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Une substance chimique présente dans la crème solaire aurait des effets néfastes sur l’environnement. Inquiétée par les résultats de son étude, l’Anses a transmis au gouvernement une demande de restriction de ladite substance selon Le Monde. Découvrez tous les détails.
De l’octocrylène dans de la crème solaire
Qui dit été dit forcément crème solaire. Produit indispensable pour les vacanciers, il se vend comme des petits pains durant la saison estivale. En effet, ses vertus protectrices en font un allié précieux, et il s’avère difficile de s’en passer même pour quelques heures à la plage.
Mais s’il semble si incontournable, savez-vous que la composition de ce produit pourrait bientôt changer ? Suite à une étude réalisée par des chercheurs, l’Anses projette d’interdire une substance chimique présente dans la crème solaire.
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Il s’agit de l’octocrylène. Un composé qui, selon l’institution, constitue une menace pour l’environnement et le corps humain.
« Dans un projet de rapport sur les options de gestion des risques, l’Anses recommande au ministère de l’Environnement d’engager au niveau européen une proposition de restriction pour l’octocrylène – présent notamment dans les crèmes solaires – compte tenu des risques qu’il présente pour l’environnement », a informé l’organisme à TF1 Info.
À ce titre, l’Anses a fait parvenir un rapport au ministère de l’Écologie dans lequel elle avance la nécessité de bannir la substance jugée nocive. Il s’agit selon elle du seul moyen permettant d’éviter complètement les effets néfastes.
Il revient alors à la Commission européenne d’étudier le fondement des arguments de l’Anses. Elle est la seule à pouvoir accéder à cette demande, mais il faudra encore patienter pour connaître sa décision.
En effet, pour que les recommandations de l’Anses puissent être appliquées, il faut encore analyser la réalité des risques liés à la présence de l’octocrylène dans la crème solaire et les autres produits. Sans confirmation réelle des résultats, il lui sera impossible de prendre des mesures pour limiter la propagation.
Notons que certains territoires ont déjà pris les devants. À Hawaï comme dans les Îles Marshall, la substance fait l’objet d’une interdiction.
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Octocrylène : quels sont les risques ?
D’après une étude réalisée en 2019, l’octocrylène représente un grand danger pour l’environnement. La substance serait en partie responsable de la mort des coraux en plus de perturber la reproduction de certaines espèces.
Selon une autre étude réalisée par la Sorbonne Université, l’octocrylène affecterait aussi le corps humain quand il se trouve dans des crèmes solaires. Les chercheurs ont pu relever au cours des recherches que cette substance peut causer de gros dégâts à la peau.
« Lorsqu’elle est sur la peau, cette substance peut induire des dermatites, c’est une molécule qui affecte les fonctions thyroïdiennes et qui perturbe le développement des organes reproducteurs », a expliqué un chercheur.
Dans le détail, si l’octocrylène présente un risque pour le corps, c’est parce qu’il évolue. Au bout d’un an, la substance se transforme en benzophénone. Un composant qui peut être très cancérogène. Ce qui n’est pas du tout idéal dans une crème solaire.
Notons que les effets néfastes de l’octocrylène ont été relevés grâce à un procédé précis. Les chercheurs, pour obtenir les résultats, ont dû soumettre les produits contenant la substance à une température élevée. Laquelle avait pour rôle d’accélérer le vieillissement des composants.
Quelques mois plus tard, ils n’ont pu réfuter ce qu’ils ont découvert. En fait, l’octocrylène évolue en benzophénone passé un certain délai. Un changement jusqu’alors insoupçonné, mais qui a amené à l’adoption d’une nouvelle réglementation concernant la substance.
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En effet, les résultats ont conduit la Commission européenne à réglementer l’utilisation de l’octocrylène « en tant que filtres ultraviolets » dans les produits cosmétiques. Les crèmes solaires en feraient partie visiblement.
Les consignes de la Commission européenne
La découverte des risques présentés par l’octocrylène a conduit la Commission européenne à prendre des mesures. Pour atténuer le danger, elle a appelé à réduire la présence de ce composé dans les produits cosmétiques, dont la crème solaire.
Selon ses directives, il faudrait que le composant ait un taux inférieur à au moins 10 % dans les crèmes et 9 % dans les aérosols pour être inefficace. Dans le cas contraire, les produits qui renferment la substance devraient finir à la poubelle après un an d’utilisation.
Enfin, il faut savoir que l’octocrylène pourrait ne plus exister en France d’ici quelques mois. Dans le cas où le ministère accède à la demande de restriction de l’Anses, la substance se verra bannie des produits.
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