Anne-Sophie Lapix s’excuse et rectifie une erreur sur l’enquête de la mort de Nahel

Alors que la France sort d'une semaine d'émeutes, Anne-Sophie Lapix a pris la parole après une erreur survenue durant le JT sur France 2.

© Crédits photos : France 2

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Le 27 juin dernier, un jeune homme de 17 ans a trouvé la mort lors d’un contrôle routier. Lors d’un refus d’obtempérer, l’un des policiers sur place lui a tiré une balle dans l’abdomen. Un geste extrême, qui a fini par trouver un énorme écho médiatique. En effet, une passante a filmé cette scène terrible, et a fait circuler les images. Or, elles contredisent totalement les déclarations notées par les forces de l’ordre sur le procès-verbal. Dans ce contexte, des mouvements ont commencé à éclater à Nanterre. Et, très vite, les émeutes ont commencé à s’étendre dans de nombreuses autres villes, comme Lyon ou encore Marseille. Les affrontements et les pillages qui ont éclaté en réaction à la mort de Nahel, ont fait la une ces derniers jours. Mais du côté de l’IGPN, l’enquête suit toujours son cours. Cependant, France 2 a commis une erreur, en diffusant l’enregistrement audio du drame. Anne-Sophie Lapix a donc pris la parole au JT de 20 h, pour présenter ses excuses… On fait le point.

Anne-Sophie Lapix rectifie une erreur

Le décès survenu ce 27 juin au matin aura attristé la famille de Nahel. Mais, il aura aussi conduit de nombreuses villes et banlieues à s’embraser. Pour tenter de maîtriser les émeutiers, le gouvernement a pris des mesures radicales, en mobilisant plus de 40 000 policiers, et en interrompant le service des bus et tramway à 21 h. Plusieurs évènements festifs et culturels, comme les concerts que Mylène Farmer devait donner au Stade de France ont dû être annulés. Pour l’heure, l’agent qui a tiré sur Nahel reste mis en examen pour homicide volontaire. Or, ce mercredi 4 juillet, Anne-Sophie Lapix a pris la parole concernant cette enquête.

En effet, la veille, dans le JT de France 2, elle avait diffusé une vidéo, montrant le drame, avec, en complément, en piste audio en cours d’analyse. Pour l’heure, les versions divergent par rapport aux propos des policiers juste avant le décès de Nahel. Certains observateurs estiment qu’un des agents dit « Coupe ! » et que l’autre demande a l’adolescent de mettre ses mains derrière sa tête.  Et, Anne-Sophie Lapix a dû s’excuser, car le journal n’a présenté que cette version, qui correspond à celle de l’IGPN.

« Hier, nous évoquions l’enquête sur la mort de Nahel, nous avons pour cela utiliser le travail de l’ONG Index qui a tenté de rendre le son de la vidéo plus audible et sans parvenir à une conclusion. (…) Les sous-titres que nous avons utilisé donnaient eux une version de l’IGPN, nous nous excusons pour cette erreur, auprès de l’ONG et de tous nos téléspectateurs. »

Anne-Sophie Lapix
Anne-Sophie Lapix en juin 2023 – Crédits Photos : Getty Images

Une enquête sous haute tension

En effet, il existe une autre version, qui a beaucoup circulé dans la presse comme sur les réseaux sociaux. Ainsi, certains estiment que les deux policiers auraient plutôt dit « Shoote-le » et « Je vais te mettre une balle dans la tête. » Deux versions qui ont les mêmes sonorités, mais qui changent totalement le fond de l’enquête en cours. Avec les journées et les nuits de tensions que nous avons connu cette semaine, on comprend qu’Anne-Sophie Lapix ait préféré mettre les choses au clair au plus vite.

À lire Anne-Sophie Lapix sans filtre sur sa façon de gérer ses interviews

D’autant qu’un nouveau témoigné clé vient maintenant éclairer cette affaire sous un nouveau jour. En effet, l‘IGPN a pu interroger l’un des passagers qui se trouvait dans la voiture de Nahel lorsqu’il a trouvé la mort. Ce dernier avait déjà pris la parole en ligne pour raconter sa version de l’histoire. Or, les policiers mis en cause contestent son témoignage. Aussi, pour trancher, les enquêtes concentrent à présent leurs efforts sur l’exploitation de la piste audio, disponible sur la vidéo a immortalisé ce drame. Certaines voix se font déjà entendre pour dénoncer le manque d’impartialité de l’IGPN (connue comme la police des polices). Nul doute qu’Anne-Sophie Lapix pourra bientôt revenir vers nous, pour nous en dire plus sur cette affaire.

Sources : telestar.fr

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