Ils veulent obtenir un calcul à taux plein dès l’âge de la retraite. Cependant, avec le décalage de l’âge de départ de 62 à 64 ans, c’est peine perdue.
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Cela ne servira à rien de justifier le nombre de trimestres nécessaires si l’on ne peut pas demander sa retraite. Cela étant, ils peuvent se faire rembourser sur demande dans les 2 ans à partir de la promulgation de la loi le 14 avril 2023.
Si cela vous concerne, vous avez donc jusqu’au 14 avril 2025 pour demander votre remboursement.
La retraite complémentaire Agirc-Arrco
Agréée par les syndicats, la retraite complémentaire Agirc-Arrco a fait l’objet d’une réforme en 2019 pour équilibrer les comptes. Ils ont institué un malus de 10 % pour une durée de 3 ans sur la pension Agirc-Arrco des actifs. Ceux qui déclenchent leur retraite de base à taux plein.
Par contre, en décalant leur départ de 2 ans, ils peuvent espérer un bonus de 10 %. De 20 % s’ils décalent leur départ de 3 ans et de 30 % pour un report de 4 ans. Pour l’heure, on ne sait pas si la réforme des retraites va impacter la retraite complémentaire Agirc-Arrco.
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Les partenaires sociaux n’ont encore rien dit à ce propos et il y a encore des inconnues sur la pérennité du coefficient de solidarité. Cela dit, il vaut mieux attendre des informations précises avant de déclencher sa retraite complémentaire.
Retraite : le dispositif des carrières longues
Auparavant il y avait 2 âges d’ouverture de droits à la retraite pour carrière longue. Dès le 1er septembre, il y en aura 4. Ainsi, un départ à 58 ans nécessitera la validation de 5 trimestres avant la fin de l’année civile du 16e anniversaire.
Pour partir à 60, 62 ou 63 ans, vous devrez avoir cotisé 5 trimestres avant la fin de l’année civile de vos 21 ans. Si vous êtes né entre le 1er octobre et le 31 décembre, vous devez avoir cotisé 4 trimestres. Les actifs nés entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1963 peuvent quant à eux se prévaloir d’une « clause de sauvegarde ».
Cette clause leur permet de rester éligibles au dispositif « carrière longue » d’avant la réforme sans appliquer les nouvelles conditions. Plusieurs simulateurs vous permettent de préciser ces éléments.
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Retraite : les trimestres gratuits
Il est possible aujourd’hui de bénéficier de 8 trimestres gratuits par enfant. 4 en échange de la maternité ou de l’adoption et 4 en échange de l’éducation de l’enfant. Pour tout enfant né ou adopté avant 2010, seule la mère bénéficie des 8 trimestres, sauf exception.
Cela dit, depuis 2010, s’il y a naissance, la mère bénéficie de 4 trimestres, les 4 autres, les deux parents pourront les partager. En cas d’adoption en revanche, les deux parents peuvent se partager les 8 trimestres.
En revanche, ce partage change avec la réforme. En effet, 2 des 4 trimestres liés à l’éducation reviendront d’office à la mère. La loi prévoit également de refuser ces trimestres au parent coupable de violences conjugales.