Planet Score : qu’est-ce que ce nouvel étiquetage visible sur certains produits ?

L’UFC-Que Choisir a annoncé, ce lundi 12 juin, le déploiement de « Planet Score », l’étiquetage élaboré par l’ITAB. Détails dans l’article.

© Crédits photos : IStock

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Pour connaître la qualité nutritionnelle des aliments, on se réfère à l’étiquette Nutri-Score. De même pour l’indice de réparabilité pour les appareils électroménagers. Un nouvel étiquetage vient de faire son apparition sur certains produits pour connaître leur impact environnemental et sanitaire. Il s’agit de Planet Score. Voici les détails.

Planet Score : de quoi s’agit-il ?

Planet Score est un nouvel étiquetage qui permet aux consommateurs de connaître quel est l’impact sanitaire et environnemental des aliments qu’ils achètent. C’est l’Institut de l’agriculture et de l’alimentation biologique (ITAB) qui l’a créé. Avec le soutien de plusieurs associations de défense de l’environnement ou de défense des consommateurs.

Notamment l’UFC-Que Choisir, Générations Futures et France Nature environnement. Comme pour les autres systèmes d’étiquetage, les produits sont notés de A à E. Ces notes sont associées à des couleurs allant du vert au rouge pour différencier le moins nocif du plus impactant.

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Planet Score : quels critères sont pris en compte ?

L’octroi des notes dépend du bien-être animal, de l’utilisation des pesticides ainsi que de l’impact sur le climat, de l’emballage et du transport.

« Ce paramètre est uniquement apposé sur les produits issus de l’élevage ou sur les aliments contenant des produits issus de l’élevage (qui doivent a minima représenter 5 % de la masse de la recette) », d’après le site greenly.earth.

Planet Score
Prise de vue d’un panier de courses sur le sol d’un magasin de produits alimentaires – Crédits photos : iStock

Si l’on en croit l’UFC-Que Choisir, un poulet de Loué bio aura la note « B » sur le Planet Score alors qu’un poulet conventionnel aura un « E ». La pizza Monoprix quant à lui, obtiendra un « B », du fait du blé et du fromage provenant de l’Union européenne qu’il contient.

En revanche, une pizza standard aura une note inférieure, car les ingrédients peuvent venir des 4 coins du monde selon l’UFC Que Choisir. Ainsi, cette pizza aura seulement un « D ».

Combien d’emballage présente ce nouvel indice ?

L’association de défense des consommateurs indique que le Planet Score s’affiche à l’heure actuelle sur les emballages de « Plus de 30 marques ». Et pas seulement en France, mais également en Allemagne et en Espagne.

Par ailleurs, toujours selon l’UFC-Que Choisir, 200 entreprises, dont 21 distributeurs ont pu vérifier son efficacité. Parmi ces entreprises, Franprix, La Vie Claire, Monoprix, Greenweez, Lidl, Biocoop ou encore Naturéo.

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En outre, l’association explique qu’il est possible de connaître les impacts environnementaux et sanitaires « de plus de 135 000 aliments » via son application. Il s’agit d’une application gratuite du nom de Quelproduit qui intègre désormais les produits étiquetés « Planet Score ».

Avec cette application, les consommateurs pourraient acheter les aliments les mieux notés du point de vue environnemental et sanitaire. Et ce, en pleine connaissance de cause.

Y a-t-il d’autres expérimentations ?

Courant 2023, la France doit se doter d’un affichage environnemental afin de mieux informer les consommateurs sur l’impact de leurs consommations sur l’environnement. Et le gouvernement y travaille à l’heure actuelle.

Rappelons qu’il y a déjà deux expérimentations permettant d’établir un étiquetage environnemental à apposer sur les produits. C’est la loi de 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire qui les a instaurées. Il y a également la loi climat et résilience de 2021.

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Avec cette dernière, le gouvernement élabore un affichage sur tous les produits pour mieux informer sur l’impact de notre consommation. L’étiquetage environnemental sera plus complet et le plus clair possible. Il se fera apposer sur l’ensemble des « aliments disponibles à l’achat » pour le public ainsi que sur les produits importés et transformés.

Planet Score : une méthodologie mal adaptée ?

Cela étant, selon l’UFC Que Choisir, la méthode de l’analyse de cycle de vie de l’Ademe entraîne « des notations absurdes » des produits. L’Ademe étant l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Elle note par ailleurs que cette méthodologie est « très mal adaptée » pour les produits alimentaires et textiles.

Planet Score
Jeune femme achetant un produit laitier et lisant l’étiquette d’un produit alimentaire – Crédits photos : iStock

Elle avance que cette méthode quantifie « l’efficacité, pas la qualité ». L’association de défense des consommateurs constate que les produits bio sont « systématiquement plus mal » notés que ceux de l’agriculture intensive. À noter que cette dernière, qui est plus productive, dégage au kilo moins de gaz à effets de serre.

Ainsi, l’UFC-Que Choisir voit en Planet Score le prochain « modèle officiel d’étiquetage environnemental ». Rappelons qu’en mars dernier, l’Ademe avait affirmé qu’il y aurait des tests et des consultations sur la méthodologie de calcul choisie « jusqu’à cet été ».

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L’objectif étant de la remodéliser, la stabiliser et la valider. Cette validation des travaux devrait avoir lieu avant la fin de l’année

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