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Dans le département du Var, une vague d’arnaque à la carte bleue sévit et fait au total quatre victimes. Les escrocs se font passer pour un conseiller bancaire et un faux coursier. Les victimes ont déjà porté plainte.
Une arnaque à la carte bleue à Marseille
C’est à Marseille que ces escrocs ont mis en place leur stratagème avant de l’appliquer dans le département du Var. Ils ne sont donc pas à leur première tentative.
Actuellement, cette arnaque à la carte bleue a fait quatre victimes dans ce département. Une des victimes, une octogénaire habitant à Fréjus, a raconté au journal local Var-Matin comment ils procédaient. L’arnaque se ferait en plusieurs étapes.
« Les escrocs ont fait preuve d’une impressionnante inventivité pour gagner sa confiance afin de vider son compte bancaire », laissent entendre nos confrères.
La victime se serait fait dérober une somme de 11 000 euros si l’on se fie au quotidien. Pour arriver à soutirer une telle somme, les escrocs n’ont pas fait les choses à moitié.
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Arnaque à la carte bleue : une fausse livraison
Apparemment, ils font du piratage informatique. D’après les dires de la victime, une première personne l’aurait contacté par téléphone, disant qu’elle travaillait à la poste. Cette dernière lui aurait demandé de payer une somme pour pouvoir récupérer un colis.
« Il m’a dit qu’un colis m’étant destiné était arrivé et que je devais verser la somme de 2,88 euros pour la récupérer. J’attendais justement une livraison et j’ai donné les coordonnées de ma carte en toute confiance », a raconté la victime.
Sauf qu’il ne s’agissait que d’une fausse arnaque pour enclencher la vraie. En effet, quelques minutes après, une autre personne lui aurait appelé pour lui dire qu’il s’agit d’une fausse livraison. Ce faux conseiller bancaire lui a dit de rendre immédiatement sa carte bleue pour qu’elle soit détruite. La veuve a évidemment crû à celui-ci.
D’autres se sont fait avoir par l’arnaque
Un prétendu coursier s’est donc rendu au domicile de la dame et celle-ci a fait exactement comme le faux conseiller lui a dit. C’est-à-dire remettre au faux coursier sa carte bleue sans le moindre souci. La victime croyait qu’elle avait évité de se faire arnaquer.
Cependant, le lendemain, elle s’est rendu compte qu’elle s’est fait dérober de fortes sommes. Malheureusement, c’était déjà trop tard malheureusement. Après avoir déposé plainte au commissariat de Fréjus, Mireille, nom de la victime, a appris que d’autres se sont fait avoir.
Par ailleurs, elle raconte que sa banque ne la soutient pas.
« Heureusement que mes enfants m’ont aidée à combler mon découvert et m’ont donné de quoi acheter à manger », raconte-t-elle.
À ce qu’il paraît, les auteurs de cette arnaque à la carte bleue ne ciblent que les personnes vulnérables ayant des revenus importants. Le commissariat de Fréjus avait diffusé, fin mai, un appel à la vigilance sur une plateforme de vigilance citoyenne.
« Généralement, les auteurs contactent leurs victimes le week-end ou le lundi. En procédant ainsi, ils s’assurent de disposer d’un maximum de temps pour vider les comptes pendant que les banques sont fermées. Ces jours-là, il est impossible pour les victimes de contacter leur conseiller habituel afin de lever un doute », explique au journal le commissaire central adjoint de la circonscription Fréjus-Saint Raphaël.
Pour se faire rembourser par la banque
Voici les différences mesures à adopter si vous avez constaté un débit douteux sur votre compte alors que vous avez toujours votre carte bleue :
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- Ne jamais valider une opération dont on ignore l’origine avec ses identifiants
- Ne jamais communiquer ses coordonnées bancaires par mail, SMS, ou appel téléphonique, et ce, même si le message ou l’appel provient d’une administration ou d’une banque
- Utiliser uniquement l’application ou le site officiel de sa banque pour effectuer vos opérations en ligne
- Se souvenir qu’une banque n’appelle jamais pour demander la validation des opérations pour effectuer un test ou pour bloquer une fraude
- Faire immédiatement opposition auprès de sa banque si l’on croit être victime d’une fraude
- Déposer plainte
- Se rapprocher au plus vite de son conseiller pour signaler l’événement
Selon le site du ministère de l’Économie, pour ceux qui souhaitent se faire rembourser :
- Ils doivent signaler la fraude à leur banque au plus tard 13 mois après la date de débit. Ils ont 70 jours si l’établissement du bénéficiaire du paiement se situe hors de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen.
- La banque doit dans l’immédiat leur rembourser la somme débitée et les éventuels agios. Pas besoin d’assurance spécifique pour bénéficier de cette disposition légale.
