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Très active en politique, mais aussi dans les médias, elle fait partie des femmes les plus emblématiques de la Vᵉ République. Affable, et jamais sans ses tailleurs hauts en couleurs, Roselyne Bachelot a toujours une analyse à formuler sur la façon dont on dirige notre pays. Il faut dire qu’à 76 ans, elle demeure très au courant des bruits de couloirs mais aussi des pratiques qui ont cours au gouvernement. Aussi, alors qu’elle faisait partie des invités de Quelle époque ! samedi dernier, Léa Salamé l’a interrogée concernant l’action d’Élisabeth Borne ces derniers mois. On fait le point tout de suite !
Roselyne Bachelot dubitative sur la réforme des retraites
À moins d’avoir passé les 6 derniers mois coupés du monde extérieur, vous avez sûrement entendu parler de ce texte, défendu par le gouvernement. Dès le mois de janvier 2023, des débats extrêmement tendus ont eu lieu dans l’hémicycle. Et rapidement, la colère a gagné les élus de l’opposition, les syndicats et même une large pas de la population. En cause ? Le recul de l’âge légal de départ en retraite, de 62 à 64 ans. Or, Roselyne Bachelot, sur le principe, ne se disait pas hostile à cette réforme. Et alors que le texte a fini par être adopté, puis promulguée, elle reste très critique. L’ancienne Ministre des Solidarités (de 2010 à 2012), juge la réforme insuffisante pour sauver le système de retraite.
« Il y a une seule chose que je regrette : c’est que cette loi ne va pas assez loin (…). Cette réforme des retraites est une réforme a minima. Le gouvernement a beaucoup reculé par rapport à ce qui était nécessaire pour équilibrer ce pacte social », lance la sociétaires des Grosses Têtes.
D’après elle, le gouvernement a fait un certain nombre de compromis, qui vident le texte de sa substance. Et même si Élisabeth Borne semble avoir su mater la résistance, Roselyne Bachelot n’y voit pas vraiment un succès.
« Je considère finalement que c’est un semi-échec pour le gouvernement. », assène l’ancienne Ministre de la Culture de Jean Castex (2020-2022)
🗣️ Pour @R_Bachelot, la réforme des retraites "ne va pas assez loin"
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— Quelle Époque ! (@QuelleEpoqueOff) June 10, 2023
Par ailleurs, elle s’inquiète aussi du chantier que cette réforme va laisser à l’avenir. Notamment pour celles et ceux qui succèderont au gouvernement actuel. À ces mots, Léa Salamé a tenté de la pousser à s’exprimer sur un éventuel remaniement. Et particulièrement sur la place d’Élisabeth Borne. Cela dit, Roselyne Bachelot n’a pas souhaité débattre sur la question. Sans filtre, elle a exprimé son désintérêt pour la question.
« Non, franchement, je m’en bats l’œil. », lâche l’ancienne députée du Maine-et-Loire
Elle fait une faveur à Léa Salamé
Grande habituée des plateaux télés, cette femme politique n’a pas la langue dans sa poche. À force de frayé dans les cercles impitoyables du pouvoir, elle a développé une gouaille à toute épreuve. Aussi, pour faire entendre sa voix, dans des assemblées majoritairement masculines, Roselyne Bachelot adopte souvent un langage très imagé. Une tendance qui a pu effrayer la présentatrice de Quelle époque ! Heureusement, pour cette fois l’ancienne ministre a évité d’employer un champ lexical trop cavalier.
« Je suis restée au-dessus de la ceinture, pour une fois (…) C’est pour vous, Léa, uniquement. », s’amuse l’ancienne Ministre de l’Écologie (2002 à 2004)
Une exception pour cette bonne vivante, qui n’a pas peur de choquer les auditeurs. Aussi, il y a quelques semaines, Roselyne Bachelot avait déjà marqué le public BFMTV, en commentant le couronnement du roi Charles III. Voyant le monarque et son épouse au balcon de Buckimgham Palace, elle n’a pas pu retenir une comparaison hasardeuse. Elle faisait ainsi référence aux infidélités passées des deux époux, aux cours des années 1980 et 1990. Une réflexion osée, qui avait forcément fait réagir beaucoup de monde en ce jour hautement symbolique.
« D’habitude, ce sont les cocus qui sont au balcon, là on a deux glands. En fait, on ne peut pas dire des cocus au balcon parce que ce sont eux qui ont fait cocus leurs conjoints… », soulignait Roselyne Bachelot le 6 mai dernier, sur le plateau de la chaîne d’info