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L’été a fait son grand retour, et pour les plus jeunes, les salles de classe viennent de fermer. Travailleurs, parents ou écoliers… Chacun attend maintenant les congés pour voyager, retrouver ses proches ou encore s’amuser sous le soleil. Or, bien souvent, les Français passent par l’autoroute pour se rendre sur leur lieu de vacances. Chaque année, les flots de vacanciers se succèdent sur ces grands axes routiers, causant parfois quelques bouchons. Et, cette année, les sociétés autoroutières ont augmenté les tarifs à régler aux péages. Un coup dur, qui a donné des idées à un automobiliste plutôt malin. Il a ainsi révélé son secret pour faire des économies sur ces trajets.
Des hausses sur les péages en 2023
En France, l’inflation a fait beaucoup de dégâts ces derniers temps. Dans les supermarchés, les ménages doivent se montrer prudents pour éviter de payer trop cher. En effet, les prix des aliments essentiels ont nettement grimpé. Aussi, les tarifs constatés aux péages n’ont rien d’une bonne nouvelle pour les vacanciers. En moyenne, ils ont augmenté à hauteur de 4,75 % à travers tout le pays. À titre de comparaison, la hausse appliqué en 2022 s’élevait à 2 %, contre 0,44 % en 2021.
En effet, dans notre pays, les autoroutes ont un statut un peu particulier. Il s’agit d’un service public dont la gestion revient à des entreprises, dans le cadre d’une concession. Or, les sociétés autoroutières n’appliquent pas toutes les mêmes prix. Et, chacun d’elle exploite différents secteurs et segments. Et, le mode de facturation ne dépend pas forcément des distances parcourues. Mais bien des péages empruntés lors d’un trajet. Aussi, ces derniers jours, la grogne monte parmi les automobilistes. Et pour cause ! Si vous souhaitez aller de Paris à Bordeaux en passant par l’A10, vous devrez régler 59,10 euros. Et, pour ceux qui veulent quitter la capitale pour se rendre à Nantes, il faudra payer 41,50 aux péages…
Face un constat aussi alarmant, Franck Saless a imaginé une solution. L’objectif ? Permettre aux conducteurs de faire baisser leurs frais de péages. Et, pour réussir, il faut ruser…
» En France, on ne paye pas l’autoroute au kilomètre parcouru. Tout dépend de la porte d’entrée et de la porte de sortie. Pour baisser la note, il faut donc fractionner le plus possible votre itinéraire, sortir et rentrer à nouveau. Plutôt que de payer le trajet en une fois, vous allez le payer en deux, trois, ou quatre fois. »
Comment limiter ses dépenses sur l’autoroute ?
L’ingénieur, originaire de Nantes, estime qu’avec ces efforts, les vacanciers peuvent s’attendre à payer jusqu’à 30 % moins cher. Une astuce plutôt rentable. Cependant, pour qu’elle fonctionne, il faut faire preuve de patience et rester concentré. En effet, si vous ratez la sortie, les péages vous coûteront plus cher. Il faut donc étudier son parcours à l’avance, pour contourner les tronçons ayant les tarifs les plus élevés.
Pour illustrer cette technique, Franck Saless a donné quelques exemples très parlants. Il évoque ainsi le trajet allant de Lille à Paris, qui coûte 18,10 euros aux automobilistes.
« Mais si vous prenez la sortie 13.1 Albert de l’A1, vous paierez 4,70 € pour le Lille – Albert et 10,50 € pour le Albert – Paris. Cela permettra d’économiser 2,90 €, soit une baisse de 16 % », explique l’ingénieur.
Pour convaincre les plus sceptiques face à cette valse des péages, il continue avec un parcours, allant de Rouen jusqu’au Mans, en passant par l’A28. A priori, ce trajet coûte 35,20 euros. Mais, là encore, il existe une astuce pour économiser.
« Si vous sortez une fois, vous paierez 28,90 €, et si vous sortez une deuxième fois, vous paierez 25,10 €, soit une économie de 29 %. »
De quoi faire rêver les vacanciers dans une époque, marquée par de nombreuses hausses de prix. Mais, pour les sociétés autoroutières, il s’agit d’une nouvelle moins réjouissante. Aussi, si la pratique se généralise, cela risque de représenter un chiffre d’affaires en baisse pour ces entreprises qui opèrent en concessions.
« Si 30 % des usagers utilisaient cette astuce pour réaliser en moyenne 10 % d’économies, cela pourrait représenter 3 % de chiffre d’affaires en moins pour les concessionnaires. », raconte l’ingénieur nantais.
D’ailleurs, ce petit malin ne s’arrête pas là. Il compte aussi révéler les emplacements des stations de services proches des sorties d’autoroutes. L’objectif ? Payer son carburant moins cher qu’entre deux péages.
